La cour d'assises des Côtes d'Armor a également imposé à Valérie Serres cinq ans de suivi socio-judiciaire et l'obligation de se soigner. L'avocat général avait requis huit à dix ans de prison.
Valérie Serres n'a fait aucune déclaration à l'issue du procès qui intervenait alors que Véronique Courjault comparaît à Tours (Indre-et-Loire) pour avoir tué trois de ses bébés et en avoir dissimulé deux dans un congélateur.
"Nous n'avons pas réussi à percer le mystère de Valérie Serres", avait déclaré Alain Le Coz, l'avocat général qui s'est demandé "comment une mère ayant toutes les apparences d'une femme ordinaire peut tuer son nouveau-né".
Après avoir reconnu "le mal de vivre" de l'accusée, son isolement, la dégradation des rapports du couple, il avait relevé son "comportement de toute-puissance" lors de ses grossesses "allant jusqu'à donner la mort".
"Il y a aussi le côté pathologique de ces grossesses à répétition non partagées et toutes dissimulées", avait-il souligné, estimant que la responsabilité de Valérie Serres était "grande" avant de prononcer son réquisitoire.
Vivant dans une ferme isolée des Côtes d'Armor avec son mari et leurs deux premiers enfants, Valérie Serres avait déclaré jeudi à la cour qu'elle avait "oublié" sa grossesse malgré un test positif à trois mois et qu'elle ne se souvenait que par "flashes" de cette nuit fatale de l'été 2007.
"Peut-on dire à la fois 'j'ai porté un enfant sans le savoir et je l'ai tué sans le savoir' ? Pour le ministère public, cela fait beaucoup", avait ajouté Alain Le Coz.
Vendredi, les experts psychologiques et psychiatriques qui se sont succédé à la barre n'ont pas tranché entre le "déni de grossesse", un phénomène psychique complexe décrivant une femme enceinte qui ignore son état, et la "dissimulation délibérée".
"Nous avons envisagé dans un premier temps le déni de grossesse et un passage à l'acte correspondant à un instant où elle n'était plus dans le réel, mais cette hypothèse est remise en cause par une nouvelle dissimulation de grossesse en détention", a expliqué Brigitte Elghozi, expert psychologue.
En septembre 2008, quelques mois après son placement en détention, Valérie Serres a donné naissance à une petite fille alors que ni l'administration pénitentiaire, ni ses codétenues, n'avaient remarqué qu'elle était enceinte.
En 2005, l'accusée, dépressive et "repliée sur elle-même", avait également dissimulé sa grossesse par "peur" des réactions de son mari, avec lequel elle ne s'entendait plus, jusqu'au moment de l'accouchement de son second enfant.
Interrogée sur le fait de placer l'enfant dans le congélateur, Brigitte Elghozi a relevé "l'effet de contamination" d'autres affaires antérieures comme celle, précisément, de Véronique Courjault.
"Il s'agit aussi peut-être de figer l'instant, comme le froid fige les choses. Les choses restent telles qu'elles ont été", a-t-elle ajouté, évoquant également l'incapacité pour la mère de se séparer de son bébé.
Le corps du nouveau-né avait été découvert par le beau-père de Valérie Serres, venu dégivrer le congélateur lors du dimanche de Pâques 2008 alors que le couple était absent.
L'autopsie avait révélé une fracture du crâne comme cause probable de la mort, l'accusée ne se souvenant que "d'un geste de haut en bas" et n'ayant aucun souvenir précis de l'accouchement, a-t-elle affirmé à la cour.
Source: Reuters via Yahoo News
Valérie Serres n'a fait aucune déclaration à l'issue du procès qui intervenait alors que Véronique Courjault comparaît à Tours (Indre-et-Loire) pour avoir tué trois de ses bébés et en avoir dissimulé deux dans un congélateur.
"Nous n'avons pas réussi à percer le mystère de Valérie Serres", avait déclaré Alain Le Coz, l'avocat général qui s'est demandé "comment une mère ayant toutes les apparences d'une femme ordinaire peut tuer son nouveau-né".
Après avoir reconnu "le mal de vivre" de l'accusée, son isolement, la dégradation des rapports du couple, il avait relevé son "comportement de toute-puissance" lors de ses grossesses "allant jusqu'à donner la mort".
"Il y a aussi le côté pathologique de ces grossesses à répétition non partagées et toutes dissimulées", avait-il souligné, estimant que la responsabilité de Valérie Serres était "grande" avant de prononcer son réquisitoire.
Vivant dans une ferme isolée des Côtes d'Armor avec son mari et leurs deux premiers enfants, Valérie Serres avait déclaré jeudi à la cour qu'elle avait "oublié" sa grossesse malgré un test positif à trois mois et qu'elle ne se souvenait que par "flashes" de cette nuit fatale de l'été 2007.
"Peut-on dire à la fois 'j'ai porté un enfant sans le savoir et je l'ai tué sans le savoir' ? Pour le ministère public, cela fait beaucoup", avait ajouté Alain Le Coz.
Vendredi, les experts psychologiques et psychiatriques qui se sont succédé à la barre n'ont pas tranché entre le "déni de grossesse", un phénomène psychique complexe décrivant une femme enceinte qui ignore son état, et la "dissimulation délibérée".
"Nous avons envisagé dans un premier temps le déni de grossesse et un passage à l'acte correspondant à un instant où elle n'était plus dans le réel, mais cette hypothèse est remise en cause par une nouvelle dissimulation de grossesse en détention", a expliqué Brigitte Elghozi, expert psychologue.
En septembre 2008, quelques mois après son placement en détention, Valérie Serres a donné naissance à une petite fille alors que ni l'administration pénitentiaire, ni ses codétenues, n'avaient remarqué qu'elle était enceinte.
En 2005, l'accusée, dépressive et "repliée sur elle-même", avait également dissimulé sa grossesse par "peur" des réactions de son mari, avec lequel elle ne s'entendait plus, jusqu'au moment de l'accouchement de son second enfant.
Interrogée sur le fait de placer l'enfant dans le congélateur, Brigitte Elghozi a relevé "l'effet de contamination" d'autres affaires antérieures comme celle, précisément, de Véronique Courjault.
"Il s'agit aussi peut-être de figer l'instant, comme le froid fige les choses. Les choses restent telles qu'elles ont été", a-t-elle ajouté, évoquant également l'incapacité pour la mère de se séparer de son bébé.
Le corps du nouveau-né avait été découvert par le beau-père de Valérie Serres, venu dégivrer le congélateur lors du dimanche de Pâques 2008 alors que le couple était absent.
L'autopsie avait révélé une fracture du crâne comme cause probable de la mort, l'accusée ne se souvenant que "d'un geste de haut en bas" et n'ayant aucun souvenir précis de l'accouchement, a-t-elle affirmé à la cour.
Source: Reuters via Yahoo News
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