Il faudra se contenter des déclarations officielles et de ce que certains journalistes auront pu glaner de source «officielle» ou diplomatique. Néanmoins, et ce que tous les observateurs ont pu constater, c'est que Koffi Yamgnane était bel et bien chouchouté par certains médias français. Quoi de plus naturel, me direz-vous? Koffi Yamgnane est français, politicien et de surcroît fini pour la France. (On ne lutte pas aisément contre le repli identitaire qui se développe en France). Et personne n'a empêché d'autres médias de chouchouter d'autres candidats. Par malchance pour Eric Bosc, les médias locaux et africains n'ont pas la même portée que les médias français quand il s'agit de traquer le vieux démon de la France-Afrique.
L'évènement a de quoi décevoir les «Dupont Lajoie» à plus d'un titre: un bi-national porte toujours, y compris malgré lui, le voeu nationaliste de répandre les bienfaits français, mouvement d'idées qui s'inscrirait dans la continuité d'une France qui serait allée en Afrique, non pas pour s'y pourvoir en matières premières, mais pour y apporter la civilisation. L'Histoire nous a appris qu'il n'en était rien. Bien au contraire, profitant des indépendances de ses anciennes colonies et départements d'outre-mer, la France continue à piller la matière première, humaine cette fois et pour les basses besognes.
Ceci explique cela et la France n'a plus besoin des Koffi et consors.
Quant à Koffi, il n'a réussi qu'à mettre le souk et faire virer non pas un, mais deux honorables diplomates! Que l'on n'aille pas s'imaginer pour autant que la France et le Togo sont fâchés. Et à bien y réfléchir, le Togo n'a pas perdu grand chose: Koffi Yamgnane, ancien secrétaire d'état français, aurait-il réussi à incarner une coopération équilibrée? Il est probable que, victime de ses réflexes professionnels de commis de l'Etat, et donc de subalterne, hanté par l'idée « qu'il faut faire comme en France » il aurait incarné la France-Afrique et rien d'autre. Or, ni le Togo n'en veut plus. A moyen et long terme, c'est une coopération Europe Afrique qui se dessine. Et sur ce plan, Faure Essozimna Gnassingbé est bien le mieux placé. Paris l'ignore-t-il?
Une autre dimension de cette affaire pourrait être mise en lumière: si Koffi Yamgnane était si bien en France, pourquoi voudrait-il s'en retourner au Togo? Une réponse s'impose. Le regard des Français sur l'immigration et les immigrés a changé. A l'heure de cette recherche indentitaire à laquelle se livre la France, les francophones d'outre-mer et leur participation de plus d'un siècle à la construction de la nation française ne sont plus prise en compte à leur juste mesure. Le prix du sang versé par les ascendants n'est pas reconnu. Le motif en serait les incivilités commises par les nouvelles générations natives de France. Dans la réalité, le repli identitaire français est un fait sociologique que les Euro-Africains perçoivent dans le regard de l'autre au point que Koffi veut rentrer. L'intérêt de cette brouille diplomatique est qu'elle débarrasse définitivement Faure Essozimna Gnassingbé de l'étiquette France-Afrique que certains lui collaient au front. C'est désormais Koffi Yamgnane qui la porte et, on peut l'affirmer, avec brio, quoique dans le Souk.
Source: www.forumtogo.org
L'évènement a de quoi décevoir les «Dupont Lajoie» à plus d'un titre: un bi-national porte toujours, y compris malgré lui, le voeu nationaliste de répandre les bienfaits français, mouvement d'idées qui s'inscrirait dans la continuité d'une France qui serait allée en Afrique, non pas pour s'y pourvoir en matières premières, mais pour y apporter la civilisation. L'Histoire nous a appris qu'il n'en était rien. Bien au contraire, profitant des indépendances de ses anciennes colonies et départements d'outre-mer, la France continue à piller la matière première, humaine cette fois et pour les basses besognes.
Ceci explique cela et la France n'a plus besoin des Koffi et consors.
Quant à Koffi, il n'a réussi qu'à mettre le souk et faire virer non pas un, mais deux honorables diplomates! Que l'on n'aille pas s'imaginer pour autant que la France et le Togo sont fâchés. Et à bien y réfléchir, le Togo n'a pas perdu grand chose: Koffi Yamgnane, ancien secrétaire d'état français, aurait-il réussi à incarner une coopération équilibrée? Il est probable que, victime de ses réflexes professionnels de commis de l'Etat, et donc de subalterne, hanté par l'idée « qu'il faut faire comme en France » il aurait incarné la France-Afrique et rien d'autre. Or, ni le Togo n'en veut plus. A moyen et long terme, c'est une coopération Europe Afrique qui se dessine. Et sur ce plan, Faure Essozimna Gnassingbé est bien le mieux placé. Paris l'ignore-t-il?
Une autre dimension de cette affaire pourrait être mise en lumière: si Koffi Yamgnane était si bien en France, pourquoi voudrait-il s'en retourner au Togo? Une réponse s'impose. Le regard des Français sur l'immigration et les immigrés a changé. A l'heure de cette recherche indentitaire à laquelle se livre la France, les francophones d'outre-mer et leur participation de plus d'un siècle à la construction de la nation française ne sont plus prise en compte à leur juste mesure. Le prix du sang versé par les ascendants n'est pas reconnu. Le motif en serait les incivilités commises par les nouvelles générations natives de France. Dans la réalité, le repli identitaire français est un fait sociologique que les Euro-Africains perçoivent dans le regard de l'autre au point que Koffi veut rentrer. L'intérêt de cette brouille diplomatique est qu'elle débarrasse définitivement Faure Essozimna Gnassingbé de l'étiquette France-Afrique que certains lui collaient au front. C'est désormais Koffi Yamgnane qui la porte et, on peut l'affirmer, avec brio, quoique dans le Souk.
Source: www.forumtogo.org
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