Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khaled Hayouni indique à l'AFP que des dizaines de jeunes majoritairement entre 14 et 17 ans ont été arrêtes après des heurts. Ceci dure depuis trois jours toujours selon lui.
Même si l'anniversaire de la révolution fut quelque peu étouffé par un confinement de quatre jours, il n'aura pas tout à fait empêché les troubles. Leurs motifs restes cependant à clarifier.
On aperçoit facilement des adolescents remplir leurs poches de pierres. Ils disent joyeusement "C'est pour les ennemis". En faisant vraisemblablement allusion à la police.
Le son des sirènes ne suffit pas à couvrir celui des feux d'artifice jetés depuis les toits des maisons. Cela même alors qu'un important dispositif a été mis en place. Il comprend la police, mais aussi, la garde nationale sous la forme de la gendarmerie.
Les gendarmes, en dépit de massivement utiliser les gaz lacrymogènes utilisent tout de même un haut-parleur pour hurler à la foule de rentrer chez elle.
Les très vives tensions entre les différents partis composant un Parlement fragmenté depuis les élections de 2019 en seraient l'une des causes. Ces tensions politiques fragilisent aussi un gouvernement largement remanié samedi en attente d'un vote de confiance.
Ces divisions paralysent le pays alors que l'urgence sociale se fait sentir. la pandémie de coronavirus frappe de plus en plus fort avec 177 231 cas et 5 616 décès. S'y ajoute la hausse du chômage et celle des prix. Cela met en évidence une défaillance des services publics inquiétante.
Un serveur indique à l'AFP: "Je ne vois aucun avenir ici! Tout est triste, dégradé, nous sommes vraiment dans la merde!" en tirant sur sa cigarette. il précise aussi vouloir s'embarquer à bord d'un navire "le plus tôt possible sans jamais revenir".
Ce n'est pas inhabituel de voir le mois de janvier secoué par des mobilisations. C'est en effet, l'anniversaire de plusieurs luttes sociales et démocratiques.
Un habitant d'Ettadhamen réagit pourtant "il ne s'agit pas de mouvements de protestation, ce sont des jeunes qui viennent de quartiers proches pour voler et s'amuser" et rajoute "Si on proteste, ça sera la journée et à visage découvert."
Un jeune résident du Kram, quartier populaire du nord de Tunis témoigne: "J'ai arrêté l'école, ça ne me servait à rien, je m'entraînais avec l'Olympique Kram pour devenir footballeur" en se préparant à un face-à-face avec la police le soir. "Mais avec le Covid, le club est fermé, on ne peut rien faire, maintenant tout ce que je veux c'est partir en Italie" rajoute-t-il.
Il en est de la routine de ces derniers jours de voir des heurts éclater. C'est le cas dans plusieurs quartiers populaires notamment à Tunis. Bizerte, Menzel Bourguiba (nord), Sousse et Nabeul (est). Mais aussi Kasserine et Siliana au nord-ouest selon des correspondants de l'AFP.
Sur les réseaux sociaux, certains Tunisiens attribuent ces heurts à l’échec de la classe politique à améliorer le quotidien et les perspectives. D'autres accusent des partis d'instrumentaliser ces troubles.
Même si l'anniversaire de la révolution fut quelque peu étouffé par un confinement de quatre jours, il n'aura pas tout à fait empêché les troubles. Leurs motifs restes cependant à clarifier.
On aperçoit facilement des adolescents remplir leurs poches de pierres. Ils disent joyeusement "C'est pour les ennemis". En faisant vraisemblablement allusion à la police.
Le son des sirènes ne suffit pas à couvrir celui des feux d'artifice jetés depuis les toits des maisons. Cela même alors qu'un important dispositif a été mis en place. Il comprend la police, mais aussi, la garde nationale sous la forme de la gendarmerie.
Les gendarmes, en dépit de massivement utiliser les gaz lacrymogènes utilisent tout de même un haut-parleur pour hurler à la foule de rentrer chez elle.
Les très vives tensions entre les différents partis composant un Parlement fragmenté depuis les élections de 2019 en seraient l'une des causes. Ces tensions politiques fragilisent aussi un gouvernement largement remanié samedi en attente d'un vote de confiance.
Ces divisions paralysent le pays alors que l'urgence sociale se fait sentir. la pandémie de coronavirus frappe de plus en plus fort avec 177 231 cas et 5 616 décès. S'y ajoute la hausse du chômage et celle des prix. Cela met en évidence une défaillance des services publics inquiétante.
Un serveur indique à l'AFP: "Je ne vois aucun avenir ici! Tout est triste, dégradé, nous sommes vraiment dans la merde!" en tirant sur sa cigarette. il précise aussi vouloir s'embarquer à bord d'un navire "le plus tôt possible sans jamais revenir".
Ce n'est pas inhabituel de voir le mois de janvier secoué par des mobilisations. C'est en effet, l'anniversaire de plusieurs luttes sociales et démocratiques.
Un habitant d'Ettadhamen réagit pourtant "il ne s'agit pas de mouvements de protestation, ce sont des jeunes qui viennent de quartiers proches pour voler et s'amuser" et rajoute "Si on proteste, ça sera la journée et à visage découvert."
Un jeune résident du Kram, quartier populaire du nord de Tunis témoigne: "J'ai arrêté l'école, ça ne me servait à rien, je m'entraînais avec l'Olympique Kram pour devenir footballeur" en se préparant à un face-à-face avec la police le soir. "Mais avec le Covid, le club est fermé, on ne peut rien faire, maintenant tout ce que je veux c'est partir en Italie" rajoute-t-il.
Il en est de la routine de ces derniers jours de voir des heurts éclater. C'est le cas dans plusieurs quartiers populaires notamment à Tunis. Bizerte, Menzel Bourguiba (nord), Sousse et Nabeul (est). Mais aussi Kasserine et Siliana au nord-ouest selon des correspondants de l'AFP.
Sur les réseaux sociaux, certains Tunisiens attribuent ces heurts à l’échec de la classe politique à améliorer le quotidien et les perspectives. D'autres accusent des partis d'instrumentaliser ces troubles.
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