On a pas encore le chiffre des communistes élus dans les conseils municipaux, ni des communistes élus à la tête des exécutifs municipaux et intercommunaux. Il est possible que ce nombre augmente du fait des listes d'union de la gauche et des écologistes victorieuses dans les grandes villes.
Mais dans les faits, sur les communes de plus de 3500 habitant.e.s, le PCF a perdu des plumes, des bastions historiques et le déclin est loin, très loin d'être enrayé.
30 communes ont été perdu à l'issue des élections municipales (31 en ajoutant Port Louis, dernière ville dirigée par le Parti communiste guadeloupéen) :
Arles (13)
Gardanne (13)
Bégard (22)
Givors (69)
Saint-Florent-sur-Cher (18)
Grand-Couronne (76)
Waziers (59)
Seclin (59)
Valenton (94)
Firminy (42)
Saint Denis (93)
Villeneuve Saint Georges (94)
Choisy le Roi (94)
Champigny sur Marne (94)
Marly (59)
Fontaines (38)
Aubervilliers (93)
Morsang-sur-Orge (91)
Château-Renault (37)
Saint-Pierre-Des-Corps (37)
Petite-Forêt (59)
Nangis (77)
La Verrière (78)
Bezons (95)
Port Louis (971)
Longueau (60)
Varangéville (54)
Auby (59)
Meurchin (62)
Champagné (72)
Villetaneuse (93)
26 communes ont conquises où reconquises (27 si l'on rajoute Saint Paul à La Réunion) :
Tergnier (02)
Elne (Cat Nord)
Rive de Gier (42)
Aussonne (31)
Varenne Vauzelles (58)
Villeneuve-lès-Maguelone (34)
Saint Paul (974)
Eu (76)
Mauléon (64)
Bobigny (93)
Le-Péage-de-Roussillon (38)
Noisy le Sec (93)
Villejuif (94)
Corbeil-Essonnes (91)
Mouy (60)
Romainville (93)
Commentry (03)
Blainville-sur-Orne (14)
Pont-Péan (35)
Étain (55)
Escautpont (59)
Feignies (59)
Desvres (62)
Neuville sur Saône (69)
Othis (77)
Quincy-Voisins (77)
La Cadière-d'Azur (83)
Mais dans les faits, sur les communes de plus de 3500 habitant.e.s, le PCF a perdu des plumes, des bastions historiques et le déclin est loin, très loin d'être enrayé.
30 communes ont été perdu à l'issue des élections municipales (31 en ajoutant Port Louis, dernière ville dirigée par le Parti communiste guadeloupéen) :
Arles (13)
Gardanne (13)
Bégard (22)
Givors (69)
Saint-Florent-sur-Cher (18)
Grand-Couronne (76)
Waziers (59)
Seclin (59)
Valenton (94)
Firminy (42)
Saint Denis (93)
Villeneuve Saint Georges (94)
Choisy le Roi (94)
Champigny sur Marne (94)
Marly (59)
Fontaines (38)
Aubervilliers (93)
Morsang-sur-Orge (91)
Château-Renault (37)
Saint-Pierre-Des-Corps (37)
Petite-Forêt (59)
Nangis (77)
La Verrière (78)
Bezons (95)
Port Louis (971)
Longueau (60)
Varangéville (54)
Auby (59)
Meurchin (62)
Champagné (72)
Villetaneuse (93)
26 communes ont conquises où reconquises (27 si l'on rajoute Saint Paul à La Réunion) :
Tergnier (02)
Elne (Cat Nord)
Rive de Gier (42)
Aussonne (31)
Varenne Vauzelles (58)
Villeneuve-lès-Maguelone (34)
Saint Paul (974)
Eu (76)
Mauléon (64)
Bobigny (93)
Le-Péage-de-Roussillon (38)
Noisy le Sec (93)
Villejuif (94)
Corbeil-Essonnes (91)
Mouy (60)
Romainville (93)
Commentry (03)
Blainville-sur-Orne (14)
Pont-Péan (35)
Étain (55)
Escautpont (59)
Feignies (59)
Desvres (62)
Neuville sur Saône (69)
Othis (77)
Quincy-Voisins (77)
La Cadière-d'Azur (83)
Parmi les villes perdues, certaines sont des accidents et de possibles reconquêtes peuvent être envisagées en 2026 (comme Arles et Gardanne) ou plus tard (Le Havre, Sète, Nîmes, Aubagne ...), d'autres sont perdues parce que il y a eu une volonté d'autres listes dites de gauche,de faire perdre la ville aux communistes (comme Choisy-le-Roi, Saint-Pierre-Des-Corps) et aussi pour des raisons politiques (Saint Denis).
