Tout commence fin avril 2004 quand un avocat, Me Thibault de Montbrial, vient trouver le juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke alors empêtré dans une enquête sur des commissions versées en marge de la vente de frégates à Taïwan.
Le juge Van Ruymbeke déclare: "Il me dit, voilà, je connais un haut dirigeant d'une des principales sociétés d'armement qui connaît les comptes que vous cherchez dans le dossier des frégates. Ca passe par Clearstream. Ce monsieur veut absolument vous rencontrer", sans apparaître "pour des raisons de confidentialité et surtout de sécurité", raconte le juge van Ruymbeke.
"Je le verse au dossier (des frégates, ndlr), tout le monde y a accès", notamment "Thales et ses avocats", glisse-t-il à plusieurs reprises, évoquant sans le nommer Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy au procès Clearstream. (AFP)
Le procès Clearstream se poursuit dans une atmosphère marécageuse. Le tribunal progresse, si l'on peut dire, sur le terrain mou et nauséabond des non-dits, des règlements de compte entre prévenus, avocats, témoins. (lefigaro.f)
Le juge d'instruction Renaud van Ryumbeke a témoigné mardi au procès Clearstream. Et ses déclarations n'ont pas forcément fait avancer le tribunal correctionnel de Paris dans les présomptions de "complicité de dénonciation calomnieuse", Dominique de Villepin étant soupçonné d'avoir sciemment transmis des listings bancaires falsifiés.
Renaud van Ryumbeke explique à la barre qu'il rencontre Jean-Louis Gergorin, ancien vice-président d'EADS, "chez Me de Montbrial". "Deux fois". Pour le juge, "M. Gergorin me dit qu'il a un informaticien de génie, M. (Imad) Lahoud qui est arrivé à déchiffrer les listings, ces comptes où passent l'argent de personnes impliquées dans l'affaire des frégates". (tempsreel.nouvelobs.com)
Le juge van Ruymbeke a insisté: il dit être "étranger à l'affaire Clearstream" et estime n'avoir fait que son travail de juge. Il a été renvoyé devant le Conseil supérieur de la magistrature pour répondre de son attitude dans ce dossier, notamment ses rencontres hors de tout cadre procédural avec le "corbeau" présumé ainsi que le fait qu'il tait l'identité du "corbeau" Gergorin jusqu'en mai 2006, ne la révélant ni aux juges qui enquêtent sur Clearstream, ni à la magistrate qui enquête avec lui sur les frégates. Le CSM se prononcera à la fin de la procédure de dénonciation calomnieuse.
Le juge Van Ruymbeke déclare: "Il me dit, voilà, je connais un haut dirigeant d'une des principales sociétés d'armement qui connaît les comptes que vous cherchez dans le dossier des frégates. Ca passe par Clearstream. Ce monsieur veut absolument vous rencontrer", sans apparaître "pour des raisons de confidentialité et surtout de sécurité", raconte le juge van Ruymbeke.
"Je le verse au dossier (des frégates, ndlr), tout le monde y a accès", notamment "Thales et ses avocats", glisse-t-il à plusieurs reprises, évoquant sans le nommer Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy au procès Clearstream. (AFP)
Le procès Clearstream se poursuit dans une atmosphère marécageuse. Le tribunal progresse, si l'on peut dire, sur le terrain mou et nauséabond des non-dits, des règlements de compte entre prévenus, avocats, témoins. (lefigaro.f)
Le juge d'instruction Renaud van Ryumbeke a témoigné mardi au procès Clearstream. Et ses déclarations n'ont pas forcément fait avancer le tribunal correctionnel de Paris dans les présomptions de "complicité de dénonciation calomnieuse", Dominique de Villepin étant soupçonné d'avoir sciemment transmis des listings bancaires falsifiés.
Renaud van Ryumbeke explique à la barre qu'il rencontre Jean-Louis Gergorin, ancien vice-président d'EADS, "chez Me de Montbrial". "Deux fois". Pour le juge, "M. Gergorin me dit qu'il a un informaticien de génie, M. (Imad) Lahoud qui est arrivé à déchiffrer les listings, ces comptes où passent l'argent de personnes impliquées dans l'affaire des frégates". (tempsreel.nouvelobs.com)
Le juge van Ruymbeke a insisté: il dit être "étranger à l'affaire Clearstream" et estime n'avoir fait que son travail de juge. Il a été renvoyé devant le Conseil supérieur de la magistrature pour répondre de son attitude dans ce dossier, notamment ses rencontres hors de tout cadre procédural avec le "corbeau" présumé ainsi que le fait qu'il tait l'identité du "corbeau" Gergorin jusqu'en mai 2006, ne la révélant ni aux juges qui enquêtent sur Clearstream, ni à la magistrate qui enquête avec lui sur les frégates. Le CSM se prononcera à la fin de la procédure de dénonciation calomnieuse.