Il sera associé à la tête du conseil de l'UE à la Britannique Catherine Ashton, actuelle commissaire européenne au Commerce, qui a été retenue pour devenir haut représentant pour les Affaires étrangères de l'UE et vice-présidente de la Commission européenne.
Alors que le sommet extraordinaire des dirigeants européens s'annonçait long et difficile, il n'aura finalement fallu que quelques minutes aux Vingt-Sept pour entériner ce double choix, d'abord au cours de réunions bilatérales puis lors du dîner.
Quelque minutes avant que ne s'ouvre la réunion, les choses s'étaient accélérées lorsque, d'une part, les socialistes européens avaient annoncé soutenir la candidature de Catherine Ashton et, d'autre part, le porte-parole de Gordon Brown avait reconnu que la Grande-Bretagne ne pousserait pas plus loin l'hypothèse Tony Blair.
Herman Van Rompuy jouissant depuis plusieurs jours du soutien franco-allemand, la voie était désormais libre pour le "ticket" final, qui s'est imposé de lui-même, au terme de plusieurs semaines d'intenses négociations de couloir.
"L'Europe met fin ce soir à un long processus institutionnel de huit ans (...) Je crois que c'est une date qui comptera dans l'histoire de l'Europe. Contrairement à ce qu'on pouvait craindre, cela s'est passé relativement facilement", s'est félicité Nicolas Sarkozy à l'issue de la réunion.
Au-delà de tourner la page de la défunte constitution européenne et de la ratification du traité de Lisbonne, qui entrera en vigueur le 1er décembre, date à laquelle Herman Van Rompuy et Catherine Ashton prendront leurs nouvelles fonctions, l'accord conclu jeudi permet de ménager un savant équilibre au sein des institutions européennes.
Equilibre politique, de genre, géographique, entre petits et grands pays et entre partisans d'une Europe fédérale et adeptes d'une approche inter-gouvernementale, le tout en respectant la règle non écrite sous le traité de Lisbonne de l'unanimité.
Connus des cercles bruxellois, les deux candidats retenus sont cependant de parfaits inconnus au sein de la population européenne et les questions se sont multipliées après la réunion sur leur capacité à incarner l'Europe, notamment à l'étranger.
Lors de la conférence de presse finale, Herman Van Rompuy, qui a lu une déclaration en flamand, français et anglais, a estimé qu'il serait un homme de dialogue, d'unité et d'action.
"L'image du conseil sera construite par les résultats", a-t-il dit, prônant une approche "pas à pas" mais qui ne soit pas trop "petit à petit".
De son côté, Catherine Ashton, qui jusqu'à dans les dernières heures ne faisait figure que de lointain outsider au ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, a fait valoir que "l'expérience parlerait d'elle-même".
"Suis-je un ego sur pattes ? Non. Ai-je pour but d'être vue partout, et parlant de tout, tout le temps ? Non. Jugez-moi sur ce que je fais et je crois que vous serez contents du résultat", a-t-elle déclaré.
Nicolas Sarkozy a défendu énergiquement ces deux choix. Concernant Herman Van Rompuy, "c'est un choix qui a mes yeux est excellent parce que c'est un homme d'une très grande qualité", a-t-il dit, avant de louer tour à tour ses prises de position volontaristes, son habileté, son sens du compromis, son engagement européen et le fait qu'il appartienne à un pays fondateur de l'UE.
"Pourquoi juger avant de connaître ? Si le reproche que l'on peut lui faire est d'être peu déterminé et trop souple, vous risquez d'avoir une sacrée surprise", a-t-il ajouté.
Ce sommet a également été l'occasion de nommer pour deux ans au poste de Secrétaire général du conseil européen le Français Pierre de Boissieu, qui était jusqu'à maintenant secrétaire général adjoint de cette institution et maintiendra ainsi une présence française au coeur du dispositif administratif de l'UE.