On notera que le PCF perd de grosses villes de banlieues, des villes ouvrières et s'affaiblit dans les grandes villes. Il conserve 1 ville de plus de 100.000 habitant.e.s et 18 villes de plus de 30.000 habitant.e.s. Les reconquêtes couvrent majoritairement des petites villes.
L'abstention est clairement le principal facteur qui a joué dans nos défaites et il faut l'analyser de manière matérialiste.
1- L'abstention sanitaire. La pandémie de Covid-19 a maintenu beaucoup de personnes chez elles. Mais si elle a fortement joué au premier tour, son impact est moindre lors du second tour.
2- L'abstention politique. Une grande partie du prolétariat (travailleurs-travailleuses, et une partie des couches populaires) et du lumpenprolétariat (couches populaires) ne se déplace plus pour voter.
Lors des portes à portes réalisés à Vaulx-en-Velin (69 - 3ème ville la plus pauvre de France) on a pu constater que la majorité des électrices-électeurs ne croient plus au message politique des partis et des politicien.n.e.s non affilié.e.s. Et entre les deux tours, l'abstention a progressé car pour ces nouveaux abstentionnistes, l'élection était pliée en mars (La maire sortante Hélène Geoffroy était arrivée très largement en tête des élections). Un sentiment partagé par d'autres camarades dans des communes populaires.
Un autre facteur entre en jeu et il fait le lien avec l'abstention c'est l'absence d'organisation politique crédible et la recherche d'une auto-organisation du prolétariat hors des partis politiques.
Le PCF n'est ni un parti de masse, ni un parti d'avant-garde, il s'agit d'un parti "classique" (ou devenu classique par une volonté de ses adhérent.e.s dans les années 90 à aujourd'hui) qui se tourne uniquement vers le temps électoral. Il est coupé des masses et ses structures sont à bout de souffle (où en fin de vie dans de nombreux endroits).
Privé de son implantation dans les lieux d'exploitation (entreprises) et dans les lieux où vit le prolétariat (quartiers, banlieues, zones pavillonnaires périurbaines...) il a majoritairement perdu contact avec la classe ouvrière et les couches populaires. De leurs côtés ces groupes sociaux ont développé (avec des succès et des échecs) leurs propres mode d'auto-organisation.
Les auto-organisations les plus marquantes sont les "Gilets-jaunes" pour le prolétariat périurbain et qui vit hors des grandes villes mondialisées et le "Comité Justice et vérité pour Adama" pour les quartiers populaires majoritairement peuplés de prolétaires et de lumpenprolétaires. Des mots d'ordre spécifiques existent , certains sont compris par le PCF, d'autres non, et la bataille de "l'unité", de "l'union de la gauche et des écologistes" ne parlent pas aux prolétaires et aux lumpenprolétaires, mais uniquement à à une catégorie plus aisée (les petits bourgeois des villes), plus conscientisée (les militant.e.s).
Parmi les organisations de masses jadis sous le giron du PCF, seule la CGT et le Secours populaire conservent une crédibilité, une force militante et un aura dans ces milieux sociaux.
