Un classement alarmant pour le Togo
L’Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2024 révèle que le Togo, sous la gouvernance de Faure Gnassingbé, peine à endiguer la corruption. Le pays se situe bien en dessous de la moyenne mondiale, qui est de 43 sur 100. Ce score reflète une perception négative de la gestion publique et des institutions togolaises, souvent critiquées pour leur manque de transparence et d’efficacité.
La corruption au Togo ne se limite pas à des cas isolés. Elle s’étend à plusieurs secteurs, notamment la gestion des ressources publiques, les sociétés d’État et les institutions gouvernementales. Des scandales financiers, tels que ceux liés à la gestion des fonds de riposte contre la Covid-19, ont été révélés sans pour autant donner lieu à des poursuites judiciaires. Cette impunité persistante alimente un climat de défiance envers les autorités.
Corruption et crise climatique : Un lien inquiétant
Le rapport de Transparency International met également en lumière le lien entre la corruption et la crise climatique. Les fonds destinés à la lutte contre les changements climatiques sont souvent détournés ou mal utilisés, ce qui compromet les efforts pour protéger les populations vulnérables. Le Togo, comme de nombreux autres pays africains, est particulièrement exposé à ce phénomène.
Les pays les plus touchés par les effets du changement climatique obtiennent souvent des scores IPC faibles. Cela s’explique en partie par la corruption qui entrave la mise en œuvre de projets climatiques essentiels. Par exemple, en Afrique du Sud, environ un milliard de rands sont détournés chaque mois dans le secteur de l’énergie, selon un ancien directeur général d’Eskom, la compagnie publique d’électricité.
Les pays les plus touchés par les effets du changement climatique obtiennent souvent des scores IPC faibles. Cela s’explique en partie par la corruption qui entrave la mise en œuvre de projets climatiques essentiels. Par exemple, en Afrique du Sud, environ un milliard de rands sont détournés chaque mois dans le secteur de l’énergie, selon un ancien directeur général d’Eskom, la compagnie publique d’électricité.
Des institutions de lutte contre la corruption inefficaces
Malgré la création d’institutions comme la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), les résultats concrets restent limités. Ces structures sont souvent perçues comme des outils de façade, incapables de traduire en justice les responsables de malversations financières. L’absence de sanctions contre les hauts fonctionnaires impliqués dans des affaires de corruption renforce cette perception.
En 2023, le Président de la Cour Suprême du Togo, Abdoulaye Yaya, avait qualifié la corruption de « sport national ». Cette déclaration, bien que provocatrice, reflète une réalité amère : la corruption est profondément enracinée dans les pratiques gouvernementales et administratives du pays.
La corruption ne se contente pas de freiner le développement économique du Togo. Elle contribue également à l’affaiblissement des institutions démocratiques et à la violation des droits humains. Selon Transparency International, la corruption est l’une des principales causes de l’instabilité politique et de la montée de l’autoritarisme dans le monde.
Au Togo, cette situation se traduit par une restriction des libertés civiles, une limitation de la participation citoyenne et une répression des voix dissidentes. Les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme sont souvent la cible d’intimidations et de violences, ce qui entrave leur travail de surveillance et de dénonciation des abus.
Pour inverser cette tendance, des réformes structurelles sont nécessaires. Transparency International appelle à une plus grande transparence dans la gestion des fonds publics, à un renforcement des institutions de contrôle et à une application rigoureuse des lois anti-corruption. La participation active de la société civile et des médias indépendants est également essentielle pour assurer une surveillance efficace des actions gouvernementales.
En l’absence de mesures concrètes, le Togo risque de continuer à sombrer dans la spirale de la corruption, avec des conséquences désastreuses pour son développement économique, social et environnemental. La lutte contre la corruption doit devenir une priorité absolue pour le gouvernement togolais et ses partenaires internationaux.
En 2023, le Président de la Cour Suprême du Togo, Abdoulaye Yaya, avait qualifié la corruption de « sport national ». Cette déclaration, bien que provocatrice, reflète une réalité amère : la corruption est profondément enracinée dans les pratiques gouvernementales et administratives du pays.
La corruption ne se contente pas de freiner le développement économique du Togo. Elle contribue également à l’affaiblissement des institutions démocratiques et à la violation des droits humains. Selon Transparency International, la corruption est l’une des principales causes de l’instabilité politique et de la montée de l’autoritarisme dans le monde.
Au Togo, cette situation se traduit par une restriction des libertés civiles, une limitation de la participation citoyenne et une répression des voix dissidentes. Les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme sont souvent la cible d’intimidations et de violences, ce qui entrave leur travail de surveillance et de dénonciation des abus.
Pour inverser cette tendance, des réformes structurelles sont nécessaires. Transparency International appelle à une plus grande transparence dans la gestion des fonds publics, à un renforcement des institutions de contrôle et à une application rigoureuse des lois anti-corruption. La participation active de la société civile et des médias indépendants est également essentielle pour assurer une surveillance efficace des actions gouvernementales.
En l’absence de mesures concrètes, le Togo risque de continuer à sombrer dans la spirale de la corruption, avec des conséquences désastreuses pour son développement économique, social et environnemental. La lutte contre la corruption doit devenir une priorité absolue pour le gouvernement togolais et ses partenaires internationaux.