Naoto Kan prend la tête du gouvernement japonais
A 63 ans, il devient ainsi le cinquième chef du gouvernement en trois ans et aura pour mission immédiate de relancer le PDJ dans la perspective des élections sénatoriales de juillet prochain. Considéré comme un conservateur sur le plan fiscal et jadis détracteur éminent de la bureaucratie, il hérite d'une dette publique énorme et devra s'atteler à redresser l'économie d'un pays vieillissant sur lequel les dépenses sociales pèsent lourd. Naoto Kan, désigné à une très large majorité par les délégués du Parti démocrate, succède à Yukio Hatoyama, qui a démissionné mercredi en compagnie du numéro deux du PDJ, sur fond de popularité en chute libre et de contestation interne au parti, huit mois à peine après la victoire des démocrates aux élections législatives. "Avec vous tous, j'aimerais d'abord arrêter des positions fermes ou des plans de reconstruction du Japon (...) avant les élections sénatoriales", a déclaré Kan dans son discours d'investiture à la tête du PDJ. La démission surprise d'Hatoyama a suscité l'inquiétude des investisseurs, qui craignent de voir le gouvernement reporter la présentation de son plan de réduction de la dette publique et de relance de la croissance, attendu dans la courant du mois. Les marchés ont toutefois réservé un bon accueil à son successeur, dont l'avènement relance les chances de la formation au pouvoir pour le scrutin de juillet. Beaucoup s'interrogent toutefois sur sa marge de manoeuvre. "Si Hatoyama était resté, le Parti aurait subi un grave revers lors des élections et la situation politique aurait été chaotique. Mais, avec Kan maintenant aux affaires, le sentiment de stagnation dans la politique et dans l'économie recule un peu, même si beaucoup dépendra de la composition du gouvernement", commente Hiroyuki Nakai, responsable de la stratégie chez Tokai Tokyo Research. Le nouveau chef du gouvernement, ancien ministre de la Santé qui a entamé sa carrière politique en tant que militant de base, s'est forgé une image de conservateur en matière de fiscalité et s'est parfois montré critique à l'égard de la Banque centrale, depuis son arrivée aux Finances, en janvier.(reuters)
Le Premier ministre japonais Hatoyama démissionne
M. Hatoyama, 63 ans, est le quatrième chef de gouvernement au Japon en quatre ans à démissionner avant la fin de son mandat. Sa formation politique, le Parti démocrate du Japon (PDJ), avait largement remporté les élections législatives d'août 2009, mettant fin au long règne du Parti libéral-démocrate (PLD, conservateurs) au pouvoir quasiment sans interruption depuis 1955. Yukio Hatoyama, dont le ministre des Finances Naoto Kan brigue la succession, était soumis à de fortes pressions au sein même de son parti, à l'approche des élections sénatoriales de juillet prochain. Arrivé au pouvoir sur la promesse de "changer le Japon", rendre la politique plus transparente et proche du peuple et établir des relations "plus équitables" avec Washington, M. Hatoyama avait suscité d'énormes attentes dans le pays.Son incapacité à gérer le dossier de la base militaire de Futenma à Okinawa -où la présence des forces américaines exaspère une part croissante de la population- a contribué à éroder sa cote de popularité, tombée sous la barre des 20%. Il a donné au fil des mois l'image d'un responsable indécis, peu habile et incapable de répondre aux attentes, soulignent les commentateurs politiques. Jusqu'à mardi soir, M. Hatoyama avait assuré qu'il resterait à la tête du gouvernement tout en menant des tractations avec les hauts responsables de sa formation, le Parti démocratique du Japon. Mais il a fini par se résoudre à la démission mercredi matin, afin de sauvegarder les chances du PDJ aux prochaines élections. Le Premier ministre, dont le gouvernement avait été formé en septembre dernier, a reconnu son échec, au bord des larmes, au cours d'une conférence de presse. "Depuis les élections de l'année dernière, j'ai tenté de changer la politique pour que le peuple japonais puisse en être le principal acteur". Il souligne avoir ainsi entrepris des "efforts importants pour améliorer l'existence des gens". Mais, déplore-t-il, "plus personne ne m'écoute désormais. Tout cela est dû à mes propres échecs". Yukio Hatoyama a cité deux raisons principales pour sa démission: le dossier de la base de Futenma, qui a déjà provoqué le départ d'un de ses ministres opposé à sa décision, et un scandale de financement politique: deux de ses conseillers ont été condamnés pour avoir falsifié des documents comptables. M. Hatoyama ne faisait pas lui-même l'objet de poursuites, mais cette affaire l'a éclaboussé.(AP)
