Si l'Allemagne est restée de loin la meilleure élève de la zone euro avec une amélioration de 3% de sa compétitivité sur la période, la quasi-stabilité de la France se compare favorablement à des pays comme l'Italie, l'Espagne ou la Grèce, dont les difficultés financières font l'actualité.
S&P calcule ainsi que la compétitivité de la France n'a diminué que de 1% depuis 2005 alors que la baisse atteint 16% en Italie, 13% en Espagne, 8% en Irlande et 5% en Grèce.
Depuis cette date, l'euro a gagné 47% contre le dollar.
"L'euro est la devise de 16 pays qui ont des performances et une compétitivité, une structure industrielle, une réalité sociale différentes", explique Jean-Michel Six, économiste chez S&P et auteur de l'étude, dans une interview à Reuters.
"Elles ont toutes le même taux de change mais l'appréciation de l'euro a du coup des effets différents selon les pays."
Pour mesurer les écarts de compétitivité, il s'est appuyé sur les taux de change de l'euro corrigés des différences d'évolution salariale et de productivité (taux de change effectifs réels).
Sans surprise, l'Italie, l'Espagne et la Grèce ont connu depuis janvier 2005 une forte appréciation de leur taux de change effectif réel, qui a rendu leur économie moins compétitive.
"Si l'Italie avait conservé la lire, celle-ci aurait baissé pour compenser la hausse plus rapide des coûts salariaux unitaires en Italie que chez ses principaux partenaires et clients", explique Jean-Michel Six.
"Là, au lieu de baisser, l'euro a monté et cela a aggravé la détérioration de la compétitivité italienne."
A cette aune, la France s'en tire plutôt bien avec une baisse de seulement 1% de sa compétitivité, trop petite pour être statistiquement significative.
"La modération salariale et les gains de productivité qui ont été emmagasinés depuis 2005 ont permis à la compétitivité française de se maintenir au jour d'aujourd'hui, avec le niveau actuel de l'euro", commente Jean-Michel Six.
C'est une bonne nouvelle d'autant plus que S&P voit la baisse du dollar repartir de plus belle en 2010 après un petit sursaut en cette fin d'année attribué à des effets techniques temporaires.
"Le dollar bénéficie actuellement de couvertures de position typiques de la fin d'année et aussi d'interrogations, très exagérées à notre avis, sur la viabilité de la zone euro après la dégradation de la note souveraine de la Grèce", explique Jean-Michel Six.
"Mais son mouvement de baisse pratiquement continu depuis 2004 reprendra probablement dans le courant du premier trimestre, et il sera amplifié par les écarts de taux car la Banque centrale européenne pourrait durcir sa politique monétaire avant l'été, bien avant la Réserve fédérale".
Italiens, Espagnols ou Grecs auront beau pester contre le niveau de l'euro, ce sont paradoxalement les grands pays émergents, Chine en tête, qui ont le plus d'influence sur le cours de la monnaie unique.
Soucieux de contrôler leur taux de change pour des raisons politiques, la Chine et les pays du Golfe indexent leur monnaie sur le dollar, laissant l'euro et le yen supporter l'essentiel de la dépréciation du billet vert.
"Si les devises étaient toutes flottantes, on aurait des mouvements beaucoup plus équilibrés. Le vrai problème il est là et ce sera un des grands enjeux du G20 dans les prochaines années", affirme Jean-Michel Six.
Dans un rapport publié lundi, la Commission européenne dénonce une "sous-évaluation significative" du yuan attestée selon elle par l'important excédent courant de la Chine et son accumulation de réserves de changes. Elle estime à l'inverse la surévaluation de l'euro à 7 ou 8%.
Source: Reuters via Yahoo News
S&P calcule ainsi que la compétitivité de la France n'a diminué que de 1% depuis 2005 alors que la baisse atteint 16% en Italie, 13% en Espagne, 8% en Irlande et 5% en Grèce.
Depuis cette date, l'euro a gagné 47% contre le dollar.
"L'euro est la devise de 16 pays qui ont des performances et une compétitivité, une structure industrielle, une réalité sociale différentes", explique Jean-Michel Six, économiste chez S&P et auteur de l'étude, dans une interview à Reuters.
"Elles ont toutes le même taux de change mais l'appréciation de l'euro a du coup des effets différents selon les pays."
Pour mesurer les écarts de compétitivité, il s'est appuyé sur les taux de change de l'euro corrigés des différences d'évolution salariale et de productivité (taux de change effectifs réels).
Sans surprise, l'Italie, l'Espagne et la Grèce ont connu depuis janvier 2005 une forte appréciation de leur taux de change effectif réel, qui a rendu leur économie moins compétitive.
"Si l'Italie avait conservé la lire, celle-ci aurait baissé pour compenser la hausse plus rapide des coûts salariaux unitaires en Italie que chez ses principaux partenaires et clients", explique Jean-Michel Six.
"Là, au lieu de baisser, l'euro a monté et cela a aggravé la détérioration de la compétitivité italienne."
A cette aune, la France s'en tire plutôt bien avec une baisse de seulement 1% de sa compétitivité, trop petite pour être statistiquement significative.
"La modération salariale et les gains de productivité qui ont été emmagasinés depuis 2005 ont permis à la compétitivité française de se maintenir au jour d'aujourd'hui, avec le niveau actuel de l'euro", commente Jean-Michel Six.
C'est une bonne nouvelle d'autant plus que S&P voit la baisse du dollar repartir de plus belle en 2010 après un petit sursaut en cette fin d'année attribué à des effets techniques temporaires.
"Le dollar bénéficie actuellement de couvertures de position typiques de la fin d'année et aussi d'interrogations, très exagérées à notre avis, sur la viabilité de la zone euro après la dégradation de la note souveraine de la Grèce", explique Jean-Michel Six.
"Mais son mouvement de baisse pratiquement continu depuis 2004 reprendra probablement dans le courant du premier trimestre, et il sera amplifié par les écarts de taux car la Banque centrale européenne pourrait durcir sa politique monétaire avant l'été, bien avant la Réserve fédérale".
Italiens, Espagnols ou Grecs auront beau pester contre le niveau de l'euro, ce sont paradoxalement les grands pays émergents, Chine en tête, qui ont le plus d'influence sur le cours de la monnaie unique.
Soucieux de contrôler leur taux de change pour des raisons politiques, la Chine et les pays du Golfe indexent leur monnaie sur le dollar, laissant l'euro et le yen supporter l'essentiel de la dépréciation du billet vert.
"Si les devises étaient toutes flottantes, on aurait des mouvements beaucoup plus équilibrés. Le vrai problème il est là et ce sera un des grands enjeux du G20 dans les prochaines années", affirme Jean-Michel Six.
Dans un rapport publié lundi, la Commission européenne dénonce une "sous-évaluation significative" du yuan attestée selon elle par l'important excédent courant de la Chine et son accumulation de réserves de changes. Elle estime à l'inverse la surévaluation de l'euro à 7 ou 8%.
Source: Reuters via Yahoo News