Le Parti républicain turc centre-gauche (CTP, centre-gauche), dont le président de la République autoproclamée de Chypre du Nord, Mehmet Ali Talat, est issu, n'a obtenu que 29 % des voix.
Proeuropéen et engagé dans de difficiles négociations avec le président chypriote grec Dimitris Christofias en vue d'une réunification de l'île, M. Talat devra désormais cohabiter avec un chef de gouvernement, Dervis Eroglu, partisan de la séparation et de deux Etats distincts.
Pour beaucoup, la victoire de M. Eroglu assombrit les perspectives d'accord à Chypre, divisée depuis 1974. Cet ancien premier ministre en poste dans les années 1990 sous les ordres de l'autocrate Rauf Denktas a même été accusé, avant les élections, d'être lié au réseau turc Ergenekon, une nébuleuse militaro-nationaliste en cours de démantèlement en Turquie. "Ce résultat nous ramène dix ans en arrière", estime Fikri Toros, un homme d'affaires chypriote turc de Nicosie.
Le président Mehmet Ali Talat ne se faisait guère d'illusions sur l'issue du scrutin. "Les discussions de réunification de Chypre se poursuivront, quels que soient les résultats", déclarait-il un brin dépité, mercredi 15 avril à Washington, après une entrevue avec Hillary Clinton.
Le vainqueur de ces élections législatives a assuré, dimanche soir, devant ses partisans à Nicosie, que le processus de réunification se poursuivrait. "Nous soutenons les négociations et l'accord qui en sortira", a déclaré M. Eroglu. Mais il a répété son intention de déléguer l'un de ses hommes pour accompagner M. Talat aux rencontres bipartites. Ce dernier est désormais engagé dans une course contre la montre pour arracher un compromis et le soumettre à un référendum.
L'Union européenne, dont Chypre est membre, attend en effet des progrès significatifs d'ici le sommet européen de décembre. Et le président américain Barack Obama a réitéré, début avril, au cours de sa visite en Turquie, son soutien aux négociations pour sortir l'île de l'impasse.
Depuis septembre 2008, les deux leaders chypriotes ont relancé des discussions, au point mort après l'échec du "plan Annan" en 2004. Les rencontres quasi hebdomadaires de M. Talat et de M. Christofias, sous le patronage de l'Organisation des Nations unies (ONU), ont fait progresser un certain nombre de dossiers sensibles : les deux parties ont quasiment accepté l'idée d'une solution fédérale, avec deux entités distinctes. Sur la question des colons turcs ou des indemnisations pour les déplacés de 1974, un compromis semble possible. "Nous avons pour la première fois deux dirigeants favorables au dialogue, constate Andreas, un informaticien chypriote grec favorable à la réunification. Après la période Denktas, côté Nord, puis la présidence Papadopoulos, côté Sud, il y a enfin une fenêtre."
Cette ouverture pourrait être de courte durée. En avril 2010, Mehmet Ali Talat terminera son mandat présidentiel et ne se représentera pas si aucun accord significatif n'est signé d'ici là avec la partie grecque. Dimitris Christofias mesure l'enjeu : "Si nous ne parvenons pas à nous entendre avec M. Talat, qui est un modéré, alors je ne sais pas avec qui nous le pourrons", a déclaré le président chypriote grec la semaine passée.
Source: Yahoo News
Proeuropéen et engagé dans de difficiles négociations avec le président chypriote grec Dimitris Christofias en vue d'une réunification de l'île, M. Talat devra désormais cohabiter avec un chef de gouvernement, Dervis Eroglu, partisan de la séparation et de deux Etats distincts.
Pour beaucoup, la victoire de M. Eroglu assombrit les perspectives d'accord à Chypre, divisée depuis 1974. Cet ancien premier ministre en poste dans les années 1990 sous les ordres de l'autocrate Rauf Denktas a même été accusé, avant les élections, d'être lié au réseau turc Ergenekon, une nébuleuse militaro-nationaliste en cours de démantèlement en Turquie. "Ce résultat nous ramène dix ans en arrière", estime Fikri Toros, un homme d'affaires chypriote turc de Nicosie.
Le président Mehmet Ali Talat ne se faisait guère d'illusions sur l'issue du scrutin. "Les discussions de réunification de Chypre se poursuivront, quels que soient les résultats", déclarait-il un brin dépité, mercredi 15 avril à Washington, après une entrevue avec Hillary Clinton.
Le vainqueur de ces élections législatives a assuré, dimanche soir, devant ses partisans à Nicosie, que le processus de réunification se poursuivrait. "Nous soutenons les négociations et l'accord qui en sortira", a déclaré M. Eroglu. Mais il a répété son intention de déléguer l'un de ses hommes pour accompagner M. Talat aux rencontres bipartites. Ce dernier est désormais engagé dans une course contre la montre pour arracher un compromis et le soumettre à un référendum.
L'Union européenne, dont Chypre est membre, attend en effet des progrès significatifs d'ici le sommet européen de décembre. Et le président américain Barack Obama a réitéré, début avril, au cours de sa visite en Turquie, son soutien aux négociations pour sortir l'île de l'impasse.
Depuis septembre 2008, les deux leaders chypriotes ont relancé des discussions, au point mort après l'échec du "plan Annan" en 2004. Les rencontres quasi hebdomadaires de M. Talat et de M. Christofias, sous le patronage de l'Organisation des Nations unies (ONU), ont fait progresser un certain nombre de dossiers sensibles : les deux parties ont quasiment accepté l'idée d'une solution fédérale, avec deux entités distinctes. Sur la question des colons turcs ou des indemnisations pour les déplacés de 1974, un compromis semble possible. "Nous avons pour la première fois deux dirigeants favorables au dialogue, constate Andreas, un informaticien chypriote grec favorable à la réunification. Après la période Denktas, côté Nord, puis la présidence Papadopoulos, côté Sud, il y a enfin une fenêtre."
Cette ouverture pourrait être de courte durée. En avril 2010, Mehmet Ali Talat terminera son mandat présidentiel et ne se représentera pas si aucun accord significatif n'est signé d'ici là avec la partie grecque. Dimitris Christofias mesure l'enjeu : "Si nous ne parvenons pas à nous entendre avec M. Talat, qui est un modéré, alors je ne sais pas avec qui nous le pourrons", a déclaré le président chypriote grec la semaine passée.
Source: Yahoo News
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