L'ex Premier ministre a accusé Nicolas Sarkozy d'avoir menacé en 2006 des hauts fonctionnaires de police et des ministres pour que l'affaire aboutisse à sa mise en cause dans cette affaire qui a démarré en 2004.
"Le doigt de Nicolas Sarkozy a été pointé sur moi et sur Jacques Chirac. Plusieurs hauts fonctionnaires ont été reçus par Nicolas Sarkozy et menacés", a-t-il dit en fin d'audience.
Dominique de Villepin a cité les noms d'Yves Bertrand, ancien patron des Renseignements généraux et de Philippe Massoni, ex-préfet de police de Paris. Il a aussi accusé Nicolas Sarkozy d'avoir menacé, quand il était à l'Intérieur, des ministres de la Justice.
"L'instruction a été faussée par ce doigt qui a été porté sur moi, lorsque des ministres ont été menacés par un Nicolas Sarkozy hors de lui, dont la physionomie changeait quand il prononçait le nom de Clearstream", a-t-il ajouté.
Dans un tribunal bondé de journalistes, d'éditorialistes politiques et de curieux, Dominique de Villepin a fait usage sur le fond du dossier de son éloquence, lisant parfois les pièces du dossier à la place du tribunal.
"Je n'ai jamais eu les listes Clearstream et je n'ai jamais été informé du caractère frauduleux des listings Clearstream", a-t-il dit aux juges.
Ministre des Affaires étrangères (mai 2002-mars 2004), de l'Intérieur (mars 2004-mai 2005) puis Premier ministre (mai 2005-mai 2007) à l'époque des faits, Dominique de Villepin est jugé pour "complicité de dénonciation calomnieuse, complicité de faux, recel de vol et d'abus de confiance".
Les faux listings Clearstream remis à la justice entre avril et octobre 2004 comportaient, outre les patronymes hongrois de Nicolas Sarkozy, Nagy et Bocsa, des centaines de noms.
Dominique de Villepin a expliqué aux juges qu'il avait été informé de cette affaire lors d'une réunion le 9 janvier 2004 au ministère des Affaires étrangères, qu'il dirigeait à l'époque. Il n'en aurait plus entendu parler jusqu'en juillet 2004.
Le 9 janvier, a-t-il dit, le vice-président d'EADS Jean-Louis Gergorin lui a fait part de l'existence des listings qui devaient se révéler faux, en présence de Philippe Rondot, spécialiste du renseignement, qui avait déjà engagé une enquête.
L'ex-Premier ministre a dit avoir demandé au général Rondot de poursuivre des investigations générales.
"Nous ne sommes entrés à aucun moment dans la définition des cibles ou dans l'implication de personnes", a-t-il dit.
"Il n'y a jamais eu d'instruction présidentielle dans ce dossier", a dit le prévenu, dédouanant ainsi Jacques Chirac.
Le président du tribunal lui a alors lu une note manuscrite du général Rondot à usage personnel rendant compte de la réunion du 9 janvier, saisie lors de l'enquête et où on lit "enjeu politique, Sarkozy" et "compte couplé Nicolas Sarkozy-Bocsa".
"Il n'a à aucun moment été fait référence à Nicolas Sarkozy en liaison avec ce système occulte et les listings", a répondu Dominique de Villepin. Il n'aurait été question de Sarkozy que pour évoquer - et écarter - l'éventualité de l'informer.
Il a assuré n'avoir ensuite entendu reparler de cette affaire qu'en juillet 2004.
Jean-Louis Gergorin a présenté une autre version des faits, expliquant qu'il avait revu Dominique de Villepin plusieurs fois lors de réunions secrètes en 2004 organisées avec un Blackberry crypté remis au ministre. Une voiture ministérielle venait le chercher dans la rue pour plus de discrétion, a-t-il raconté.
Il serait allé voir le juge Van Ruymbeke à sa demande.
"Dominique de Villepin m'a dit d'un ton solennel : 'maintenant, la seule solution, c'est qu'un juge d'instruction s'en occupe, c'est une instruction du président de la République'", a-t-il ajouté.
Imad Lahoud, à la barre, a affirmé que Jean-Louis Gergorin lui avait dit avoir reçu l'ordre de Dominique de Villepin de "balancer Sarkozy à un juge". Jean-Louis Gergorin a en outre affirmé avoir remis un CD-Rom avec les faux listings à Dominique de Villepin en février 2004.
