"Je n'ai pas peur, mais je suis également doté de raison. Il risque d'y avoir de la violence et je ne veux pas en être la cause", a-t-il lancé à la chaîne de télévision vénézuélienne Telesur pour expliquer son demi-tour.
Ce nouvel épisode haut en couleur du psychodrame hondurien n'a pas rapproché la crise politique d'une solution, et en a exaspéré plus d'un. Mais il a fait monter la pression sur l'équipe qui l'a chassé du pouvoir, ainsi que sur la communauté internationale, soulignant que le risque de confrontation sanglante est réel, faute de compromis entre les deux camps.
"Il est clair qu'ils ne peuvent pas gouverner, avec le peuple contre eux et un président en exil (...) Le mieux, c'est d'aboutir à un accord qui respecte la volonté souveraine du peuple", a ajouté Zelaya, sous les ailes de son traditionnel chapeau blanc.
Car des milliers de Honduriens avaient répondu à l'appel de Zelaya, affluant dans la ville d'El Paraiso pour accueillir le président déchu pendant sa demi-heure en territoire hondurien: défiant le couvre-feu et bloqués par l'armée, les manifestants se sont opposés aux forces de sécurité, qui ont tiré des grenades lacrymogènes.
Alors que beaucoup plus au nord, à San Pedro Sula, deuxième ville du Honduras, des milliers de manifestants anti-Zelaya défilaient de leur côté, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a qualifié d'"imprudent" l'essai de retour de M. Zelaya, jugeant que cela n'aidait pas à rétablir l'ordre démocratique et constitutionnel.
Manuel Zelaya a d'ailleurs également réclamé une action plus ferme des Etats-Unis, premier partenaire économique du Honduras. Washington a déjà suspendu plus de 18 millions de dollars d'aide militaire et au développement, l'Union européenne gelant de son côté 92 millions de dollars.
La pression américaine "a été limitée. Ses mesures n'ont pas été efficaces", a déploré le président déchu. "Les Etats-Unis m'ont dit qu'ils voulaient une solution pacifique. Moi aussi je cherche une solution pacifique".
Si Zelaya n'a fait qu'esquisser un retour, le gouvernement intérimaire n'a pas non plus été jusqu'au bout, lui qui avait juré de l'arrêter s'il remettait le pied au Honduras. Les soldats en faction près du poste-frontière où il a traversé, isolé dans la montagne au milieu des bananiers, ont certes formé une chaîne humaine, mais sans tenter de s'approcher de lui.
Car cela n'en valait même pas la peine, a argumenté le ministre adjoint à la Sécurité Mario Perdomo: "Zelaya a fait un show. Il a mis un pied, et a fait demi-tour. Et c'était dans une zone neutre de la frontière, ce que nous avons toléré". Le président de facto Roberto Micheletti a pour sa part qualifié Zelaya de "démagogue irresponsable" et ce retour-éclair de "cirque".
Le gouvernement intérimaire se dit ouvert au dialogue, et affirme avoir accepté 85% de l'Accord de San José proposé par le président costaricain Oscar Arias, s'opposant uniquement à rendre son fauteuil à Zelaya. Micheletti a exhorté l'Allemagne, la Belgique, le Canada, la Colombie, le Japon et le Panama à reprendre langue avec Arias pour discuter encore.
Le 28 juin, Manuel Zelaya, dont le mandat officiel s'achève en janvier, a été arrêté par l'armée hondurienne et contraint à l'exil. Les militaires agissaient sur ordre du Congrès et de la Cour suprême, laquelle a réclamé son arrestation, Zelaya refusant de renoncer à organiser un référendum en vue d'une réforme constitutionnelle, qui lui aurait permis de se représenter.
Source: Associated Presse via Yahoo News
Ce nouvel épisode haut en couleur du psychodrame hondurien n'a pas rapproché la crise politique d'une solution, et en a exaspéré plus d'un. Mais il a fait monter la pression sur l'équipe qui l'a chassé du pouvoir, ainsi que sur la communauté internationale, soulignant que le risque de confrontation sanglante est réel, faute de compromis entre les deux camps.
"Il est clair qu'ils ne peuvent pas gouverner, avec le peuple contre eux et un président en exil (...) Le mieux, c'est d'aboutir à un accord qui respecte la volonté souveraine du peuple", a ajouté Zelaya, sous les ailes de son traditionnel chapeau blanc.
Car des milliers de Honduriens avaient répondu à l'appel de Zelaya, affluant dans la ville d'El Paraiso pour accueillir le président déchu pendant sa demi-heure en territoire hondurien: défiant le couvre-feu et bloqués par l'armée, les manifestants se sont opposés aux forces de sécurité, qui ont tiré des grenades lacrymogènes.
Alors que beaucoup plus au nord, à San Pedro Sula, deuxième ville du Honduras, des milliers de manifestants anti-Zelaya défilaient de leur côté, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a qualifié d'"imprudent" l'essai de retour de M. Zelaya, jugeant que cela n'aidait pas à rétablir l'ordre démocratique et constitutionnel.
Manuel Zelaya a d'ailleurs également réclamé une action plus ferme des Etats-Unis, premier partenaire économique du Honduras. Washington a déjà suspendu plus de 18 millions de dollars d'aide militaire et au développement, l'Union européenne gelant de son côté 92 millions de dollars.
La pression américaine "a été limitée. Ses mesures n'ont pas été efficaces", a déploré le président déchu. "Les Etats-Unis m'ont dit qu'ils voulaient une solution pacifique. Moi aussi je cherche une solution pacifique".
Si Zelaya n'a fait qu'esquisser un retour, le gouvernement intérimaire n'a pas non plus été jusqu'au bout, lui qui avait juré de l'arrêter s'il remettait le pied au Honduras. Les soldats en faction près du poste-frontière où il a traversé, isolé dans la montagne au milieu des bananiers, ont certes formé une chaîne humaine, mais sans tenter de s'approcher de lui.
Car cela n'en valait même pas la peine, a argumenté le ministre adjoint à la Sécurité Mario Perdomo: "Zelaya a fait un show. Il a mis un pied, et a fait demi-tour. Et c'était dans une zone neutre de la frontière, ce que nous avons toléré". Le président de facto Roberto Micheletti a pour sa part qualifié Zelaya de "démagogue irresponsable" et ce retour-éclair de "cirque".
Le gouvernement intérimaire se dit ouvert au dialogue, et affirme avoir accepté 85% de l'Accord de San José proposé par le président costaricain Oscar Arias, s'opposant uniquement à rendre son fauteuil à Zelaya. Micheletti a exhorté l'Allemagne, la Belgique, le Canada, la Colombie, le Japon et le Panama à reprendre langue avec Arias pour discuter encore.
Le 28 juin, Manuel Zelaya, dont le mandat officiel s'achève en janvier, a été arrêté par l'armée hondurienne et contraint à l'exil. Les militaires agissaient sur ordre du Congrès et de la Cour suprême, laquelle a réclamé son arrestation, Zelaya refusant de renoncer à organiser un référendum en vue d'une réforme constitutionnelle, qui lui aurait permis de se représenter.
Source: Associated Presse via Yahoo News
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