Des personnalités de tous horizons ont signé pour leur part une "pétition d'ouverture" lancée mercredi par Charlie Hebdo et SOS racisme pour dire "non aux tests ADN."
"Jamais une pétition n'a rassemblé autant de gens qui, sur toutes sortes de sujets, notamment politiques, sont opposés", avance le directeur de l'hebdomadaire, Philippe Val, pour qui il s'agit d'un "conflit de principe entre les Républicains et les autres."
Parmi les premiers signataires, figurent François Bayrou (MoDem) qui, d'ordinaire, "ne signe jamais de pétition", les socialistes François Hollande, Laurent Fabius, Ségolène Royal, l'ex-Premier ministre UMP Dominique de Villepin, le généticien Axel Kahn, les syndicalistes Bernard Thibault et Jean-Claude Mailly, le footballeur Lilian Thuram, les actrices Isabelle Adjani et Jeanne Moreau, notamment.
Tous appellent le président Nicolas Sarkozy et le gouvernement "à retirer cette disposition, sous peine de contribuer, en introduisant l'idée que l'on pourrait apporter une réponse biologique à une question politique, à briser durablement les conditions d'un débat démocratique, serein et constructif sur les questions liées à l'immigration".
Dans l'équipe gouvernementale, sans aller jusqu'à signer la pétition, sept ministres ou secrétaires d'Etat, dont l'ex-socialiste Bernard Kouchner, ont exprimé leur opposition à l'amendement proposé par le député UMP Thierry Mariani.
Cette disposition permettrait de vérifier par test ADN la filiation de candidats à l'immigration dans le cadre du regroupement familial.
Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a estimé pour sa part que le gouvernement avait apporté mardi des garanties visant à répondre aux inquiétudes exprimées.
"Ces garanties ont été apportées notamment par Brice Hortefeux", ministre de l'Immigration, a-t-il dit sur LCI. "Il ne faut ne pas résumer le texte de l'immigration à la question de l'amendement ADN, parce que ce texte, il a été aussi au coeur de la campagne présidentielle."
Le 20 septembre, Nicolas Sarkozy avait déclaré ne "pas être choqué" par l'amendement sur les tests ADN.
Pour adoucir le texte, le ministre de l'Immigration a avancé l'idée de soumettre les tests génétiques à l'autorisation d'un magistrat civil. Il propose par ailleurs de limiter le test ADN à la recherche d'une preuve de filiation avec la mère, mais jamais avec le père.
A la suite de cette intervention, les sénateurs UMP Charles Pasqua - lequel avait signé la pétition de Charlie Hebdo - et Jean-Pierre Raffarin, d'abord hostiles à un texte "qui rappelle de mauvais souvenirs", ont semblé rentrer dans le rang.
Prié de dire sur Europe 1 si un tel amendement était nécessaire, Bernard Accoyer a cependant répondu mercredi : "C'est non. C'est un amendement parlementaire qui est venu masquer tout l'intérêt qu'il y a dans un texte important".
"Le débat parlementaire n'est pas suffisant pour pouvoir gérer complètement une question aussi complexe", a-t-il dit.
Ces jours derniers, les partis de gauche, des représentants de l'épiscopat, des universitaires et des généticiens ont critiqué l'amendement Mariani.
Ils estiment qu'il contredit le droit français, qui ne permet les tests ADN que dans des enquêtes judiciaires ou pour des motifs thérapeutiques. Ils soulignent que la mesure réduit de fait la notion de famille à la famille biologique, excluant les enfants adoptés et les familles recomposées.
Dans Libération, l'acteur Charles Berling souligne qu'"on ne ferait pas ça "à une famille française" et invite Nicolas Sarkozy, qui est à la tête d'une famille recomposée, à "appliquer les tests ADN à sa propre famille."
Le Sénat devait voter d'ici mercredi en fin de journée, voir dans la nuit sur le texte et sur l'amendement ADN, rejeté la semaine dernière par la commission de lois dans sa version adoptée par l'Assemblée en première lecture.
