«Les ambitions dont la France a fait preuve […] ne correspondent pas tout à fait au niveau des attentes qui est le nôtre», a souligné avec un sens certain de la litote Jean-Claude Juncker, le président de l’Eurogroupe et Premier ministre luxembourgeois : «La France devra amplifier son effort de réduction de la dépense publique.» Pour Joaquin Almunia, le commissaire européen chargé des Affaires économiques et financières, «cela demande des efforts des autorités françaises et une pression des pairs qui se poursuivra».
Christine Lagarde n’a pas hésité à reconnaître que «tous les Etats membres ne sont pas satisfaits» du maintien à un niveau élevé du déficit français (2,4 % du PIB espéré cette année, 2,3 % en 2008) et du report de 2010 à 2012 de l’objectif d’équilibre budgétaire. Le programme de stabilité modifié, transmis par la France en ce début de semaine, a suscité beaucoup de réserves : pour parvenir à l’équilibre des dépenses publiques en 2012, les autorités françaises tablent, en effet, sur une croissance jugée optimiste de 2,5 % à partir de 2009. Pour tenir la date de 2010, il faudrait que l’activité économique croisse de 3 % l’an à compter de 2009, ce que le programme de stabilité juge possible. Lagarde a néanmoins dû concéder que «3 % est un scénario très positif».
«Féliciter». Lagarde a pu se détendre en détaillant les réformes structurelles que Sarkozy compte mettre en œuvre. «Il convient de féliciter la France pour l’ampleur des réformes que le gouvernement veut engager», a lancé Juncker. Mais si la dégradation des finances publiques françaises est un fait, les réformes, elles, en sont au stade des intentions. Chacun se souvient qu’en 1995, la rue avait eu raison des projets gouvernementaux.
Christine Lagarde n’a pas hésité à reconnaître que «tous les Etats membres ne sont pas satisfaits» du maintien à un niveau élevé du déficit français (2,4 % du PIB espéré cette année, 2,3 % en 2008) et du report de 2010 à 2012 de l’objectif d’équilibre budgétaire. Le programme de stabilité modifié, transmis par la France en ce début de semaine, a suscité beaucoup de réserves : pour parvenir à l’équilibre des dépenses publiques en 2012, les autorités françaises tablent, en effet, sur une croissance jugée optimiste de 2,5 % à partir de 2009. Pour tenir la date de 2010, il faudrait que l’activité économique croisse de 3 % l’an à compter de 2009, ce que le programme de stabilité juge possible. Lagarde a néanmoins dû concéder que «3 % est un scénario très positif».
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