Source: Reuters via Yahoo News
"Le doigt de Nicolas Sarkozy a été pointé sur moi et sur Jacques Chirac. Plusieurs hauts fonctionnaires ont été reçus par Nicolas Sarkozy et menacés", a-t-il dit en fin d'audience.
Dominique de Villepin a cité les noms d'Yves Bertrand, ancien patron des Renseignements généraux et de Philippe Massoni, ex-préfet de police de Paris. Il a aussi accusé Nicolas Sarkozy d'avoir menacé, quand il était à l'Intérieur, des ministres de la Justice.
"L'instruction a été faussée par ce doigt qui a été porté sur moi, lorsque des ministres ont été menacés par un Nicolas Sarkozy hors de lui, dont la physionomie changeait quand il prononçait le nom de Clearstream", a-t-il ajouté.
Dans un tribunal bondé de journalistes, d'éditorialistes politiques et de curieux, Dominique de Villepin a fait usage sur le fond du dossier de son éloquence, lisant parfois les pièces du dossier à la place du tribunal.
"Je n'ai jamais eu les listes Clearstream et je n'ai jamais été informé du caractère frauduleux des listings Clearstream", a-t-il dit aux juges.
Ministre des Affaires étrangères (mai 2002-mars 2004), de l'Intérieur (mars 2004-mai 2005) puis Premier ministre (mai 2005-mai 2007) à l'époque des faits, Dominique de Villepin est jugé pour "complicité de dénonciation calomnieuse, complicité de faux, recel de vol et d'abus de confiance".
Les faux listings Clearstream remis à la justice entre avril et octobre 2004 comportaient, outre les patronymes hongrois de Nicolas Sarkozy, Nagy et Bocsa, des centaines de noms.
Dominique de Villepin a expliqué aux juges qu'il avait été informé de cette affaire lors d'une réunion le 9 janvier 2004 au ministère des Affaires étrangères, qu'il dirigeait à l'époque. Il n'en aurait plus entendu parler jusqu'en juillet 2004.
Le 9 janvier, a-t-il dit, le vice-président d'EADS Jean-Louis Gergorin lui a fait part de l'existence des listings qui devaient se révéler faux, en présence de Philippe Rondot, spécialiste du renseignement, qui avait déjà engagé une enquête.
L'ex-Premier ministre a dit avoir demandé au général Rondot de poursuivre des investigations générales.
"Nous ne sommes entrés à aucun moment dans la définition des cibles ou dans l'implication de personnes", a-t-il dit.
"Il n'y a jamais eu d'instruction présidentielle dans ce dossier", a dit le prévenu, dédouanant ainsi Jacques Chirac.
Le président du tribunal lui a alors lu une note manuscrite du général Rondot à usage personnel rendant compte de la réunion du 9 janvier, saisie lors de l'enquête et où on lit "enjeu politique, Sarkozy" et "compte couplé Nicolas Sarkozy-Bocsa".
"Il n'a à aucun moment été fait référence à Nicolas Sarkozy en liaison avec ce système occulte et les listings", a répondu Dominique de Villepin. Il n'aurait été question de Sarkozy que pour évoquer - et écarter - l'éventualité de l'informer.
Il a assuré n'avoir ensuite entendu reparler de cette affaire qu'en juillet 2004.
Jean-Louis Gergorin a présenté une autre version des faits, expliquant qu'il avait revu Dominique de Villepin plusieurs fois lors de réunions secrètes en 2004 organisées avec un Blackberry crypté remis au ministre. Une voiture ministérielle venait le chercher dans la rue pour plus de discrétion, a-t-il raconté.
Il serait allé voir le juge Van Ruymbeke à sa demande.
"Dominique de Villepin m'a dit d'un ton solennel : 'maintenant, la seule solution, c'est qu'un juge d'instruction s'en occupe, c'est une instruction du président de la République'", a-t-il ajouté.
Imad Lahoud, à la barre, a affirmé que Jean-Louis Gergorin lui avait dit avoir reçu l'ordre de Dominique de Villepin de "balancer Sarkozy à un juge". Jean-Louis Gergorin a en outre affirmé avoir remis un CD-Rom avec les faux listings à Dominique de Villepin en février 2004.
Source: Reuters via Yahoo News
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