La pilule, qui permet aux femmes souhaitant avorter d'éviter une opération chirurgicale, n'était pas autorisée en Italie alors même que l'avortement y est légalisé depuis 1978 dans un délai de 90 jours après le début de la grossesse.
Les partisans de la pilule, utilisée pour mettre fin à une grossesse dans un délai maximum de 49 jours, arguaient ainsi du fait que sa prescription n'entrait pas en contradiction avec la loi italienne. L'Aifa a précisé que la pilule ne pourrait être administrée qu'à l'hôpital.
"Lorsqu'on ne peut convaincre une femme d'éviter l'avortement, nous devrions au moins permettre une méthode moins (...) douloureuse", a déclaré la ministre de Jeunesse, Giorgia Meloni.
L'autorisation de cette pilule a suscité un vif débat en Italie entre indignation de la communauté religieuse et inquiétudes sur la sécurité du médicament, soupçonnée d'avoir provoqué la mort de cinq femmes aux Etats-Unis et au Canada en 2005.
Le Vatican, qui défend le droit à la vie dès la conception, a menacé d'excommunier les médecins qui la prescriront, les femmes qui y auront recours et quiconque encouragera son utilisation.
"L'avortement a été légalisé pour qu'il quitte la clandestinité mais maintenant les médecins se lavent les mains et transfèrent le cas de conscience aux femmes", a déclaré Monseigneur Elio Sgreccia, président émérite de l'Académie pontificale pour la vie.
Bien que la prescription de la pilule soit limitée au cadre hospitalier, certains s'inquiètent aussi de voir les femmes avorter à domicile sans assistance médicale.
"Cela signifie intrinsèquement que des femmes avorteront à domicile, parce que le moment de l'expulsion n'est pas prévisible", a déclaré cette semaine Eugenia Roccella, responsable au ministère de la Santé, lors de la présentation d'un rapport annuel sur l'avortement.
La pilule RU-486, autorisée en France depuis 1988, était déjà prescrite à titre expérimental dans certaines régions d'Italie.
Reste à savoir dans quelle mesure elle sera dorénavant prescrite étant donné que, selon un rapport du ministère de la Santé, environ 70% des gynécologues italiens sont des "objecteurs de conscience" refusant de pratiquer l'avortement.
Le taux d'avortement est faible en Italie comparé à la Grande-Bretagne, la France ou les Etats-Unis. En 2008, 121.406 avortements ont été pratiqués dans le pays, soit une baisse de 4,1% par rapport à 2007 et un recul de 48,3% par rapport au pic constaté en 1982.
Silvio Viale, un gynécologue turinois qui a fait campagne pour l'autorisation de la pilule, s'est réjoui de la décision de l'Aifa, saluant une "victoire pour les femmes, qui à partir d'aujourd'hui ont plus de liberté et de choix".
"Je regrette que (cette décision) arrive avec 20 ans de retard", a-t-il toutefois ajouté. "S'il y avait un médicament si novateur pour quelque chose comme la prostate, je ne crois que l'on devrait attendre si longtemps."
Source: Reuters via Yahoo News
Les partisans de la pilule, utilisée pour mettre fin à une grossesse dans un délai maximum de 49 jours, arguaient ainsi du fait que sa prescription n'entrait pas en contradiction avec la loi italienne. L'Aifa a précisé que la pilule ne pourrait être administrée qu'à l'hôpital.
"Lorsqu'on ne peut convaincre une femme d'éviter l'avortement, nous devrions au moins permettre une méthode moins (...) douloureuse", a déclaré la ministre de Jeunesse, Giorgia Meloni.
L'autorisation de cette pilule a suscité un vif débat en Italie entre indignation de la communauté religieuse et inquiétudes sur la sécurité du médicament, soupçonnée d'avoir provoqué la mort de cinq femmes aux Etats-Unis et au Canada en 2005.
Le Vatican, qui défend le droit à la vie dès la conception, a menacé d'excommunier les médecins qui la prescriront, les femmes qui y auront recours et quiconque encouragera son utilisation.
"L'avortement a été légalisé pour qu'il quitte la clandestinité mais maintenant les médecins se lavent les mains et transfèrent le cas de conscience aux femmes", a déclaré Monseigneur Elio Sgreccia, président émérite de l'Académie pontificale pour la vie.
Bien que la prescription de la pilule soit limitée au cadre hospitalier, certains s'inquiètent aussi de voir les femmes avorter à domicile sans assistance médicale.
"Cela signifie intrinsèquement que des femmes avorteront à domicile, parce que le moment de l'expulsion n'est pas prévisible", a déclaré cette semaine Eugenia Roccella, responsable au ministère de la Santé, lors de la présentation d'un rapport annuel sur l'avortement.
La pilule RU-486, autorisée en France depuis 1988, était déjà prescrite à titre expérimental dans certaines régions d'Italie.
Reste à savoir dans quelle mesure elle sera dorénavant prescrite étant donné que, selon un rapport du ministère de la Santé, environ 70% des gynécologues italiens sont des "objecteurs de conscience" refusant de pratiquer l'avortement.
Le taux d'avortement est faible en Italie comparé à la Grande-Bretagne, la France ou les Etats-Unis. En 2008, 121.406 avortements ont été pratiqués dans le pays, soit une baisse de 4,1% par rapport à 2007 et un recul de 48,3% par rapport au pic constaté en 1982.
Silvio Viale, un gynécologue turinois qui a fait campagne pour l'autorisation de la pilule, s'est réjoui de la décision de l'Aifa, saluant une "victoire pour les femmes, qui à partir d'aujourd'hui ont plus de liberté et de choix".
"Je regrette que (cette décision) arrive avec 20 ans de retard", a-t-il toutefois ajouté. "S'il y avait un médicament si novateur pour quelque chose comme la prostate, je ne crois que l'on devrait attendre si longtemps."
Source: Reuters via Yahoo News
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