Rita Bahuguna Joshi, présidente du Parti du Congrès dans l'Etat d'Uttar-Pradesh (nord de l'Inde), a été placée en garde à vue pour une période de 14 jours en attendant les conclusions de l'enquête ouverte pour incitation à la haine sociale, atteinte à la pudeur d'une femme et insultes envers un membre d'une caste inférieure.
Aucune inculpation formelle ne lui a encore été notifiée mais ces trois délits sont passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à dix ans d'emprisonnement.
La maison de Mme Joshi à Lucknow, la capitale de l'Etat, a été incendiée mercredi soir, quelques heures seulement après un discours critiquant vigoureusement Mayawati, la Première ministre d'Uttar-Pradesh.
Cette dernière, qualifiant de "malheureux" l'incendie de la maison de Joshi, a appelé ses partisans au calme, estimant que "le langage extrêmement choquant et vulgaire" de Joshi ne devait pas servir de prétexte à la violence.
Mayawati dirige le parti Bauhujan Samaj qui tire son soutien de la caste inférieure des Hindous qui, des siècles durant, étaient privés de tout privilège dans une société indienne profondément hiérarchisée.
Au cours des dernières années, les castes inférieures ont réussi une percée politique remarquable, avec notamment l'arrivée en mai 2007 de Mayawati à la tête de l'Uttar-Pradesh, l'Etat le plus peuplé d'Inde avec 180 millions d'habitants. Le Bahujan Samaj est un redoutable adversaire pour le Parti du Congrès qui contrôle le gouvernement fédéral et quelques-uns des 29 Etats de la fédération indienne.
Forte personnalité originaire d'une famille de Dalits, Mayawati rêve de devenir Premier ministre de la Fédération.
Après son arrestation, Joshi a tenté d'expliquer pour sa défense que ses propos, lors d'un discours retransmis par plusieurs chaînes et portant sur l'insécurité en Uttar-Pradesh et sur le nombre croissant des viols, avaient été sortis de leur contexte.
Elle y avait a cité plusieurs cas dans lesquels des femmes ont reçu 25.000 roupies (370 euros) en compensation après avoir été violées. Elle a ensuite souligné qu'une compensation financière était insuffisante, avant de déclarer que les femmes violées devraient "jeter cet argent au visage de Mayawati et lui dire 'vous devriez aussi être violée et je vous donnerai dix millions de roupies" (148.737 euros).
Jeudi, Joshi, qui a reçu le soutien de son parti, a présenté ses excuses, affirmant qu'elle avait dit cela sous le coup de la colère parce qu'elle voulait simplement mettre "mal à l'aise une Première ministre qui n'exprime aucune sympathie envers les femmes". "Je suis une femme moi-même et je n'aurais pas du prononcer ces mots (...) je m'excuse profondément".
Source: Associated Presse via Yahoo News
Aucune inculpation formelle ne lui a encore été notifiée mais ces trois délits sont passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à dix ans d'emprisonnement.
La maison de Mme Joshi à Lucknow, la capitale de l'Etat, a été incendiée mercredi soir, quelques heures seulement après un discours critiquant vigoureusement Mayawati, la Première ministre d'Uttar-Pradesh.
Cette dernière, qualifiant de "malheureux" l'incendie de la maison de Joshi, a appelé ses partisans au calme, estimant que "le langage extrêmement choquant et vulgaire" de Joshi ne devait pas servir de prétexte à la violence.
Mayawati dirige le parti Bauhujan Samaj qui tire son soutien de la caste inférieure des Hindous qui, des siècles durant, étaient privés de tout privilège dans une société indienne profondément hiérarchisée.
Au cours des dernières années, les castes inférieures ont réussi une percée politique remarquable, avec notamment l'arrivée en mai 2007 de Mayawati à la tête de l'Uttar-Pradesh, l'Etat le plus peuplé d'Inde avec 180 millions d'habitants. Le Bahujan Samaj est un redoutable adversaire pour le Parti du Congrès qui contrôle le gouvernement fédéral et quelques-uns des 29 Etats de la fédération indienne.
Forte personnalité originaire d'une famille de Dalits, Mayawati rêve de devenir Premier ministre de la Fédération.
Après son arrestation, Joshi a tenté d'expliquer pour sa défense que ses propos, lors d'un discours retransmis par plusieurs chaînes et portant sur l'insécurité en Uttar-Pradesh et sur le nombre croissant des viols, avaient été sortis de leur contexte.
Elle y avait a cité plusieurs cas dans lesquels des femmes ont reçu 25.000 roupies (370 euros) en compensation après avoir été violées. Elle a ensuite souligné qu'une compensation financière était insuffisante, avant de déclarer que les femmes violées devraient "jeter cet argent au visage de Mayawati et lui dire 'vous devriez aussi être violée et je vous donnerai dix millions de roupies" (148.737 euros).
Jeudi, Joshi, qui a reçu le soutien de son parti, a présenté ses excuses, affirmant qu'elle avait dit cela sous le coup de la colère parce qu'elle voulait simplement mettre "mal à l'aise une Première ministre qui n'exprime aucune sympathie envers les femmes". "Je suis une femme moi-même et je n'aurais pas du prononcer ces mots (...) je m'excuse profondément".
Source: Associated Presse via Yahoo News
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