Il faudrait développer plus sur ces points, rechercher les données statistiques, faire appel aux témoignages des camarades, fait faute de temps (je ne suis pas permanent du Parti) je ne peux pousser plus loin ce travail.
Il est important de noter que les formes d'auto-organisation, sans but politique, sans structures identifiées (cf Méthode Alinsky) sont voué à l'échec et/ou à être de tragiques feux de paille.
On notera que le PCF perd de grosses villes de banlieues, des villes ouvrières et s'affaiblit dans les grandes villes. Il conserve 1 ville de plus de 100.000 habitant.e.s et 18 villes de plus de 30.000 habitant.e.s. Les reconquêtes couvrent majoritairement des petites villes.
L'abstention est clairement le principal facteur qui a joué dans nos défaites et il faut l'analyser de manière matérialiste.
1- L'abstention sanitaire. La pandémie de Covid-19 a maintenu beaucoup de personnes chez elles. Mais si elle a fortement joué au premier tour, son impact est moindre lors du second tour.
2- L'abstention politique. Une grande partie du prolétariat (travailleurs-travailleuses, et une partie des couches populaires) et du lumpenprolétariat (couches populaires) ne se déplace plus pour voter.
Lors des portes à portes réalisés à Vaulx-en-Velin (69 - 3ème ville la plus pauvre de France) on a pu constater que la majorité des électrices-électeurs ne croient plus au message politique des partis et des politicien.n.e.s non affilié.e.s. Et entre les deux tours, l'abstention a progressé car pour ces nouveaux abstentionnistes, l'élection était pliée en mars (La maire sortante Hélène Geoffroy était arrivée très largement en tête des élections). Un sentiment partagé par d'autres camarades dans des communes populaires.
Un autre facteur entre en jeu et il fait le lien avec l'abstention c'est l'absence d'organisation politique crédible et la recherche d'une auto-organisation du prolétariat hors des partis politiques.
Le PCF n'est ni un parti de masse, ni un parti d'avant-garde, il s'agit d'un parti "classique" (ou devenu classique par une volonté de ses adhérent.e.s dans les années 90 à aujourd'hui) qui se tourne uniquement vers le temps électoral. Il est coupé des masses et ses structures sont à bout de souffle (où en fin de vie dans de nombreux endroits).
Privé de son implantation dans les lieux d'exploitation (entreprises) et dans les lieux où vit le prolétariat (quartiers, banlieues, zones pavillonnaires périurbaines...) il a majoritairement perdu contact avec la classe ouvrière et les couches populaires. De leurs côtés ces groupes sociaux ont développé (avec des succès et des échecs) leurs propres mode d'auto-organisation.
Les auto-organisations les plus marquantes sont les "Gilets-jaunes" pour le prolétariat périurbain et qui vit hors des grandes villes mondialisées et le "Comité Justice et vérité pour Adama" pour les quartiers populaires majoritairement peuplés de prolétaires et de lumpenprolétaires. Des mots d'ordre spécifiques existent , certains sont compris par le PCF, d'autres non, et la bataille de "l'unité", de "l'union de la gauche et des écologistes" ne parlent pas aux prolétaires et aux lumpenprolétaires, mais uniquement à à une catégorie plus aisée (les petits bourgeois des villes), plus conscientisée (les militant.e.s).
Parmi les organisations de masses jadis sous le giron du PCF, seule la CGT et le Secours populaire conservent une crédibilité, une force militante et un aura dans ces milieux sociaux.
Il faudrait développer plus sur ces points, rechercher les données statistiques, faire appel aux témoignages des camarades, fait faute de temps (je ne suis pas permanent du Parti) je ne peux pousser plus loin ce travail.
Il est important de noter que les formes d'auto-organisation, sans but politique, sans structures identifiées (cf Méthode Alinsky) sont voué à l'échec et/ou à être de tragiques feux de paille.
Sur les taches immédiates du PCF
Tout est politique et comme rien ne tombe du ciel, il faut commencer par une autocritique et comprendre comment le PCF a pu se diluer dans des stratégies anarchiques et illisibles pour ces élections.
