Quoi d’étonnant? Depuis quatre ans, à chaque défaite militaire des djihadistes, et après négociation, une partie d’entre eux étaient envoyés dans la province d’Idlib, dans le nord-ouest du pays. Ces arrivées successives ont provoqué une concentration de forces djihadistes qui a inévitablement fini par poser problème. Les accords d’Astana de mai 2017 entre l’Iran, la Russie et la Turquie puis de Sotchi en septembre 2018, actés entre la Russie et la Turquie, visaient à mettre en place une zone démilitarisée et plusieurs zones dites de désescalade en Syrie, dont la région d’Idlib faisait partie. Il s’agissait donc de tenter de gérer la concentration de forces djihadistes évoquée précédemment.
Les décisions concernant Idlib ont eu de lourdes conséquences: les Turcs ont probablement fait preuve d’un excès d’assurance en acceptant les termes de l’accord. Ce dernier leur donnait en effet la responsabilité de la mise en œuvre d’un cessez-le-feu dans la province et du désarmement des groupes djihadistes, principalement le groupe Hayat al-Cham. Il était pourtant déraisonnable de penser pouvoir parvenir à un tel résultat.
L’impuissance des Turcs à désarmer les djihadistes a mené l’aviation russe et l’artillerie syrienne à reprendre, depuis plusieurs mois, leurs opérations dans la région, permettant aux troupes du régime syrien de gagner du terrain. Tout cela a accru les tensions et a entraîné le déplacement massif de populations.
Au cours de ces derniers jours, certains des douze postes d’observation déployés par la Turquie, qui permettaient théoriquement de procéder à ladite désescalade, ont été bombardés par l’artillerie syrienne ou encerclés par des troupes loyalistes. Cette déflagration était prévisible et l’on pouvait s’attendre à ce que la situation militaire dérape.
Au cours des derniers jours, la présence militaire turque a été multipliée par dix: on estime aujourd’hui le nombre de soldats turcs à environ 10 000, contre 1 200 il y a quelques semaines. Des centaines de véhicules blindés et de chars turcs ainsi que des forces spéciales auraient passé la frontière turco-syrienne au cours des derniers jours. Cette surenchère de la part de la Turquie s’illustre aussi dans la multiplication des postes d’observation et la transformation d’autres en postes de combat.
Les décisions concernant Idlib ont eu de lourdes conséquences: les Turcs ont probablement fait preuve d’un excès d’assurance en acceptant les termes de l’accord. Ce dernier leur donnait en effet la responsabilité de la mise en œuvre d’un cessez-le-feu dans la province et du désarmement des groupes djihadistes, principalement le groupe Hayat al-Cham. Il était pourtant déraisonnable de penser pouvoir parvenir à un tel résultat.
L’impuissance des Turcs à désarmer les djihadistes a mené l’aviation russe et l’artillerie syrienne à reprendre, depuis plusieurs mois, leurs opérations dans la région, permettant aux troupes du régime syrien de gagner du terrain. Tout cela a accru les tensions et a entraîné le déplacement massif de populations.
Au cours de ces derniers jours, certains des douze postes d’observation déployés par la Turquie, qui permettaient théoriquement de procéder à ladite désescalade, ont été bombardés par l’artillerie syrienne ou encerclés par des troupes loyalistes. Cette déflagration était prévisible et l’on pouvait s’attendre à ce que la situation militaire dérape.
Au cours des derniers jours, la présence militaire turque a été multipliée par dix: on estime aujourd’hui le nombre de soldats turcs à environ 10 000, contre 1 200 il y a quelques semaines. Des centaines de véhicules blindés et de chars turcs ainsi que des forces spéciales auraient passé la frontière turco-syrienne au cours des derniers jours. Cette surenchère de la part de la Turquie s’illustre aussi dans la multiplication des postes d’observation et la transformation d’autres en postes de combat.
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