A 63 ans, il devient ainsi le cinquième chef du gouvernement en trois ans et aura pour mission immédiate de relancer le PDJ dans la perspective des élections sénatoriales de juillet prochain. Considéré comme un conservateur sur le plan fiscal et jadis détracteur éminent de la bureaucratie, il hérite d'une dette publique énorme et devra s'atteler à redresser l'économie d'un pays vieillissant sur lequel les dépenses sociales pèsent lourd. Naoto Kan, désigné à une très large majorité par les délégués du Parti démocrate, succède à Yukio Hatoyama, qui a démissionné mercredi en compagnie du numéro deux du PDJ, sur fond de popularité en chute libre et de contestation interne au parti, huit mois à peine après la victoire des démocrates aux élections législatives. "Avec vous tous, j'aimerais d'abord arrêter des positions fermes ou des plans de reconstruction du Japon (...) avant les élections sénatoriales", a déclaré Kan dans son discours d'investiture à la tête du PDJ. La démission surprise d'Hatoyama a suscité l'inquiétude des investisseurs, qui craignent de voir le gouvernement reporter la présentation de son plan de réduction de la dette publique et de relance de la croissance, attendu dans la courant du mois. Les marchés ont toutefois réservé un bon accueil à son successeur, dont l'avènement relance les chances de la formation au pouvoir pour le scrutin de juillet. Beaucoup s'interrogent toutefois sur sa marge de manoeuvre. "Si Hatoyama était resté, le Parti aurait subi un grave revers lors des élections et la situation politique aurait été chaotique. Mais, avec Kan maintenant aux affaires, le sentiment de stagnation dans la politique et dans l'économie recule un peu, même si beaucoup dépendra de la composition du gouvernement", commente Hiroyuki Nakai, responsable de la stratégie chez Tokai Tokyo Research. Le nouveau chef du gouvernement, ancien ministre de la Santé qui a entamé sa carrière politique en tant que militant de base, s'est forgé une image de conservateur en matière de fiscalité et s'est parfois montré critique à l'égard de la Banque centrale, depuis son arrivée aux Finances, en janvier.(reuters)
Le Premier ministre japonais Hatoyama démissionne
M. Hatoyama, 63 ans, est le quatrième chef de gouvernement au Japon en quatre ans à démissionner avant la fin de son mandat. Sa formation politique, le Parti démocrate du Japon (PDJ), avait largement remporté les élections législatives d'août 2009, mettant fin au long règne du Parti libéral-démocrate (PLD, conservateurs) au pouvoir quasiment sans interruption depuis 1955. Yukio Hatoyama, dont le ministre des Finances Naoto Kan brigue la succession, était soumis à de fortes pressions au sein même de son parti, à l'approche des élections sénatoriales de juillet prochain. Arrivé au pouvoir sur la promesse de "changer le Japon", rendre la politique plus transparente et proche du peuple et établir des relations "plus équitables" avec Washington, M. Hatoyama avait suscité d'énormes attentes dans le pays.Son incapacité à gérer le dossier de la base militaire de Futenma à Okinawa -où la présence des forces américaines exaspère une part croissante de la population- a contribué à éroder sa cote de popularité, tombée sous la barre des 20%. Il a donné au fil des mois l'image d'un responsable indécis, peu habile et incapable de répondre aux attentes, soulignent les commentateurs politiques. Jusqu'à mardi soir, M. Hatoyama avait assuré qu'il resterait à la tête du gouvernement tout en menant des tractations avec les hauts responsables de sa formation, le Parti démocratique du Japon. Mais il a fini par se résoudre à la démission mercredi matin, afin de sauvegarder les chances du PDJ aux prochaines élections. Le Premier ministre, dont le gouvernement avait été formé en septembre dernier, a reconnu son échec, au bord des larmes, au cours d'une conférence de presse. "Depuis les élections de l'année dernière, j'ai tenté de changer la politique pour que le peuple japonais puisse en être le principal acteur". Il souligne avoir ainsi entrepris des "efforts importants pour améliorer l'existence des gens". Mais, déplore-t-il, "plus personne ne m'écoute désormais. Tout cela est dû à mes propres échecs". Yukio Hatoyama a cité deux raisons principales pour sa démission: le dossier de la base de Futenma, qui a déjà provoqué le départ d'un de ses ministres opposé à sa décision, et un scandale de financement politique: deux de ses conseillers ont été condamnés pour avoir falsifié des documents comptables. M. Hatoyama ne faisait pas lui-même l'objet de poursuites, mais cette affaire l'a éclaboussé.(AP)
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