"Jamais une pétition n'a rassemblé autant de gens qui, sur toutes sortes de sujets, notamment politiques, sont opposés", avance le directeur de l'hebdomadaire, Philippe Val, pour qui il s'agit d'un "conflit de principe entre les Républicains et les autres."
Parmi les premiers signataires, figurent François Bayrou (MoDem) qui, d'ordinaire, "ne signe jamais de pétition", les socialistes François Hollande, Laurent Fabius, Ségolène Royal, l'ex-Premier ministre UMP Dominique de Villepin, le généticien Axel Kahn, les syndicalistes Bernard Thibault et Jean-Claude Mailly, le footballeur Lilian Thuram, les actrices Isabelle Adjani et Jeanne Moreau, notamment.
Tous appellent le président Nicolas Sarkozy et le gouvernement "à retirer cette disposition, sous peine de contribuer, en introduisant l'idée que l'on pourrait apporter une réponse biologique à une question politique, à briser durablement les conditions d'un débat démocratique, serein et constructif sur les questions liées à l'immigration".
Dans l'équipe gouvernementale, sans aller jusqu'à signer la pétition, sept ministres ou secrétaires d'Etat, dont l'ex-socialiste Bernard Kouchner, ont exprimé leur opposition à l'amendement proposé par le député UMP Thierry Mariani.
Cette disposition permettrait de vérifier par test ADN la filiation de candidats à l'immigration dans le cadre du regroupement familial.
Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a estimé pour sa part que le gouvernement avait apporté mardi des garanties visant à répondre aux inquiétudes exprimées.
"Ces garanties ont été apportées notamment par Brice Hortefeux", ministre de l'Immigration, a-t-il dit sur LCI. "Il ne faut ne pas résumer le texte de l'immigration à la question de l'amendement ADN, parce que ce texte, il a été aussi au coeur de la campagne présidentielle."
Le 20 septembre, Nicolas Sarkozy avait déclaré ne "pas être choqué" par l'amendement sur les tests ADN.
Pour adoucir le texte, le ministre de l'Immigration a avancé l'idée de soumettre les tests génétiques à l'autorisation d'un magistrat civil. Il propose par ailleurs de limiter le test ADN à la recherche d'une preuve de filiation avec la mère, mais jamais avec le père.
A la suite de cette intervention, les sénateurs UMP Charles Pasqua - lequel avait signé la pétition de Charlie Hebdo - et Jean-Pierre Raffarin, d'abord hostiles à un texte "qui rappelle de mauvais souvenirs", ont semblé rentrer dans le rang.
Prié de dire sur Europe 1 si un tel amendement était nécessaire, Bernard Accoyer a cependant répondu mercredi : "C'est non. C'est un amendement parlementaire qui est venu masquer tout l'intérêt qu'il y a dans un texte important".
"Le débat parlementaire n'est pas suffisant pour pouvoir gérer complètement une question aussi complexe", a-t-il dit.
Ces jours derniers, les partis de gauche, des représentants de l'épiscopat, des universitaires et des généticiens ont critiqué l'amendement Mariani.
Ils estiment qu'il contredit le droit français, qui ne permet les tests ADN que dans des enquêtes judiciaires ou pour des motifs thérapeutiques. Ils soulignent que la mesure réduit de fait la notion de famille à la famille biologique, excluant les enfants adoptés et les familles recomposées.
Dans Libération, l'acteur Charles Berling souligne qu'"on ne ferait pas ça "à une famille française" et invite Nicolas Sarkozy, qui est à la tête d'une famille recomposée, à "appliquer les tests ADN à sa propre famille."
Le Sénat devait voter d'ici mercredi en fin de journée, voir dans la nuit sur le texte et sur l'amendement ADN, rejeté la semaine dernière par la commission de lois dans sa version adoptée par l'Assemblée en première lecture.