Alors que plusieurs pays, dont la France, travaillent déjà sur un dispositif national visant à taxer les énergies fossiles pour modifier les comportements de consommation, la ministre suédoise de l'Energie, Maud Olofsson, a indiqué que son pays présenterait prochainement une proposition en ce sens aux ministres des Finances des Vingt-Sept.
"Nous voulons en discuter", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse à Are, dans le centre de la Suède, où les ministres européens de l'Environnement et de l'Energie étaient réunis pour une réunion informelle.
Son collègue de l'Environnement, Andreas Carlgren, a abondé en ce sens et indiqué que c'était une mesure prometteuse, permettant de s'attaquer en parallèle au changement climatique et aux déficits budgétaires excessifs.
"Il faut jeter des ponts entre les ministres de l'Environnement et ceux des Finances, a-t-il fait valoir.
Plusieurs pays européens, au sein et en dehors de l'UE, ont commencé à réfléchir à un tel dispositif, et les Etats-Unis ont laissé entendre en juin qu'ils pourraient eux-aussi s'y rallier.
Interrogé sur l'initiative suédoise, le ministre français de l'Ecologie et de l'Energie, Jean-Louis Borloo, s'est dit favorable sur le principe mais a estimé que les Européens n'étaient "pas obligés de tout faire à la même heure".
Le commissaire européen à l'Environnement, Stavros Dimas, a quant à lui considéré que si l'idée était séduisante sur le papier, elle serait difficile à mettre en œuvre.
"Il faut l'unanimité sur ces questions et c'est difficile mais nous encourageons et nous tendons vers des mesures nationales de ce type, a-t-il dit.
A Are, les Vingt-Sept se sont en revanche montrés largement opposés à l'idée d'une taxe carbone aux frontières de l'Europe si la communauté internationale ne parvient pas à se mettre d'accord en décembre à Copenhague sur des objectifs ambitieux en matière de lutte contre le changement climatique.
"Il faut éviter de verser dans un débat controversé sur le protectionnisme et je préfère miser sur l'éco-efficacité", a déclaré Maud Olofsson, avant qu'Andreas Carlgren appelle à "résister aux sirènes du protectionnisme".
"La menace fiscale pourrait entraver les négociations", a-t-il indiqué lors de la conférence de presse.
Stavros Dimas a expliqué que "l'UE particip(ait) aux préparations pour Copenhague non pas en exerçant des pressions, mais en créant un climat de confiance entre les parties".
Plus tôt dans la matinée, souhaitant lui-aussi couper court à tout débat, le secrétaire d'Etat allemand à l'Environnement, Matthias Machnig, avait fait part des "doutes" de Berlin.
"Ce serait une nouvelle forme d'éco-impérialisme", a-t-il dit avant de faire valoir qu'il fallait plutôt travailler à la création d'un marché mondial du CO2.
"C'est le meilleur système, meilleur que les taxes et les droits de douane car il est possible d'utiliser les certificats (de droits à polluer) pour négocier", a-t-il continué.
L'idée d'une taxe carbone aux frontières, mise en avant par le président français Nicolas Sarkozy, est de protéger les entreprises européennes d'une concurrence internationale déloyale en prélevant un impôt sur les biens produits à l'extérieur de l'UE selon des normes environnementales moins exigeantes que sur le vieux continent.
"Il faut être prêt s'il y a une nécessité mais ce n'est pas un but en soi. Car il faudra bien expliquer quelque chose aux ouvriers européens (si Copenhague échoue)", a rappelé vendredi Jean-Louis Borloo.
Mais il a estimé que cette perspective ne devait pas être utilisée comme une menace à destination des grands pays émergents pour les inciter à des engagements ambitieux.
"Soyons clair : l'Empire du milieu n'a pas à se mettre sous contrainte parce que dans cinq secteurs industriels européens il y aura une taxe carbone. La Chine bougera parce que c'est vital pour elle et pour sa compétitivité, a-t-il estimé.
La veille, le commissaire européen à l'Energie, Andris Piebalgs, avait lui-aussi indiqué à Reuters que l'Europe devait montrer l'exemple mais qu'il s'agissait d'une mesure que les Vingt-Sept se devaient de "garder dans leur poche au cas où".
