Les principaux partis d’opposition, hors HDP, restent relativement silencieux face à ces arrestations. Le 26 novembre, ce sont trois maires du HDP – trois femmes élues en mars dernier et démises de leurs fonctions – qui ont été incarcérés, dénonce un élu du parti pro-kurde.
Ces trois derniers mois, les autorités turques ont démis de leurs fonctions 24 des 65 maires HDP et emprisonné 18 d’entre eux au prétexte de liens avec le terrorisme. Les deux anciens dirigeants du parti, dont le charismatique Selahattin Demirtas, croupissent en prison depuis trois ans, comme des milliers de ses militants.
La situation est devenue tellement intenable que le parti pro-kurde a réclamé, la semaine dernière, la tenue d’élections anticipées. C’est un défi lancé au président Recep Tayyip Erdogan, mais aussi aux autres partis d’opposition. Aux municipales du printemps, grâce au soutien tacite du HDP qui n’avait pas présenté de candidats dans les métropoles de l’ouest, l’opposition l’avait emporté dans cinq des six plus grandes villes turques, dont Istanbul.
Union de l’opposition
Mais l’alliance anti-Erdogan s’est essoufflée, déplore Garo Paylan, député HDP de Diyarbakir. Il rappelle que son parti a été le seul à dénoncer l’offensive récente d’Ankara contre les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie.
« En s’unissant, l’opposition a réussi quelque chose de très important et d’inédit aux dernières municipales. Grâce à cela, nous avons privé le pouvoir de presque toutes ses grandes villes, décrypte-t-il. Erdogan l’a très bien compris et s’est donné pour objectif de faire éclater ce bloc d’opposition. C’était le but principal de sa dernière offensive en Syrie. Malheureusement, il a réussi, puisque tous les autres partis d’opposition au Parlement ont soutenu la guerre et se sont éloignés du HDP. »
Ainsi, alors que le HDP a perdu plus d’un tiers de ses maires en trois mois, la réaction des autres partis d’opposition n’est pas allée au-delà de quelques protestations verbales.
RFI
Ces trois derniers mois, les autorités turques ont démis de leurs fonctions 24 des 65 maires HDP et emprisonné 18 d’entre eux au prétexte de liens avec le terrorisme. Les deux anciens dirigeants du parti, dont le charismatique Selahattin Demirtas, croupissent en prison depuis trois ans, comme des milliers de ses militants.
La situation est devenue tellement intenable que le parti pro-kurde a réclamé, la semaine dernière, la tenue d’élections anticipées. C’est un défi lancé au président Recep Tayyip Erdogan, mais aussi aux autres partis d’opposition. Aux municipales du printemps, grâce au soutien tacite du HDP qui n’avait pas présenté de candidats dans les métropoles de l’ouest, l’opposition l’avait emporté dans cinq des six plus grandes villes turques, dont Istanbul.
Union de l’opposition
Mais l’alliance anti-Erdogan s’est essoufflée, déplore Garo Paylan, député HDP de Diyarbakir. Il rappelle que son parti a été le seul à dénoncer l’offensive récente d’Ankara contre les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie.
« En s’unissant, l’opposition a réussi quelque chose de très important et d’inédit aux dernières municipales. Grâce à cela, nous avons privé le pouvoir de presque toutes ses grandes villes, décrypte-t-il. Erdogan l’a très bien compris et s’est donné pour objectif de faire éclater ce bloc d’opposition. C’était le but principal de sa dernière offensive en Syrie. Malheureusement, il a réussi, puisque tous les autres partis d’opposition au Parlement ont soutenu la guerre et se sont éloignés du HDP. »
Ainsi, alors que le HDP a perdu plus d’un tiers de ses maires en trois mois, la réaction des autres partis d’opposition n’est pas allée au-delà de quelques protestations verbales.
RFI