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Europe
16/07/2009 - 19:38

Bataille sémantique chez les socialistes européens

Etre socialiste ou démocrate ? Telle est la question. La politique est affaire de symboles et de mots. Chez les socialistes du Parlement européen, on en est à la troisième réunion pour décider du nouveau nom à donner à ce qui s'appelait, tout simplement, groupe du Parti socialiste européen (PSE).


Après les élections européennes de juin, il avait été annoncé que le groupe serait rebaptisé : 'Alliance progressiste des socialistes & démocrates au Parlement européen'. Comme a dit le président du groupe, l'Allemand Martin Schulz : 'Avec un nom pareil, je vais demander un temps de parole supplémentaire en plénière...'

Mercredi 15 juillet, lors de la session du Parlement de Strasbourg, le nom a encore changé. ''Alliance', on n'en voulait pas, explique la socialiste française Pervenche Bérès. Cela donne un sentiment d'hétérogénéité. 'Groupe' est plus fort.' D'où cette nouvelle étiquette, provisoire : 'Groupe de l'alliance progressiste des socialistes & démocrates au Parlement européen'. Encore une demi-seconde de temps de parole en plus.

Tout a commencé avec les Italiens. Après la fondation du Parti démocrate (PD) par Walter Veltroni en 2007, né de la fusion de La Marguerite (grand parti réformiste du centre), de Francesco Rutelli, et des Démocrates de gauche (DS), de M. Veltroni, les Italiens du nouveau PD se sont retrouvés divisés au Parlement européen : les anciens de La Marguerite dans le groupe Alliance des démocrates et libéraux européens (ALDE) et les Démocrates de gauche au PSE.

ROSE OU MARGUERITE ?

Il fallait se regrouper. M. Schulz a vite vu l'avantage à récupérer les 21 élus Italiens, qui permettaient au groupe socialiste, tristement réduit avec le triomphe des conservateurs aux élections européennes, de gagner en pouvoir, avec 184 sièges. Mais les Italiens ont posé leurs conditions.

Au Parti démocrate, qui a éliminé le mot 'gauche' pour souligner son centrisme 'à l'américaine', on n'est pas très friand du socialisme à l'état pur. 'Nous ne sommes pas socialistes, pas trop de gauche, pas trop pour l'étatisme', relève Gianluca Susta, issu de La Marguerite et favorable à une 'famille progressiste-réformiste' au sens large. Avec les Français, cela pose parfois des problèmes. 'Nous avons rencontré beaucoup de disponibilité de la part de M. Schulz. Un peu moins, dit-il poliment, chez les Français, les Espagnols et les Grecs.'... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr


Source: Le Monde via Yahoo Mews


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