Obama a parlé d'une conversation "amicale et sérieuse", dans les jardins de la Maison blanche, en compagnie de Henry Louis Gates, réalisateur de documentaires et professeur noir, et le sergent de police James Crowley, blanc.
La rencontre a eu lieu autour d'une table installée sur la pelouse, près du bureau ovale du président, et chacun a pu goûter à sa bière préférée. Une Bud légère pour Obama, une Blue Moon pour Crowley et une Red Stripe pour Gates. Le vice-président Joe Biden les accompagnait à la table.
James Crowley avait arrêté Henry Louis Gates, ami d'Obama, le 16 juillet, alors qu'il tentait de pénétrer chez lui, où la serrure de la porte d'entrée était grippée.
La police était intervenue après un appel d'une femme ayant vu un noir essayer de forcer une porte et a expliqué que Gates avait été arrêté en raison de son emportement et de son manque de coopération. Il aurait refusé dans un premier temps de justifier son identité et crié sur le policier devant des personnes rassemblées devant chez lui.
Gates, qui réclamait des excuses, avait estimé son cas témoignait de la persistance de stéréotypes et jugements au faciès. Le président américain a déclaré voici une semaine, lors d'une conférence de presse, que, s'il n'était pas au courant "de tous les faits", la police de Cambridge, dans le Massachusetts, avait "agi de façon stupide" lors de l'interpellation de Henry Louis Gates.
Ce sont ces propos qui ont jeté de l'huile sur le feu, la police s'estimant alors outragée. Aussi l'exécutif américain, pour tenter de calmer les esprits, a-t-il invité les deux protagonistes à boire un verre en présence du chef de l'Etat.
Après deux jours de frénésie médiatique la semaine dernière, qui détournait l'attention des efforts d'Obama pour faire adopter sa réforme de la santé, le président a téléphoné à Crowley et reconnu qu'il aurait dû être plus mesuré dans ses propos. L'idée d'une rencontre à la Maison blanche a jailli de cette conversation téléphonique, et tous trois ont accepté d'y prendre part.
"J'ai toujours pensé que ce qui nous rapproche est plus fort que ce qui nous sépare", a dit Obama après la rencontre. "J'ai bon espoir que cela ait été le cas ici ce soir, et j'espère que nous tous sommes en mesure de tirer de cet épisode une leçon positive", a-t-il continué.
Le sergent Crowley a parlé quant à lui d'une discussion franche et à caractère privé, ajoutant que Gates et lui-même avaient des avis différents.
"Je pense que ce à quoi nous avons assisté aujourd'hui, c'est à la rencontre de deux gentlemen qui sont convenus qu'ils n'étaient pas d'accord sur une affaire précise", a dit Crowley à la presse. "Je ne crois pas que nous ayons passé trop de temps à remuer le passé. Nous avons consacré pas mal de temps à parler de l'avenir".
Interrogé quant à la contribution du président à la rencontre, Crowley a répondu: "Il a fourni les bières".
De son côté, Gates a estimé que Crowley et lui-même avaient été réunis "par le hasard du temps et de l'espace" et qu'ils devaient profiter de cette occasion pour "encourager une plus grande attention, dans l'opinion américaine, aux dangers quotidiens des tâches de police, d'un côté, et aux réelles craintes que représente le délit de faciès, de l'autre".
Les familles de Gates et de Crowley étaient venues elles aussi à la Maison blanche et elles ont visité l'aile est avant de s'asseoir en compagnie d'Obama.
Tout au long de la journée de jeudi, le président et la Maison blanche s'étaient employés à faire comprendre qu'il n'y avait pas grand-chose à attendre de cette rencontre.
"Je dois dire que je suis fasciné par la fascination qu'exerce cette soirée", avait dit ainsi Obama avant la rencontre. "Je remarque qu'on l'appelle le sommet de la bière. C'est une formule astucieuse, mais en fait ce n'est pas un sommet. Il s'agit de trois gars qui boivent un verre en fin de journée!"
Il avait dit espérer que cette rencontre leur donnerait à tous les trois l'occasion de s'écouter l'un l'autre, "au lieu de laisser libre cours à sa colère et à l'exagération", et de réfléchir sur le fait qu'ils avaient eu tous des points de vue différents.
La cote de popularité du président OBama est tombée de 61% à la mi-juin à 54% actuellement, en partie à cause de sa gestion de l'affaire Gates, selon un sondage de l'institut Pew.