Très clairement apparaît que nous avons été les forces d'appoint des écolos. Rien de plus. Penser que nous avons participé à cette victoire relève a minima de la méthode Coué. L'embourgeoisement de la gauche est patent dans le résultat des grandes villes au regard de l'abstention et du paysage politique hors de ces métropoles.
Arriverons nous à tirer une leçon de nos défaites et de nos succès ? Admettons que l'alliance de la gauche soit peut-être une nécessité, elle est une nécessité secondaire par rapport à l'urgence du renforcement des structures du Parti, de sections qui font des adhésions et labourent le terrain en permanence, y compris hors période électorale.
Il n'y a naturellement aucune voie simple, aucune solution facile et surtout aucun modèle à copier, cependant nous pouvons tracer quelques pistes :
1- Mettre le paquet sur le sauvetage des sections
La majorité des sections du PCF sont dans un état faible du fait de l'attrition dans les effectifs et de par le vieillissement de nombreux cadres dans ces dernières. Le MJCF, comme sa branche étudiante l'UEC, ne sont plus en capacité de fournir du sang neuf et formé au PCF. La crise de l'engagement communiste est profond et les nouvelles adhésions ne permettent plus de renouveler les pertes dans les sections.
Naturellement il s'agit d'une généralité, car toute les sections ne sont pas logées à la même enseigne. L'implantation locale du PCF est la base de toute activité. Si les structures locales périclites, les fédérations (dont beaucoup sont exsangues où totalement étrangère au travail d'organisation) ne pourront relever le drapeau tombé au sol.
Au national, comme au niveau départemental, le paquet doit être mis pour maintenir à flot les sections, quitte à sacrifier des lieux au profit d'endroit où l'organisation peut se reconstruire. En 1920, comme pendant la bolchevisation du PC-SFIC, l'organisation s'est faite autour des lieux stratégiques et par le déploiement de communistes dans des secteurs estimés essentiels au développement du Parti.
Il faut retrouver cet esprits de conquête locale, avant d'avoir des élu.e.s, commencer par avoir des militant.e.s, des sections, des cellules qui vivent, agissent et font des adhésions. L'inverse ne fonctionne pas.
Il faut donc doter les organisations de dirigeant.e.s ayant conscience de l'importance de restructurer le parti localement et donc de développer des politiques et formations de cadres.
2- Mettre le paquet sur la formation, la politique de cadre et leurs déploiements vers les lieux identifiés comme stratégiques
La formation des militant.e.s est essentiel et la formation des cadres une impérieuse nécessité. Si aujourd'hui il existe deux sessions nationales de 15 jours, il faut développer plus massivement ces dernières et il faut s'assurer que les fédérations transmettent l’existence de ces dernières aux adhérent.e.s.
Cela signifie que lorsqu'une section demande que ses dirigeant.e.s, où futur dirigeant.e.s soient formés, la fédération doit prendre toutes les dispositions possibles pour donner satisfaction aux demandes. Et lorsqu'une fédération identifie des futurs cadres, elle doit mettre en oeuvre la formation de ces derniers. Il y a bien trop d'endroit où ce travail n'est pas fait.
Un.e militant.e formé sera beaucoup plus efficace qu'un.e adhérent.e lâchée dans la nature, sans soutien, sans support et sans vision politique léniniste de choses.
3- Réorienter le travail du Conseil national vers les questions essentielles
"Parlons franchement" (Georges Marchais), il y a actuellement 190 membres du Conseil national, une armée mexicaine au vu du travail fourni. Heureusement il existe des commissions qui travaillent, mais l'immense majorité des membres du CN ne servent à rien et n'apportent rien au Parti.
