Qu'est-ce qui vous dérange le plus dans ce séminaire?
Le gouvernement essaie de recycler le débat sur l'identité nationale sous la forme d'un débat savant. Dans le contexte d'aujourd'hui, débattre de "L'Ecole et la Nation" à l'initiative du gouvernement ne relève pas simplement du travail savant. A cet égard, le communiqué de Luc Chatel est éloquent: "Le lien entre l'École, la Nation, la République et la Patrie est une des dimensions historiques centrales de notre système éducatif" [communiqué de presse du ministère de l'Education, le 1er février 2010, ndlr] . C'est loin d'être neutre dans un contexte d'exaltation des symboles nationaux et du retour aux valeurs nationales. On suit le fil rouge idéologique du quinquennat de Sarkozy.
Il ne peut donc rien ressortir de ce colloque?
J'attends de voir ce qui va découler de ce séminaire. Un objectif affiché est de diffuser des textes et brochures pédagogiques aux enseignants.
Quelle que soit la qualité des chercheurs, le résultat restera, malgré tout, orienté car marqué du sceau du sarkozysme et de ce retour au national. Des recherches sur les liens entre l'école et la nation, il y en a tous les jours et des historiens travaillent dessus depuis longtemps. Sauf qu'aujourd'hui, le gouvernement a décidé de donner plus de visibilité sur ce thème...
Vous critiquez l'organisation de ce séminaire, aurait-on pu nourrir ce débat autrement?
Plutôt que de gérer l'appartenance de l'école à la nation, pourquoi ne discute-t-on pas des dimensions européennes des enseignements à venir? Un dialogue sur les identités républicaines et européennes n'aurait pas toutes les connotations douteuses du débat sur le National.
Source: lexpresse.fr via Yahoo
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