Selon des diplomates européens, cette configuration ouvre également la voie à l'attribution du portefeuille du Marché intérieur à Michel Barnier au sein du prochain exécutif communautaire.
Source: Reuters via Yahoo News
Alors que le sommet extraordinaire des dirigeants européens s'annonçait long et difficile, il n'aura finalement fallu que quelques minutes aux Vingt-Sept pour entériner ce double choix, d'abord au cours de réunions bilatérales puis lors du dîner.
Quelque minutes avant que ne s'ouvre la réunion, les choses s'étaient accélérées lorsque, d'une part, les socialistes européens avaient annoncé soutenir la candidature de Catherine Ashton et, d'autre part, le porte-parole de Gordon Brown avait reconnu que la Grande-Bretagne ne pousserait pas plus loin l'hypothèse Tony Blair.
Herman Van Rompuy jouissant depuis plusieurs jours du soutien franco-allemand, la voie était désormais libre pour le "ticket" final, qui s'est imposé de lui-même, au terme de plusieurs semaines d'intenses négociations de couloir.
"L'Europe met fin ce soir à un long processus institutionnel de huit ans (...) Je crois que c'est une date qui comptera dans l'histoire de l'Europe. Contrairement à ce qu'on pouvait craindre, cela s'est passé relativement facilement", s'est félicité Nicolas Sarkozy à l'issue de la réunion.
Au-delà de tourner la page de la défunte constitution européenne et de la ratification du traité de Lisbonne, qui entrera en vigueur le 1er décembre, date à laquelle Herman Van Rompuy et Catherine Ashton prendront leurs nouvelles fonctions, l'accord conclu jeudi permet de ménager un savant équilibre au sein des institutions européennes.
Equilibre politique, de genre, géographique, entre petits et grands pays et entre partisans d'une Europe fédérale et adeptes d'une approche inter-gouvernementale, le tout en respectant la règle non écrite sous le traité de Lisbonne de l'unanimité.
Connus des cercles bruxellois, les deux candidats retenus sont cependant de parfaits inconnus au sein de la population européenne et les questions se sont multipliées après la réunion sur leur capacité à incarner l'Europe, notamment à l'étranger.
Lors de la conférence de presse finale, Herman Van Rompuy, qui a lu une déclaration en flamand, français et anglais, a estimé qu'il serait un homme de dialogue, d'unité et d'action.
"L'image du conseil sera construite par les résultats", a-t-il dit, prônant une approche "pas à pas" mais qui ne soit pas trop "petit à petit".
De son côté, Catherine Ashton, qui jusqu'à dans les dernières heures ne faisait figure que de lointain outsider au ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, a fait valoir que "l'expérience parlerait d'elle-même".
"Suis-je un ego sur pattes ? Non. Ai-je pour but d'être vue partout, et parlant de tout, tout le temps ? Non. Jugez-moi sur ce que je fais et je crois que vous serez contents du résultat", a-t-elle déclaré.
Nicolas Sarkozy a défendu énergiquement ces deux choix. Concernant Herman Van Rompuy, "c'est un choix qui a mes yeux est excellent parce que c'est un homme d'une très grande qualité", a-t-il dit, avant de louer tour à tour ses prises de position volontaristes, son habileté, son sens du compromis, son engagement européen et le fait qu'il appartienne à un pays fondateur de l'UE.
"Pourquoi juger avant de connaître ? Si le reproche que l'on peut lui faire est d'être peu déterminé et trop souple, vous risquez d'avoir une sacrée surprise", a-t-il ajouté.
Ce sommet a également été l'occasion de nommer pour deux ans au poste de Secrétaire général du conseil européen le Français Pierre de Boissieu, qui était jusqu'à maintenant secrétaire général adjoint de cette institution et maintiendra ainsi une présence française au coeur du dispositif administratif de l'UE.
Selon des diplomates européens, cette configuration ouvre également la voie à l'attribution du portefeuille du Marché intérieur à Michel Barnier au sein du prochain exécutif communautaire.
Source: Reuters via Yahoo News
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