Le Conseil national doit réorienter son travail vers les secteurs essentiels de l'organisation :
- Déployer et dynamiser l'activité des communistes vers les lieux d'exploitation (entreprises) et vers les lieux de vie du prolétariat (quartiers ...). Cela nécessite de passer des paroles aux actes et enfin d'engager un travail de recensement des adhérent.e.s et d'étude des possibilité d'organisations locales. En lien avec les fédérations et les sections, le CN doit pouvoir identifier les lieux où nous devons déployer les communistes pour gagner la conscientisation du prolétariat.
- Mettre le paquet sur la bataille financière et imposant aux fédérations des objectifs de cotisation et de souscription. Trop souvent les trésoriers fédéraux (comme locaux) se contentent de faire de la comptabilité là où ils devraient mener une bataille financière. La bataille de la cotisation est essentielle, car elle permet de faire un travail d'organisation des communistes et elle fait rentrer de l'argent dans les caisses.
- Développer les médias et briser le blocus médiatique. Trop souvent nous nous contentons de pleurer sur notre sort et notre boycott médiatique. Arrêtons de croire à la pluralité des opinions, arrêtons de croire qu'un jour les médias seront gentils avec nous. Il faut créer les conditions de gagner la bataille médiatique en utilisant nos outils et des techniques performantes libérées du joug médiatique. Jean-Luc Mélenchon il a fait quoi ? Pablo Iglesias (Podemos) il a fait quoi ? En Russie, le Parti communiste (KPRF) a crée une chaîne de télévision (Ligne rouge TV) et nous nous filons des millions d'euros pour un journal qui tire à moins de 35.000 exemplaires et qui ne parle plus du PCF. Je serais brutal, mais il faut être réaliste, pour être sauvée, L'Humanité doit redevenir un outil du PCF et évoluer vers le numérique et la modernité. Sinon elle n'a plus aucun intérêt et nous devons accepter sa mort.
- Relancer un véritable Centre de recherche marxiste pour mener la bataille idéologique et pour abreuver les communistes dans la bataille des idées. Espace Marx et la fondation Gabriel Péri sont des déchets organiques, cheval de Troie du postmodernisme, un poids mort qui ne répond plus aux besoins des communistes et qui ne peuvent tenir le choc de l'affrontement idéologique. Il faut que ce Centre de recherche marxiste puisse intégrer les travaux de nombreuses commissions (économie, écologie, agriculture, antiracisme, féminisme ...) autour de l'enjeu historique du SOCIALISME. Cessons de regarder à court terme, regardons plus loin, ayons une vision marxiste du monde et de l'avenir que nous voulons.
- L'internationalisme. La commission internationale du PCF ne répond pas aux enjeux politiques du monde et pire, elle apparaît comme un club fermé ne répondant devant personne de ses travaux. Passons outre le mépris affiché par certain de ces dirigeants vis à vis de justes interpellations de camarades. Le PCF doit devenir l'acteur d'un nouvel internationalisme et doit engager la construction d'une internationale véritable, agissante comme le fut notre regrettée IIIème Internationale.
4- Acter la candidature d'un.e communiste pour 2022, sur la base d'un programme politique marxiste-léniniste
L'élection présidentielle est la reine des élections, même si on est contre cette élection, elle existe. Toutes les formations politiques veulent y participer et nous seul parlons de "rassembler la gauche" et sommes disposer à nous effacer pour des gens plus à droite que nous. Il faut que cesse ces illusions. De cette élection dépend les législatives, puis les élections locales.
Alors oui, il faut dès à présent avoir un.e candidat.e pour les élections présidentielles de 2022 et laisser les chimères de l'union aux formations petite-bourgeoises.
Dès à présent il faut identifier les mots d'ordre de mobilisation pour permettre de reconquérir le prolétariat et sa diversité de situation et engager le PCF pour qu'il redevienne d'abord un parti d'avant-garde, puis plus tard, de masse.
Et NON "l'union de la gauche et des écologistes" n'est pas un mot d'ordre, c'est une incantation promue pour éviter toute remise en question du système capitaliste.
