A l'instar de Lucas Papademos, le vice-président de la Banque centrale européenne, M. Large pense que les attributions des banques centrales doivent être étendues. Dans un article, il a réclamé la mise en place d'une nouvelle "architecture" qui puisse limiter l'ampleur des effets de levier.
Il a sans aucun doute raison de souligner les dangers du financement à crédit. La vaste spirale de désendettement qui a cours en ce moment fait plus de dégâts que la bulle engendrée par la fièvre de l'emprunt. Sa considération pour la vertu des banques centrales est peut-être justifiée. Toutefois, celles-ci ne se sont pas montrées à la hauteur dans la gestion de cette fièvre.
Alan Greenspan, alors responsable de la Réserve fédérale américaine, était censé, à ce titre, être à la manoeuvre. Mais le chef des pompiers qu'il aurait dû être a manifesté une tendance à la pyromanie économique, en maintenant les taux d'intérêt très bas et en se félicitant de voir le prix des actifs grimper. Ses homologues n'ont guère fait mieux. A quelques nobles exceptions près, telle la Banque des règlements internationaux, ils n'ont su que grommeler et se tordre les mains en regardant la nouvelle génération de produits financiers se développer et les spreads de taux se réduire.
Car les gouverneurs de banques centrales, comme la plupart des responsables politiques et des régulateurs financiers, étaient nombreux à croire que le renchérissement simultané des actions, des logements, des obligations, des matières premières et des œuvres d'art, était l'expression d'une santé économique florissante, et non le signe avant-coureur d'une catastrophe financière.
Il est vrai que l'enthousiasme des marchés était communicatif. Mais si MM. Large et Papademos veulent inspirer la confiance, il leur faudra montrer qu'ils sont faits d'un tout autre bois. L'évolution des marchés d'actifs devrait désormais être considérée comme un indicateur de risque, qui, aussitôt l'alarme donnée, déclencherait de fermes actions.
Source: Yahoo News
Il a sans aucun doute raison de souligner les dangers du financement à crédit. La vaste spirale de désendettement qui a cours en ce moment fait plus de dégâts que la bulle engendrée par la fièvre de l'emprunt. Sa considération pour la vertu des banques centrales est peut-être justifiée. Toutefois, celles-ci ne se sont pas montrées à la hauteur dans la gestion de cette fièvre.
Alan Greenspan, alors responsable de la Réserve fédérale américaine, était censé, à ce titre, être à la manoeuvre. Mais le chef des pompiers qu'il aurait dû être a manifesté une tendance à la pyromanie économique, en maintenant les taux d'intérêt très bas et en se félicitant de voir le prix des actifs grimper. Ses homologues n'ont guère fait mieux. A quelques nobles exceptions près, telle la Banque des règlements internationaux, ils n'ont su que grommeler et se tordre les mains en regardant la nouvelle génération de produits financiers se développer et les spreads de taux se réduire.
Car les gouverneurs de banques centrales, comme la plupart des responsables politiques et des régulateurs financiers, étaient nombreux à croire que le renchérissement simultané des actions, des logements, des obligations, des matières premières et des œuvres d'art, était l'expression d'une santé économique florissante, et non le signe avant-coureur d'une catastrophe financière.
Il est vrai que l'enthousiasme des marchés était communicatif. Mais si MM. Large et Papademos veulent inspirer la confiance, il leur faudra montrer qu'ils sont faits d'un tout autre bois. L'évolution des marchés d'actifs devrait désormais être considérée comme un indicateur de risque, qui, aussitôt l'alarme donnée, déclencherait de fermes actions.
Source: Yahoo News