Les Kirghiz fuient le pays par milliers, l'Ouzbékistan ferme sa frontière
Face aux violents affrontements qui secouent le sud du Kirghizstan depuis quatre jours, les habitants de la région fuient par dizaines de milliers vers l’Ouzbékistan voisin, qui a annoncé la fermeture de sa frontière. Les autorités kirghizes ont déclaré lundi que près de 125 000 personnes avaient fui les violences. Parmi elles, "environ 80 000 ont traversé la frontière", raconte Pascale Meige Wagner, responsable régionale du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). "Ce matin encore, 15 000 autres attendaient" encore de pouvoir la franchir, ajoute-t-elle. De nouveaux affrontements ont éclaté ce lundi entre la population kirghize et la minorité ouzbèke dans le sud du Kirghizstan. Florian Westphal, porte-parole du CICR. Le bilan ne cesse de s’alourdir. Au moins 124 personnes ont été tuées et 1 600 autres blessées depuis le début des troubles dans la nuit de jeudi à vendredi, selon le ministère kirghiz de la Santé. "Tout laisse à penser que le bilan est en réalité bien plus élevé", précise Régis Gente, correspondant de RFI à Bichkek, la capitale kirghize. "Il est très difficile d’établir un bilan précis car les sources sont peu fiables et les chiffres difficiles à vérifier. Notamment parce que de nombreux Ouzbeks ont peur de se faire soigner au Kirghizstan et préfèrent se rendre en Ouzbékistan." Le gouvernement provisoire kirghiz, dépassé par la violence des affrontements, a mobilisé une grande partie des réservistes de l’armée. Les forces de l'ordre ont, en outre, été autorisées à tirer sans sommation dès samedi soir pour tenter de rétablir l'ordre après l'escalade des tensions dans cette ancienne république soviétique au bord de la guerre civile.(france24)
Un bilan déjà lourd
Le bilan de 170 morts et plus de 1700 blessés pourrait s’avérer beaucoup plus lourd, plusieurs témoignages recueillis par l’AFP auprès de réfugiés ouzbèkes faisant état de nombreux corps sans vie le long de la route menant à la frontière ou d’autres cadavres jonchant les rues d’Och. «Sur la route vers la frontière, il y avait partout des corps de femmes brûlées et des transports de troupes blindés tiraient sur nous», a raconté à l’AFP une vieille femme du nom de Marhabo.
D’autres témoignages soulignent que les victimes ouzbèkes craignent de se rendre dans les hôpitaux du Kirghizstan. «On nous refuse l’accès aux hôpitaux, on nous dit qu’ils ne sont que pour les Kirghiz», a assuré lundi à l’AFP Issamiddine Koudbidounov, 27 ans, un réfugié ouzbek, évoquant le chiffre de «1.000 morts rien qu’à Och». (liberation.fr)
Face aux violents affrontements qui secouent le sud du Kirghizstan depuis quatre jours, les habitants de la région fuient par dizaines de milliers vers l’Ouzbékistan voisin, qui a annoncé la fermeture de sa frontière. Les autorités kirghizes ont déclaré lundi que près de 125 000 personnes avaient fui les violences. Parmi elles, "environ 80 000 ont traversé la frontière", raconte Pascale Meige Wagner, responsable régionale du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). "Ce matin encore, 15 000 autres attendaient" encore de pouvoir la franchir, ajoute-t-elle. De nouveaux affrontements ont éclaté ce lundi entre la population kirghize et la minorité ouzbèke dans le sud du Kirghizstan. Florian Westphal, porte-parole du CICR. Le bilan ne cesse de s’alourdir. Au moins 124 personnes ont été tuées et 1 600 autres blessées depuis le début des troubles dans la nuit de jeudi à vendredi, selon le ministère kirghiz de la Santé. "Tout laisse à penser que le bilan est en réalité bien plus élevé", précise Régis Gente, correspondant de RFI à Bichkek, la capitale kirghize. "Il est très difficile d’établir un bilan précis car les sources sont peu fiables et les chiffres difficiles à vérifier. Notamment parce que de nombreux Ouzbeks ont peur de se faire soigner au Kirghizstan et préfèrent se rendre en Ouzbékistan." Le gouvernement provisoire kirghiz, dépassé par la violence des affrontements, a mobilisé une grande partie des réservistes de l’armée. Les forces de l'ordre ont, en outre, été autorisées à tirer sans sommation dès samedi soir pour tenter de rétablir l'ordre après l'escalade des tensions dans cette ancienne république soviétique au bord de la guerre civile.(france24)
Un bilan déjà lourd
Le bilan de 170 morts et plus de 1700 blessés pourrait s’avérer beaucoup plus lourd, plusieurs témoignages recueillis par l’AFP auprès de réfugiés ouzbèkes faisant état de nombreux corps sans vie le long de la route menant à la frontière ou d’autres cadavres jonchant les rues d’Och. «Sur la route vers la frontière, il y avait partout des corps de femmes brûlées et des transports de troupes blindés tiraient sur nous», a raconté à l’AFP une vieille femme du nom de Marhabo.
D’autres témoignages soulignent que les victimes ouzbèkes craignent de se rendre dans les hôpitaux du Kirghizstan. «On nous refuse l’accès aux hôpitaux, on nous dit qu’ils ne sont que pour les Kirghiz», a assuré lundi à l’AFP Issamiddine Koudbidounov, 27 ans, un réfugié ouzbek, évoquant le chiffre de «1.000 morts rien qu’à Och». (liberation.fr)
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