Tout est politique et comme rien ne tombe du ciel, il faut commencer par une autocritique et comprendre comment le PCF a pu se diluer dans des stratégies anarchiques et illisibles pour ces élections.
Très clairement apparaît que nous avons été les forces d'appoint des écolos. Rien de plus. Penser que nous avons participé à cette victoire relève a minima de la méthode Coué. L'embourgeoisement de la gauche est patent dans le résultat des grandes villes au regard de l'abstention et du paysage politique hors de ces métropoles.
Arriverons nous à tirer une leçon de nos défaites et de nos succès ? Admettons que l'alliance de la gauche soit peut-être une nécessité, elle est une nécessité secondaire par rapport à l'urgence du renforcement des structures du Parti, de sections qui font des adhésions et labourent le terrain en permanence, y compris hors période électorale.
Il n'y a naturellement aucune voie simple, aucune solution facile et surtout aucun modèle à copier, cependant nous pouvons tracer quelques pistes :
1- Mettre le paquet sur le sauvetage des sections
La majorité des sections du PCF sont dans un état faible du fait de l'attrition dans les effectifs et de par le vieillissement de nombreux cadres dans ces dernières. Le MJCF, comme sa branche étudiante l'UEC, ne sont plus en capacité de fournir du sang neuf et formé au PCF. La crise de l'engagement communiste est profond et les nouvelles adhésions ne permettent plus de renouveler les pertes dans les sections.
Naturellement il s'agit d'une généralité, car toute les sections ne sont pas logées à la même enseigne. L'implantation locale du PCF est la base de toute activité. Si les structures locales périclites, les fédérations (dont beaucoup sont exsangues où totalement étrangère au travail d'organisation) ne pourront relever le drapeau tombé au sol.
Au national, comme au niveau départemental, le paquet doit être mis pour maintenir à flot les sections, quitte à sacrifier des lieux au profit d'endroit où l'organisation peut se reconstruire. En 1920, comme pendant la bolchevisation du PC-SFIC, l'organisation s'est faite autour des lieux stratégiques et par le déploiement de communistes dans des secteurs estimés essentiels au développement du Parti.
Il faut retrouver cet esprits de conquête locale, avant d'avoir des élu.e.s, commencer par avoir des militant.e.s, des sections, des cellules qui vivent, agissent et font des adhésions. L'inverse ne fonctionne pas.
Il faut donc doter les organisations de dirigeant.e.s ayant conscience de l'importance de restructurer le parti localement et donc de développer des politiques et formations de cadres.
2- Mettre le paquet sur la formation, la politique de cadre et leurs déploiements vers les lieux identifiés comme stratégiques
La formation des militant.e.s est essentiel et la formation des cadres une impérieuse nécessité. Si aujourd'hui il existe deux sessions nationales de 15 jours, il faut développer plus massivement ces dernières et il faut s'assurer que les fédérations transmettent l’existence de ces dernières aux adhérent.e.s.
Cela signifie que lorsqu'une section demande que ses dirigeant.e.s, où futur dirigeant.e.s soient formés, la fédération doit prendre toutes les dispositions possibles pour donner satisfaction aux demandes. Et lorsqu'une fédération identifie des futurs cadres, elle doit mettre en oeuvre la formation de ces derniers. Il y a bien trop d'endroit où ce travail n'est pas fait.
Un.e militant.e formé sera beaucoup plus efficace qu'un.e adhérent.e lâchée dans la nature, sans soutien, sans support et sans vision politique léniniste de choses.
3- Réorienter le travail du Conseil national vers les questions essentielles
"Parlons franchement" (Georges Marchais), il y a actuellement 190 membres du Conseil national, une armée mexicaine au vu du travail fourni. Heureusement il existe des commissions qui travaillent, mais l'immense majorité des membres du CN ne servent à rien et n'apportent rien au Parti.
