10 Janvier : Le Bénin célèbre le Vodoun

Ce n’est pourtant pas une célébration aussi vieille. Elle date de l’ère démocratique. Précisément de l’année 1993. Après la transition démocratique, suite à l’historique conférence nationale des forces vives de la nation, c’est le Président Nicéphore Soglo qui revalorise la religion endogène. L'événement en est donc à sa 29ème édition. A Ouidah, pour la première édition, il avait été enregistré un évènement culturel de taille. Depuis ce temps, cette ville ne manque pas d'accorder d’importance à l'événement même si toutes les autres régions l’organisent localement.

Dans les détails, il faut comprendre que ce sont les dignitaires de cultes traditionnels qui s’impliquent le plus. Les préparatifs sont faits avant le jour de la célébration. On note principalement la consultation nationale qui connaît parfois la participation de certains acteurs politiques. Ils y sont sans participer s’ils ne sont pas des initiés. Cette phase n’est pas étroitement liée à la journée du 10 janvier. Elle a pour objectif d’orienter les dirigeants sur les avertissements des esprits sur les prévisions de l’année. 
C’est après cette étape que l’administration en collaboration décide du lieu officiel de la célébration. Toutefois, ce choix n’empêche pas les célébrations dans chaque localité et chaque couvent.

Aujourd’hui, il s’agit plus d’un événement touristique que culturel. Ce n’est plus seulement une affaire des adeptes du Vodoun mais aussi celle des curieux. Ils viennent de tous les coins du monde pour voir ce qui se passe le 10 Janvier au Bénin. C’est une autre forme de tourisme. 
L'événement en vaut la peine. C’est l’occasion pour chaque divinité de se révéler à ses adeptes. Les couvents et certaines places publiques offrent des spectacles de danses et de démonstrations mystiques. On enregistre ce jour des initiations de nouveaux adeptes nationaux comme étrangers. Il n’y a pas ce village et cette ville du pays qui manque l’évènement. Le pays a cette richesse sans pareil en divinité. 
Si les adeptes y trouvent leur joie, ceux des religions étrangères y trouvent le diable. Cette différence d’appréciation n’empêche pas la cohabitation.