​Gilets jaunes à Paris: de la manif à l’insurrection et à l’attentat

Ces chiffres communiqués par le Ministère de l’Intérieur sont susceptibles d’être contestés, selon l’usage. Des appels à la violence et commentaires politiques en cours de semaine faisaient déjà redouter ces dérives.

On parle de baroud d’honneur pour marquer la fin des consultations du grand débat. Des spécialistes annoncent qu’une partie des ultra-violents viennent de plusieurs pays européens et ne sont pas français. Les Gilets jaunes de mars n’ont plus grand-chose à voir avec ceux de novembre: dans les ronds-points, ça rigolait, ça partageait les bières et les sandwiches, ça faisait «du lien», comme ils disaient. Ceux qui défilent aujourd’hui à Paris avancent en silence, à petits pas, comme désœuvrés, dans l’attente. Cette remarque revient sur la plupart des chaînes d’infos en continu. On parle, on parle.

 

Christophe Castaner, le Ministre de l’Intérieur, déclare encore que les casseurs se sont «infiltrés» parmi les gilets jaunes. Peut-être que c’est vrai. Cependant, imaginez-vous dans un groupe de 5: croyez-vous vraiment que vous avaleriez tranquillement qu’un des 5, le nouveau qui vient d’arriver, est clean comme vous? Imaginez-vous de même dans un groupe de 100: les 20 qui sont tout habillés de noir, casqués, masqués, méconnaissables, n’éveilleraient-ils pas votre méfiance, vous, le Gilet jaune pacifique?

Les premières violences ont été perpétrées par un groupe de casseurs en noir «entourés» de Gilets jaunes (commentaire d’un reportage TV sur France Info). Ils ont incendié une banque, saccagé des boutiques de mode, un restaurant réputé. Cela en fait-il des révolutionnaires d’extrême gauche comme on souhaite nous le laisser penser? 

Il peut tout aussi bien s’agir d’insurgés d’extrême droite: ce ne serait pas la première fois. De plus, le mouvement des Gilets jaunes n’a jamais refusé d’être étiqueté comme anti-démocrate et anti-républicain, anti-social, intolérant. Une peste brune.

 

Quoi qu’il en soit, les Gilets jaunes ne pourront plus, à partir de maintenant, tenter de se démarquer des casseurs ultra-violents, se plaindre d’être discrédites par des éléments extérieurs incontrôlables. Ils ne pourront plus minauder: à l’évidence, ils sont de connivence avec les professionnels de la casse. Côté justification, une Gilet jaune témoigne à la T: «qu’est-ce que c’est qu’une vitrine cassée à côté d’un œil perdu ou d’une main arrachée?» Je ne suis pas sûre qu’une comparaison vitrine  cassée vs œil perdu ou main arrachée soit pertinente d’un point de vue politique. Hélas, elle s’impose et a pour conséquence de paralyser toute objectivité: ça empêche de réfléchir. Ils sont comme ça les Gilets jaunes. Pour être plus précis: les Gilets jaunes se caractérisent aussi comme un mouvement ayant recours à la violence, à la tentative de meurtre, au vandalisme et à l’attentat: incendier une banque avec ses employés, c’est, à mon point de vue, commettre un attentat.