Le Conseil national doit réorienter son travail vers les secteurs essentiels de l'organisation :
- Déployer et dynamiser l'activité des communistes vers les lieux d'exploitation (entreprises) et vers les lieux de vie du prolétariat (quartiers ...). Cela nécessite de passer des paroles aux actes et enfin d'engager un travail de recensement des adhérent.e.s et d'étude des possibilité d'organisations locales. En lien avec les fédérations et les sections, le CN doit pouvoir identifier les lieux où nous devons déployer les communistes pour gagner la conscientisation du prolétariat.
- Mettre le paquet sur la bataille financière et imposant aux fédérations des objectifs de cotisation et de souscription. Trop souvent les trésoriers fédéraux (comme locaux) se contentent de faire de la comptabilité là où ils devraient mener une bataille financière. La bataille de la cotisation est essentielle, car elle permet de faire un travail d'organisation des communistes et elle fait rentrer de l'argent dans les caisses.
- Développer les médias et briser le blocus médiatique. Trop souvent nous nous contentons de pleurer sur notre sort et notre boycott médiatique. Arrêtons de croire à la pluralité des opinions, arrêtons de croire qu'un jour les médias seront gentils avec nous. Il faut créer les conditions de gagner la bataille médiatique en utilisant nos outils et des techniques performantes libérées du joug médiatique. Jean-Luc Mélenchon il a fait quoi ? Pablo Iglesias (Podemos) il a fait quoi ? En Russie, le Parti communiste (KPRF) a crée une chaîne de télévision (Ligne rouge TV) et nous nous filons des millions d'euros pour un journal qui tire à moins de 35.000 exemplaires et qui ne parle plus du PCF. Je serais brutal, mais il faut être réaliste, pour être sauvée, L'Humanité doit redevenir un outil du PCF et évoluer vers le numérique et la modernité. Sinon elle n'a plus aucun intérêt et nous devons accepter sa mort.
- Relancer un véritable Centre de recherche marxiste pour mener la bataille idéologique et pour abreuver les communistes dans la bataille des idées. Espace Marx et la fondation Gabriel Péri sont des déchets organiques, cheval de Troie du postmodernisme, un poids mort qui ne répond plus aux besoins des communistes et qui ne peuvent tenir le choc de l'affrontement idéologique. Il faut que ce Centre de recherche marxiste puisse intégrer les travaux de nombreuses commissions (économie, écologie, agriculture, antiracisme, féminisme ...) autour de l'enjeu historique du SOCIALISME. Cessons de regarder à court terme, regardons plus loin, ayons une vision marxiste du monde et de l'avenir que nous voulons.
- L'internationalisme. La commission internationale du PCF ne répond pas aux enjeux politiques du monde et pire, elle apparaît comme un club fermé ne répondant devant personne de ses travaux. Passons outre le mépris affiché par certain de ces dirigeants vis à vis de justes interpellations de camarades. Le PCF doit devenir l'acteur d'un nouvel internationalisme et doit engager la construction d'une internationale véritable, agissante comme le fut notre regrettée IIIème Internationale.
4- Acter la candidature d'un.e communiste pour 2022, sur la base d'un programme politique marxiste-léniniste
L'élection présidentielle est la reine des élections, même si on est contre cette élection, elle existe. Toutes les formations politiques veulent y participer et nous seul parlons de "rassembler la gauche" et sommes disposer à nous effacer pour des gens plus à droite que nous. Il faut que cesse ces illusions. De cette élection dépend les législatives, puis les élections locales.
Alors oui, il faut dès à présent avoir un.e candidat.e pour les élections présidentielles de 2022 et laisser les chimères de l'union aux formations petite-bourgeoises.
Dès à présent il faut identifier les mots d'ordre de mobilisation pour permettre de reconquérir le prolétariat et sa diversité de situation et engager le PCF pour qu'il redevienne d'abord un parti d'avant-garde, puis plus tard, de masse.
Et NON "l'union de la gauche et des écologistes" n'est pas un mot d'ordre, c'est une incantation promue pour éviter toute remise en question du système capitaliste.