"Nous ne voulons punir personne, mais nous ne voulons pas voir des délocalisations d'entreprises ni une concurrence déloyale", avait-il dit.
Source: Reuters via Yahoo News
"Nous voulons en discuter", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse à Are, dans le centre de la Suède, où les ministres européens de l'Environnement et de l'Energie étaient réunis pour une réunion informelle.
Son collègue de l'Environnement, Andreas Carlgren, a abondé en ce sens et indiqué que c'était une mesure prometteuse, permettant de s'attaquer en parallèle au changement climatique et aux déficits budgétaires excessifs.
"Il faut jeter des ponts entre les ministres de l'Environnement et ceux des Finances, a-t-il fait valoir.
Plusieurs pays européens, au sein et en dehors de l'UE, ont commencé à réfléchir à un tel dispositif, et les Etats-Unis ont laissé entendre en juin qu'ils pourraient eux-aussi s'y rallier.
Interrogé sur l'initiative suédoise, le ministre français de l'Ecologie et de l'Energie, Jean-Louis Borloo, s'est dit favorable sur le principe mais a estimé que les Européens n'étaient "pas obligés de tout faire à la même heure".
Le commissaire européen à l'Environnement, Stavros Dimas, a quant à lui considéré que si l'idée était séduisante sur le papier, elle serait difficile à mettre en œuvre.
"Il faut l'unanimité sur ces questions et c'est difficile mais nous encourageons et nous tendons vers des mesures nationales de ce type, a-t-il dit.
A Are, les Vingt-Sept se sont en revanche montrés largement opposés à l'idée d'une taxe carbone aux frontières de l'Europe si la communauté internationale ne parvient pas à se mettre d'accord en décembre à Copenhague sur des objectifs ambitieux en matière de lutte contre le changement climatique.
"Il faut éviter de verser dans un débat controversé sur le protectionnisme et je préfère miser sur l'éco-efficacité", a déclaré Maud Olofsson, avant qu'Andreas Carlgren appelle à "résister aux sirènes du protectionnisme".
"La menace fiscale pourrait entraver les négociations", a-t-il indiqué lors de la conférence de presse.
Stavros Dimas a expliqué que "l'UE particip(ait) aux préparations pour Copenhague non pas en exerçant des pressions, mais en créant un climat de confiance entre les parties".
Plus tôt dans la matinée, souhaitant lui-aussi couper court à tout débat, le secrétaire d'Etat allemand à l'Environnement, Matthias Machnig, avait fait part des "doutes" de Berlin.
"Ce serait une nouvelle forme d'éco-impérialisme", a-t-il dit avant de faire valoir qu'il fallait plutôt travailler à la création d'un marché mondial du CO2.
"C'est le meilleur système, meilleur que les taxes et les droits de douane car il est possible d'utiliser les certificats (de droits à polluer) pour négocier", a-t-il continué.
L'idée d'une taxe carbone aux frontières, mise en avant par le président français Nicolas Sarkozy, est de protéger les entreprises européennes d'une concurrence internationale déloyale en prélevant un impôt sur les biens produits à l'extérieur de l'UE selon des normes environnementales moins exigeantes que sur le vieux continent.
"Il faut être prêt s'il y a une nécessité mais ce n'est pas un but en soi. Car il faudra bien expliquer quelque chose aux ouvriers européens (si Copenhague échoue)", a rappelé vendredi Jean-Louis Borloo.
Mais il a estimé que cette perspective ne devait pas être utilisée comme une menace à destination des grands pays émergents pour les inciter à des engagements ambitieux.
"Soyons clair : l'Empire du milieu n'a pas à se mettre sous contrainte parce que dans cinq secteurs industriels européens il y aura une taxe carbone. La Chine bougera parce que c'est vital pour elle et pour sa compétitivité, a-t-il estimé.
La veille, le commissaire européen à l'Energie, Andris Piebalgs, avait lui-aussi indiqué à Reuters que l'Europe devait montrer l'exemple mais qu'il s'agissait d'une mesure que les Vingt-Sept se devaient de "garder dans leur poche au cas où".
"Nous ne voulons punir personne, mais nous ne voulons pas voir des délocalisations d'entreprises ni une concurrence déloyale", avait-il dit.
Source: Reuters via Yahoo News
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