Le fonds souverain de l'émirat d'Abou Dhabi va injecter 7,5 milliards de dollars dans le capital du géant bancaire américain Citi. Cet apport se fera par la souscription d'obligations convertibles en actions. Pour Citi, l'opération se fait au prix fort. La banque paiera un coupon de 11 % pour les obligations convertibles, soit un rendement supérieur à celui servi par les " obligations pourries ", ou junk bonds, dont la moyenne s'élève à 9 %. Cet apport de capital tombe à point nommé alors que le ratio de solvabilité de la banque américaine s'est dégradé depuis l'été dernier. À Wall Street, cette opération a rassuré les investisseurs. Reste à savoir pour combien de temps. Car la crise des subprimes et les effets de contagion qu'elle provoque sur le marché du crédit sont loin d'être terminés. En outre, on attend toujours la nomination du successeur de Charles Prince, ancien président de Citi, contraint à la démission le mois dernier.
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