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Europe
30/06/2007 - 01:31

Tournée russo-biélorusse pour Hugo Chavez

Hugo Chavez effectuera une tournée en Russie, en Biélorussie et en Iran. Le programme de son séjour en Russie est intense : il aura des rencontres avec Vladimir Poutine, les députés, les gouverneurs et les entrepreneurs, de nouveaux contrats militaires seront conclus avec le Venezuela.
La visite d'Hugo Chavez en Russie peut elle influer négativement sur les rapports Moscou - Washington ?


Hugo Chavez en Russie: un intérêt pour les armes, mais pas seulement

Tournée russo-biélorusse pour Hugo Chavez
Hugo Chavez souhaite donner une nouvelle impulsion à la coopération dans le domaine de l'énergie, "car on connaît tous l'immense potentiel de la Russie dans ce domaine", a-t-il déclaré dans une interview au journal russe Tribuna, à la veille de sa visite en Russie les 28 et 29 juin.

Selon lui, la question de la construction du Grand gazoduc du sud (qui doit relier le Venezuela à l'Argentine, ndlr.) figure au programme de la rencontre. Le Venezuela sollicite l'aide de la Russie dans la réalisation de ce projet, considérant sa très vaste expérience dans la construction et l'exploitation des gazoducs de grande envergure. Il sera question des investissements et du transfert de technologies avancées. "Nous voulons collaborer au plus haut niveau avec la Russie dans le domaine énergétique", a annoncé le président vénézuélien. "Aujourd'hui, dans la zone pétrolière de la rivière Orénoque, il y a des compagnies russes. La Russie participe également au projet d'Urdaneta, pour l'exploitation d'un gisement de gaz".

Les questions relatives à la coopération militaire et technique seront également abordées au cours des discussions de Moscou. Selon Hugo Chavez, il est manifestement nécessaire d'avancer dans cette direction pour assurer une défense solide des intérêts du Venezuela sur terre, sur mer et dans les airs. Le président vénézuélien a précisé que la perspective de construction dans son pays d'une usine fabriquant des fusils d'assaut Kalachnikov et les munitions correspondantes serait également évoquée. Des accords auraient déjà été obtenus sur ce sujet.

Les conditions de construction d'un centre de réparation et de maintenance d'hélicoptères russes sur le territoire du Venezuela devraient également être abordées. Hugo Chavez a souligné que d'autres pays d'Amérique latine avaient également besoin de telles installations. Il s'agit des pays possédant des hélicoptères russes mais ne disposant pas de base de maintenance pour les exploiter. On compte parmi eux la Colombie, le Pérou et le Nicaragua.

Hugo Chavez a noté enfin que le Venezuela et la Russie entretenaient des relations d'amitié qui se situent aujourd'hui à un niveau jamais atteint.

Russie, Venezuela, Etats-Unis. Le troisième est de trop.

Tournée russo-biélorusse pour Hugo Chavez
Le président vénézuélien Hugo Chavez effectuera fin juin une visite officielle en Russie. La question de savoir si de nouveaux contrats de livraison d'armements, entre autres de sous-marins, seront signés au cours de ce voyage fait l'objet de débats animés, surtout aux Etats-Unis qui estiment, on ne sait pas bien pourquoi, que leur point de vue doit être obligatoirement pris en considération.

En fait, l'administration de Washington a beaucoup de raisons de s'inquiéter. Ces dernières années, la Russie joue un rôle si important sur le marché des armements que le leadership américain a été mis en doute par beaucoup d'acteurs du secteur, y compris par les Etats-Unis eux-mêmes. "Après la désintégration de l'URSS, les Etats-Unis prédominaient sur le marché des armements conventionnels où la concurrence était très serrée, a fait remarquer en décembre 2006 l'analyste militaire Richard F. Grimmett. Mais la situation a changé. A présent, Moscou agit de façon de plus en plus énergique et agressive".

Effectivement, les produits de l'industrie de l'armement russe sont appréciés dans de nombreux pays, même dans certains Etats qui ne sont pas ses clients traditionnels. Ces derniers temps, un certain nombre d'armées étrangères ont choisi de changer de fournisseurs, en estimant que le matériel russe était plus fiable, plus moderne et moins cher. Cela a été, par exemple le cas de la Colombie, dont les forces armées ont acheté 10 hélicoptères de transport militaires Mi-17, surpassant par leurs caractéristiques tactiques et techniques l'hélicoptère Black Hawk proposé par les Américains, et qui coûtaient (au total) 18 millions de dollars de moins, ce qui est assez important pour un pays qui est loin d'être le plus prospère du continent.

