L'Egypte pensait avoir tourné la page... Dans les années 1990, les groupes islamistes armés multipliaient les attentats contre la minorité chrétienne copte (environ 10% de la population), les policiers et les touristes. A la suite d'une trêve, décrétée il y a douze ans, le pays a voulu se convaincre que cette page sombre de son histoire était tournée. Quitte à s'aveugler à propos de la montée des violences interconfessionnelles qui secouent en particulier Alexandrie ou la moyenne Egypte, toujours imputées à des "déséquilibrés" ou à de simples actes criminels.
Depuis le 6 janvier dernier, cependant, le pays ne peut plus nier l'évidence. A Nag Hammadi, au nord de Louxor, une fusillade contre des coptes qui sortaient de la messe de minuit, la veille du Noël orthodoxe, a fait sept morts, dont un agent de sécurité musulman. Comme souvent, les autorités ont d'abord tenté de minimiser l'affaire: on évoqua un acte de vendetta, fréquent dans cette région - les tireurs auraient voulu venger le viol d'une jeune musulmane par un chrétien - puis on chercha à ôter toute dimension religieuse à l'attaque, au nom de la sacro-sainte "unité nationale". Devant l'avalanche de critiques sur la culture d'impunité dont bénéficient en général les agresseurs, un procès a enfin été mis en oeuvre. Il s'annonce expéditif, et doit s'ouvrir ce samedi 20 mars, après un report le mois dernier.
Le moindre désaccord peut dégénérer
Les trois assaillants présumés ont en effet été rapidement arrêtés. Connus à Nag Hammadi comme "hommes de main", ils plaident non coupables. Les Egyptiens, nombreux à réclamer l'ouverture d'un "débat sur l'identité nationale" (voir l'encadré), doutent que la procédure judiciaire permette d'en savoir plus sur le nom du commanditaire.
Source: Lexpresse.fr via Yahoo
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