Source: Reuters via Yahoo news
La rencontre a eu lieu autour d'une table installée sur la pelouse, près du bureau ovale du président, et chacun a pu goûter à sa bière préférée. Une Bud légère pour Obama, une Blue Moon pour Crowley et une Red Stripe pour Gates. Le vice-président Joe Biden les accompagnait à la table.
James Crowley avait arrêté Henry Louis Gates, ami d'Obama, le 16 juillet, alors qu'il tentait de pénétrer chez lui, où la serrure de la porte d'entrée était grippée.
La police était intervenue après un appel d'une femme ayant vu un noir essayer de forcer une porte et a expliqué que Gates avait été arrêté en raison de son emportement et de son manque de coopération. Il aurait refusé dans un premier temps de justifier son identité et crié sur le policier devant des personnes rassemblées devant chez lui.
Gates, qui réclamait des excuses, avait estimé son cas témoignait de la persistance de stéréotypes et jugements au faciès. Le président américain a déclaré voici une semaine, lors d'une conférence de presse, que, s'il n'était pas au courant "de tous les faits", la police de Cambridge, dans le Massachusetts, avait "agi de façon stupide" lors de l'interpellation de Henry Louis Gates.
Ce sont ces propos qui ont jeté de l'huile sur le feu, la police s'estimant alors outragée. Aussi l'exécutif américain, pour tenter de calmer les esprits, a-t-il invité les deux protagonistes à boire un verre en présence du chef de l'Etat.
Après deux jours de frénésie médiatique la semaine dernière, qui détournait l'attention des efforts d'Obama pour faire adopter sa réforme de la santé, le président a téléphoné à Crowley et reconnu qu'il aurait dû être plus mesuré dans ses propos. L'idée d'une rencontre à la Maison blanche a jailli de cette conversation téléphonique, et tous trois ont accepté d'y prendre part.
"J'ai toujours pensé que ce qui nous rapproche est plus fort que ce qui nous sépare", a dit Obama après la rencontre. "J'ai bon espoir que cela ait été le cas ici ce soir, et j'espère que nous tous sommes en mesure de tirer de cet épisode une leçon positive", a-t-il continué.
Le sergent Crowley a parlé quant à lui d'une discussion franche et à caractère privé, ajoutant que Gates et lui-même avaient des avis différents.
"Je pense que ce à quoi nous avons assisté aujourd'hui, c'est à la rencontre de deux gentlemen qui sont convenus qu'ils n'étaient pas d'accord sur une affaire précise", a dit Crowley à la presse. "Je ne crois pas que nous ayons passé trop de temps à remuer le passé. Nous avons consacré pas mal de temps à parler de l'avenir".
Interrogé quant à la contribution du président à la rencontre, Crowley a répondu: "Il a fourni les bières".
De son côté, Gates a estimé que Crowley et lui-même avaient été réunis "par le hasard du temps et de l'espace" et qu'ils devaient profiter de cette occasion pour "encourager une plus grande attention, dans l'opinion américaine, aux dangers quotidiens des tâches de police, d'un côté, et aux réelles craintes que représente le délit de faciès, de l'autre".
Les familles de Gates et de Crowley étaient venues elles aussi à la Maison blanche et elles ont visité l'aile est avant de s'asseoir en compagnie d'Obama.
Tout au long de la journée de jeudi, le président et la Maison blanche s'étaient employés à faire comprendre qu'il n'y avait pas grand-chose à attendre de cette rencontre.
"Je dois dire que je suis fasciné par la fascination qu'exerce cette soirée", avait dit ainsi Obama avant la rencontre. "Je remarque qu'on l'appelle le sommet de la bière. C'est une formule astucieuse, mais en fait ce n'est pas un sommet. Il s'agit de trois gars qui boivent un verre en fin de journée!"
Il avait dit espérer que cette rencontre leur donnerait à tous les trois l'occasion de s'écouter l'un l'autre, "au lieu de laisser libre cours à sa colère et à l'exagération", et de réfléchir sur le fait qu'ils avaient eu tous des points de vue différents.
La cote de popularité du président OBama est tombée de 61% à la mi-juin à 54% actuellement, en partie à cause de sa gestion de l'affaire Gates, selon un sondage de l'institut Pew.
Source: Reuters via Yahoo news
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