En mars 2005, lorsque 3,4 milliards de dollars du budget militaire du Venezuela ont été transférés en Russie pour 100.000 fusils d'assaut AK-103 (Kalachnikov), 24 chasseurs Su-30 MK2 et 38 hélicoptères militaires Mi-35, l'indignation de Washington a atteint le point d'ébullition. Hugo Chavez a rappelé alors que le Venezuela n'avait pas le choix, car les Etats-Unis avaient introduit un embargo sur l'exportation d'armements vers son pays sous prétexte que Caracas coopérait insuffisamment avec Washington dans la lutte contre le terrorisme. D'ailleurs, à la différence des Etats-Unis, la Russie livre des armes au Venezuela sans poser de conditions politiques et en respectant la souveraineté de ce pays.

Une tentative des Etats-Unis de faire pression sur la Russie n'a eu aucun effet. D'abord, une déclaration a été faite par Donald Rumsfeld, alors secrétaire américain à la Défense, qui affirmait ne pas comprendre pourquoi le Venezuela avait besoin de cent mille fusils d'assaut Kalachnikov. Ensuite, l'inquiétude suscitée par ce contrat a été exprimée par la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice au cours de sa visite à Moscou. En réponse, elle a entendu de la bouche du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov que la coopération militaire entre la Russie et le Venezuela n'était pas contraire à la législation internationale. Le premier vice-premier ministre Sergueï Ivanov a mis fin à la discussion en déclarant: "La révision du contrat est absolument impossible... 24 avions ne sont pas superflus pour protéger un pays aussi vaste que le Venezuela... Le Venezuela ne fait pas l'objet de sanctions internationales, par conséquent, aucune restriction n'existe pour la mise en oeuvre du contrat".

Le fait que le Venezuela ait déjoué le blocus américain est un exemple contagieux d'insoumission qui risque, en fin de compte, de causer un préjudice considérable à l'influence américaine sur le continent. Ce n'est pas par hasard que, lorsque la possibilité d'achat de matériel de guerre russe par l'Argentine a été étudiée l'année dernière, son ministre de la Défense Nilda Garre a déclaré que Buenos Aires ne craignait pas la réaction négative des Etats-Unis. "L'achat d'armements est une affaire souveraine de chaque pays, cela ne peut susciter le mécontentement de qui que ce soit".

En 2005, la Russie a exporté des armes pour 6 milliards 126 millions de dollars. Les Etats-Unis, qui ont gagné presque deux fois plus, 12,3 milliards de dollars, ont conservé, de même qu'en 2004, leur part (33% ) sur le marché mondial des armements. Mais ils restent inquiets, car ils contrôlaient précédemment environ 50% du marché. Washington ne souhaite en aucune façon que la Russie y renforce ses positions.

Pour nous (la Russie, ndlr), la progression de la composante militaire des exportations permet de développer le secteur des hautes technologies de l'économie russe qui a manifesté, ces deux dernières années, sa capacité à jouer le rôle de locomotive dans d'autres secteurs. Heureusement, les temps sont révolus où l'on recommandait à l'industrie de l'armement d'accorder une plus grande attention à l'assemblage d'aspirateurs et à la fabrication de poêles à frire plutôt qu'à la conception de nouvelles générations d'armes. A présent, on comprend que les bombardiers et les intercepteurs modernes permettent de gagner bien plus. Un exemple en a été fourni par la corporation Irkut, dont le président Oleg Demtchenko a fait savoir au cours d'une récente conférence de presse au Salon du Bourget que sa compagnie fournirait avant 2014 à l'étranger 242 chasseurs polyvalents Su-30 MKI pour environ 7 milliards de dollars.

D'ailleurs, cela n'est nullement contraire à notre doctrine militaire. En fin de compte, les habitants de tous les pays veulent dormir tranquilles. Pour cela, il faut être sûr de l'étanchéité de ses frontières. Lorsque le président Hugo Chavez affirme qu'il a l'intention de créer un système national de DCA qui "couvrira tous les Caraïbes" et qui sera capable de détecter des cibles aériennes à une distance de 200 km et de les détruire à 100 km du Venezuela, il a le droit de le dire, ne serait-ce que pour la raison que cela ne menace nullement la sécurité des Etats-Unis.

