La médiation d'Hugo Chavez entre Bogotá et les FARC reprendra-t-elle? C'est en tout cas le souhait formulé par l'Elysée, qui a appelé hier le président colombien, Alvaro Uribe, à revenir sur sa décision de mettre fin à la mission de son homologue vénézuélien - considéré par Paris comme la «meilleure chance» d'obtenir la libération d'Ingrid Betancourt et des autres otages de Colombie.
La décision du chef d'Etat colombien, annoncée mercredi au lendemain de la visite d'Hugo Chavez à Paris, a été accueillie avec «consternation» et qualifiée de «rude épreuve» par les différents soutiens et proches de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, enlevée le 23 février 2002 par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).
«C'est plus que de la consternation, c'est quelque chose de dramatique», a déclaré Fabrice Delloye, son ex-mari et père de ses deux enfants, Mélanie et Lorenzo.
«Quelle que soit la personnalité» d'Hugo Chavez et de la sénatrice colombienne Piedad Cordoba qui devait l'épauler dans sa mission, ces médiateurs étaient «des personnalités incontournables pour arriver dans les prochains mois à un accord humanitaire» permettant la libération des otages et même «à un accord de paix», a-t-il dit hier sur la radio France Info.
Selon lui, M. Uribe «montre qu'il ne veut pas trouver une solution pacifique et ne veut pas que nos otages rentrent», ajoutant que «M. Uribe est un briseur d'espoirs. Il n'avait pas le droit de pourrir la vie des familles avant Noël.» Le porte-parole des comités de soutien à Ingrid Betancourt, Hervé Marro, a déclaré pour sa part que les enfants de l'otage étaient «effondrés».
L'erreur de Chavez
Motif de cette mesure unilatérale? Le chef d'Etat vénézuélien, qui jouait les médiateurs depuis août avec l'aval d'Alvaro Uribe, a passé outre l'ordre de ne pas s'adresser directement aux dirigeants militaires sur ce dossier, selon le porte-parole présidentiel colombien, Cesar Mauricio Velazquez. Hugo Chavez s'est ainsi entretenu mercredi par téléphone de la question des otages avec le général Mario Montoya, chef de l'armée colombienne, a expliqué le porte-parole devant les journalistes. D'après lui, la sénatrice colombienne de l'opposition de gauche Piedad Cordoba a téléphoné au général Montoya avant de passer le combiné au président vénézuélien. Elle se voit, en conséquence, elle aussi privée de son rôle de médiatrice.
Espérant que le président Uribe change d'avis, la fille d'Ingrid Betancourt, Mélanie, a qualifié d'«indispensable» la médiation de Chavez. «On a besoin de lui pour dialoguer avec les FARC, on n'a pas le droit alors que les choses sont en train d'avancer de tout faire brûler», a-t-elle dit sur France 3...
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www.lematin.ch/pages/home/actu/monde/actu_monde__1?contenu=329793
La décision du chef d'Etat colombien, annoncée mercredi au lendemain de la visite d'Hugo Chavez à Paris, a été accueillie avec «consternation» et qualifiée de «rude épreuve» par les différents soutiens et proches de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, enlevée le 23 février 2002 par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).
«C'est plus que de la consternation, c'est quelque chose de dramatique», a déclaré Fabrice Delloye, son ex-mari et père de ses deux enfants, Mélanie et Lorenzo.
«Quelle que soit la personnalité» d'Hugo Chavez et de la sénatrice colombienne Piedad Cordoba qui devait l'épauler dans sa mission, ces médiateurs étaient «des personnalités incontournables pour arriver dans les prochains mois à un accord humanitaire» permettant la libération des otages et même «à un accord de paix», a-t-il dit hier sur la radio France Info.
Selon lui, M. Uribe «montre qu'il ne veut pas trouver une solution pacifique et ne veut pas que nos otages rentrent», ajoutant que «M. Uribe est un briseur d'espoirs. Il n'avait pas le droit de pourrir la vie des familles avant Noël.» Le porte-parole des comités de soutien à Ingrid Betancourt, Hervé Marro, a déclaré pour sa part que les enfants de l'otage étaient «effondrés».
L'erreur de Chavez
Motif de cette mesure unilatérale? Le chef d'Etat vénézuélien, qui jouait les médiateurs depuis août avec l'aval d'Alvaro Uribe, a passé outre l'ordre de ne pas s'adresser directement aux dirigeants militaires sur ce dossier, selon le porte-parole présidentiel colombien, Cesar Mauricio Velazquez. Hugo Chavez s'est ainsi entretenu mercredi par téléphone de la question des otages avec le général Mario Montoya, chef de l'armée colombienne, a expliqué le porte-parole devant les journalistes. D'après lui, la sénatrice colombienne de l'opposition de gauche Piedad Cordoba a téléphoné au général Montoya avant de passer le combiné au président vénézuélien. Elle se voit, en conséquence, elle aussi privée de son rôle de médiatrice.
Espérant que le président Uribe change d'avis, la fille d'Ingrid Betancourt, Mélanie, a qualifié d'«indispensable» la médiation de Chavez. «On a besoin de lui pour dialoguer avec les FARC, on n'a pas le droit alors que les choses sont en train d'avancer de tout faire brûler», a-t-elle dit sur France 3...
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