La France accro au populisme

François Hollande fait le point: il déclare avoir mis en place les outils nécessaires à la relance économique. Il ne veut pas promettre, par exemple, que la prochaine réforme des retraites sera la dernière. «Chef de bataille» avec la croissance pour cap, il veut honorer les engagements qu’il a pris. Certains attendaient quelques belles phrases, une tirade qui leur redonne la pêche, la foi, l’envie de bâtir ensemble. Non. Il faudra qu’on aille chercher tout ça nous-mêmes, dans notre quant-à-soi, comme des grands. Pas de populisme. Réalisme.

Racolage, il n’est pas défendu de les défendre, les filles de joie.  Alors, oui, la suppression du délit de racolage, c’est bien. Elles seront peut-être un peu moins tristes si elles peuvent librement se déplacer. Elles seront, en tout cas, en meilleure santé. Car le délit de racolage en empêchait plus d’une d’aller rencontrer les associations, les médecins de leur corps, et, allez savoir, ceux de leur l’âme.

Le juge Gentil a reçu une lettre le menaçant de mort: Frissons. Un juge qui met un ancien président de la République en examen et qui reçoit des menaces de mort fait naître l’idée que certains politiques pourraient avoir un entourage qui se conduit de façon mafieuse. Que tout cela reste au conditionnel: les journalistes Jean-Pierre Elkabbach et Michaël Darmon ainsi que le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, Olivier Schrameck, ont été visés de la même manière. Les lettres contiennent une balle de gros calibre. Les auteurs tiennent des propos orduriers et racistes que l’on n’imagine même pas dans la bouche d’un sympathisant débile du FN. Mystère.