Que ceux qui sont contre la déchéance de nationalité ne s'apaisent pas : elle est toujours en vigueur sur le fondement de l'article 25 du Code Civil. Toutefois, la Constitution de la Vème République ne fera pas mention de deux catégories de Français : ceux qui peuvent être déchus et ceux qui ne le peuvent pas.
Nous ne subirons donc pas l'affront d'offrir aux peuples une Constitution qui se contredise puisque son article premier mentionne « Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion » et qu'il n'était pas question de le modifier.
Alors pourquoi quatre mois de débats qui semblaient sinon pas acharnés, à tout le moins vifs et portés par des « pointures » dans un camp comme dans l'autre ? On ne peut pas s'empêcher de se dire que la classe politique a cherché à nous occuper l'esprit. Selon certains commentateurs, il ne s'agissait pas de nous faire oublier le chômage, la crise ou la vie chère. Il s'agissait d'éviter la guerre civile. De sauver la France en jetant à la foule un colifichet pour canaliser les énergies.
Dans cette hypothèse, force est de constater qu'à défaut d'union nationale, une union des politiques s'est bien établie en urgence face au danger de déferlements populaires. François Hollande et Manuel Valls, qui sortent fragilisés de cette crise, se seraient sacrifiés pour préserver, non pas la sécurité, mais la paix civile. C'est toujours comme ça: on sauve la France mais pas les Français qui ont eu quatre mois pour se familiariser avec l'idée que les Français de souche et binationaux pourraient officiellement ne pas avoir les mêmes droits.
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