En ce moment, on ne peut pas dire exactement si la prochaine visite du président vénézuélien vise à conclure de nouveaux contrats de livraison d'armes. Le tapage soulevé par la presse n'a probablement pas de fondement, et les négociations ne porteront nullement sur l'achat de sous-marins. Mais, en fait, cela ne concerne que Caracas et, naturellement, Moscou, et nullement Washington. Dans cette relation, le troisième est de trop.

Hugo Chavez en Russie: développer une coopération tous azimuts

Tournée russo-biélorusse pour Hugo Chavez
Le président vénézuélien Hugo Chavez, arrivé jeudi matin en Russie, a exprimé devant les journalistes à l'aéroport de Moscou l'espoir que les deux pays développeraient une coopération tous azimuts.

La Russie "joue un rôle fondamental" au XXIe siècle, a-t-il déclaré.

Le leader vénézuélien restera deux jours à Moscou, où il aura des rencontres avec Vladimir Poutine, les parlementaires et des représentants des milieux d'affaires, avant de se rendre à Rostov-sur-le-Don pour assister à des courses de chevaux dont le point d'orgue sera le prix du président de la Fédération de Russie.

Au cours de sa visite en Russie, Hugo Chavez pourrait signer de gros contrats d'achat de nouveaux armements de fabrication russe.

D'après des experts, le Venezuela a l'intention d'acheter une dizaine de sous-marins classiques du projet 636 porteurs de missiles et le système de défense antiaérienne Tor-M1.

L'entretien d'Hugo Chavez avec les parlementaires russes et Vladimir Poutine

Tournée russo-biélorusse pour Hugo Chavez
Le président vénézuélien Hugo Chavez rencontrera les députés à la Douma d'Etat (chambre basse du parlement russe) le 29 juin, a annoncé aux journalistes jeudi le président de la Douma, Boris Gryzlov.

D'habitude, les rencontres avec les chefs d'Etat se déroulent dans la Salle de noyer de la Douma. Les dirigeants de la chambre basse s'y entretiendront vendredi avec une délégation vénézuélienne conduite par Hugo Chavez.

Une rencontre entre le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, et son homologue vénézuélien Hugo Chavez a commencé jeudi soir dans la résidence présidentielle de Novo-Ogarevo près de Moscou, rapporte le service de presse du Kremlin.

Comme RIA Novosti en a été informée antérieurement auprès d'une source à la présidence russe, lors de ces négociations russo-vénézuéliennes, l'accent sera mis sur le développement des relations économiques et commerciales entre les deux pays, et le complexe combustible-énergie appelé à devenir la "locomotive" de la coopération économique bilatérale.

La coopération tactique Biélorussie-Venezuela au menu d'une rencontre Chavez-Loukachenko à Minsk

Tournée russo-biélorusse pour Hugo Chavez
La coopération au niveau tactique entre la Biélorussie et le Venezuela sera au menu d'une rencontre entre les présidents des deux pays, vendredi à Minsk, selon des sources officielles.

Alexandre Loukachenko et Hugo Chavez se pencheront sur les différents aspects de la coopération bilatérale, notamment sur les relations économiques et commerciales et la coopération énergétique.

Il s'agit de la deuxième visite du leader vénézuélien en Biélorussie. Le 30 juin, Hugo Chavez retournera en Russie pour assister, à Rostov-sur-le-Don, à des courses de chevaux dont le point d'orgue sera le prix du président de la Fédération de Russie.

Chavez veut coopérer avec la Russie en matière de construction d'équipements pétroliers

Le président vénézuélien Hugo Chavez souhaite créer avec la Russie des coentreprises fabriquant des équipements destinés à la production de pétrole et de gaz.

"Il nous faut créer dans notre pays des entreprises produisant les équipements dont a besoin l'industrie du gaz et du pétrole", a-t-il déclaré vendredi, intervenant à la Chambre de commerce et d'industrie de Russie.

Il a souligné que l'importation de ces biens revenait très cher au Venezuela.

Il a en outre noté que l'exploitation du bassin de l'Orénoque, où se situent les gisements de pétrole du Venezuela, allait nécessiter prochainement la construction de 1.000 kilomètres de gazoducs et de pipe-lines.

"Nous devons développer une stratégie commune dans cette sphère, et créer des coentreprises, exactement comme nous travaillons avec Loukoil et Gazprom", a ajouté le leader vénézuélien.

Selon lui, de telles entreprises combleraient les besoins de son pays en termes d'équipements pour la production de gaz et de pétrole et en permettraient l'exportation vers des pays comme la Colombie, l'Équateur, la Bolivie, le Pérou, le Brésil ou encore Cuba.


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