Au moins 50 personnes ont été tuées vendredi dans un énième attentat suicide visant, dans une mosquée du nord-ouest du Pakistan, un ancien ministre et proche allié du président Pervez Musharraf, qui y priait pour l'Aïd al-Adha, la plus importante fête de l'islam.
L'explosion a eu lieu dans la mosquée située dans les dépendances mêmes de la résidence de M. Sherpao, à Charsadda, à 30 km au nord-est de Peshawar, a indiqué à l'AFP le chef de la police du district, Feroz Shah.
C'est dans cette même ville que M. Sherpao avait été blessé le 28 avril dans un attentat suicide qui avait fait 28 morts.
Cette nouvelle attaque relance les craintes de violences généralisées à l'occasion des élections législatives et provinciales prévues pour le 8 janvier, et dont l'opposition assure par avance qu'elles seront truquées.
"Au moins 50 personnes ont été tuées", a assuré Feroz Shah, évoquant également une centaine de blessés.
Le kamikaze se trouvait parmi les fidèles venus prier à l'occasion de l'Aïd al-Adha, la "fête du sacrifice", ou Aïd al-Kebir (la Grande fête), et visait M. Sherpao, selon des enquêteurs.
La salle des prières était maculée de sang et de morceaux de chairs, a témoigné un journaliste de l'AFP. Plusieurs heures après l'attaque, des femmes hurlaient et se battaient la poitrine pour exprimer leur douleur à mesure que les secouristes extrayaient des décombres les cadavres mutilés de leurs proches.
"J'ai retiré les corps de six enfants et j'ai perdu deux frères dans l'attentat", racontait Jehangir Khan, qui peinait à contenir ses larmes.
Il s'agissait d'un énième attentat dans cette région, située non loin des zones tribales frontalières avec l'Afghanistan, où les combattants islamistes proches d'Al-Qaïda et des talibans combattent l'armée depuis 2002.
C'est également le plus meurtrier de la vague d'attentats qui ensanglante tout le pays ces derniers mois, après celui qui a visé, le 18 octobre à Karachi, l'ex-Premier ministre Benazir Bhutto qui célébrait, au milieu d'une immense foule, son retour d'exil: 139 personnes avaient été tuées par les bombes de deux kamikazes.
L'attentat visant M. Sherpao est aussi le second depuis que M. Musharraf a levé le 15 décembre l'état d'urgence qu'il avait instauré le 3 novembre en invoquant notamment la menace terroriste islamiste.
L'année 2007 a connu un record absolu du nombre d'attentats.
Avec celui de vendredi, plus de 760 personnes ont été tuées cette année à travers le pays, quasi-exclusivement par des kamikazes.
Les Etats-Unis, dont le Pakistan de M. Musharraf est l'allié-clé dans leur "guerre contre le terrorisme", estiment qu'Al-Qaïda et les talibans afghans, épaulés par des militants locaux, ont reconstitué leurs forces dans les zones tribales du nord-ouest, d'où ils menacent de nouveau les Etats-Unis.
Après le siège puis l'assaut de la Mosquée rouge d'Islamabad début juillet, dans lequel une centaine de fondamentalistes lourdement armés ont été tués, Oussama ben Laden lui-même avait déclaré le djihad, la "guerre sainte", à M. Musharraf et son régime, pour venger ces "martyrs".
Et récemment, un commandant proche des talibans a annoncé, selon la presse pakistanaise, qu'il ferait tout pour empêcher les élections.
Aftab Sherpao était ministre de l'Intérieur du gouvernement que M. Musharraf a remplacé le 16 novembre par un cabinet intérimaire chargé de préparer le scrutin. Il était l'un des des plus intransigeants à l'égard des combattants islamistes dans le nord-ouest.
Source: http://fr.news.yahoo.com
L'explosion a eu lieu dans la mosquée située dans les dépendances mêmes de la résidence de M. Sherpao, à Charsadda, à 30 km au nord-est de Peshawar, a indiqué à l'AFP le chef de la police du district, Feroz Shah.
C'est dans cette même ville que M. Sherpao avait été blessé le 28 avril dans un attentat suicide qui avait fait 28 morts.
Cette nouvelle attaque relance les craintes de violences généralisées à l'occasion des élections législatives et provinciales prévues pour le 8 janvier, et dont l'opposition assure par avance qu'elles seront truquées.
"Au moins 50 personnes ont été tuées", a assuré Feroz Shah, évoquant également une centaine de blessés.
Le kamikaze se trouvait parmi les fidèles venus prier à l'occasion de l'Aïd al-Adha, la "fête du sacrifice", ou Aïd al-Kebir (la Grande fête), et visait M. Sherpao, selon des enquêteurs.
La salle des prières était maculée de sang et de morceaux de chairs, a témoigné un journaliste de l'AFP. Plusieurs heures après l'attaque, des femmes hurlaient et se battaient la poitrine pour exprimer leur douleur à mesure que les secouristes extrayaient des décombres les cadavres mutilés de leurs proches.
"J'ai retiré les corps de six enfants et j'ai perdu deux frères dans l'attentat", racontait Jehangir Khan, qui peinait à contenir ses larmes.
Il s'agissait d'un énième attentat dans cette région, située non loin des zones tribales frontalières avec l'Afghanistan, où les combattants islamistes proches d'Al-Qaïda et des talibans combattent l'armée depuis 2002.
C'est également le plus meurtrier de la vague d'attentats qui ensanglante tout le pays ces derniers mois, après celui qui a visé, le 18 octobre à Karachi, l'ex-Premier ministre Benazir Bhutto qui célébrait, au milieu d'une immense foule, son retour d'exil: 139 personnes avaient été tuées par les bombes de deux kamikazes.
L'attentat visant M. Sherpao est aussi le second depuis que M. Musharraf a levé le 15 décembre l'état d'urgence qu'il avait instauré le 3 novembre en invoquant notamment la menace terroriste islamiste.
L'année 2007 a connu un record absolu du nombre d'attentats.
Avec celui de vendredi, plus de 760 personnes ont été tuées cette année à travers le pays, quasi-exclusivement par des kamikazes.
Les Etats-Unis, dont le Pakistan de M. Musharraf est l'allié-clé dans leur "guerre contre le terrorisme", estiment qu'Al-Qaïda et les talibans afghans, épaulés par des militants locaux, ont reconstitué leurs forces dans les zones tribales du nord-ouest, d'où ils menacent de nouveau les Etats-Unis.
Après le siège puis l'assaut de la Mosquée rouge d'Islamabad début juillet, dans lequel une centaine de fondamentalistes lourdement armés ont été tués, Oussama ben Laden lui-même avait déclaré le djihad, la "guerre sainte", à M. Musharraf et son régime, pour venger ces "martyrs".
Et récemment, un commandant proche des talibans a annoncé, selon la presse pakistanaise, qu'il ferait tout pour empêcher les élections.
Aftab Sherpao était ministre de l'Intérieur du gouvernement que M. Musharraf a remplacé le 16 novembre par un cabinet intérimaire chargé de préparer le scrutin. Il était l'un des des plus intransigeants à l'égard des combattants islamistes dans le nord-ouest.
Source: http://fr.news.yahoo.com
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