Jeudi 12 mars, pourtant, s'y est exprimée une révolte d'un nouveau genre. Les metteurs en scène Jean Bellorini, Hélène Cinque et Alexandre Zloto ont occupé le Théâtre de l'Aquarium afin de dénoncer le choix du ministère de la culture, qui leur a préféré François Rancillac pour diriger l'institution. Cette décision marque, selon eux, "la mainmise du ministère sur un théâtre de la Cartoucherie, lieu libre, non institutionnel, inscrit depuis quarante-cinq ans dans une dissidence pacifique".
Leur initiative dispose du soutien des figures de la Cartoucherie : Ariane Mnouchkine au Soleil, Carolyn Carlson au Chaudron et Philippe Adrien à La Tempête. Ils ont réclamé l'arrivée de "jeunes troupes, capables de travailler, vivre, dormir sur place, avec l'énergie et le désir que nous avions il y a quarante ans", dit Ariane Mnouchkine.
Cette "légitimité" s'est heurtée à une autre, celle du conseil d'administration de L'Aquarium. Lieux indépendants, non labélisés, créés et gérés par les artistes, les théâtres de la Cartoucherie n'ont ni cahier des charges ni procédure de succession. Lors du départ, en 2002, de Jean-Louis Benoît, dernier des fondateurs en place, Jacques Nichet et Didier Bezace étaient partis respectivement à Toulouse et Aubervilliers. La ministre Catherine Tasca avait désigné Julie Brochen.
Car, si le cadre reste flou, le financement est clair : l'Etat. Après la nomination, en 2008, de Julie Brochen au Théâtre national de Strasbourg, le conseil d'administration de L'Aquarium n'a pas voulu de ce que Julie Brochen nomme "une OPA d'Ariane" et a soutenu François Rancillac, directeur sortant de la Comédie de Saint-Etienne, "le meilleur projet". Un CA où siègent les trois fondateurs "qui ont quitté les lieux il y a maintenant bien longtemps et dirigent tous des centres dramatiques nationaux", soupire Ariane Mnouchkine.
Au ministère, on fait valoir la jeunesse de François Rancillac, 43 ans, et "sa capacité à trouver des cofinancements pour abonder un budget modeste", 600 000 euros de subvention. "Et nous avons suivi le conseil d'administration."
Source: Yahoo News
Leur initiative dispose du soutien des figures de la Cartoucherie : Ariane Mnouchkine au Soleil, Carolyn Carlson au Chaudron et Philippe Adrien à La Tempête. Ils ont réclamé l'arrivée de "jeunes troupes, capables de travailler, vivre, dormir sur place, avec l'énergie et le désir que nous avions il y a quarante ans", dit Ariane Mnouchkine.
Cette "légitimité" s'est heurtée à une autre, celle du conseil d'administration de L'Aquarium. Lieux indépendants, non labélisés, créés et gérés par les artistes, les théâtres de la Cartoucherie n'ont ni cahier des charges ni procédure de succession. Lors du départ, en 2002, de Jean-Louis Benoît, dernier des fondateurs en place, Jacques Nichet et Didier Bezace étaient partis respectivement à Toulouse et Aubervilliers. La ministre Catherine Tasca avait désigné Julie Brochen.
Car, si le cadre reste flou, le financement est clair : l'Etat. Après la nomination, en 2008, de Julie Brochen au Théâtre national de Strasbourg, le conseil d'administration de L'Aquarium n'a pas voulu de ce que Julie Brochen nomme "une OPA d'Ariane" et a soutenu François Rancillac, directeur sortant de la Comédie de Saint-Etienne, "le meilleur projet". Un CA où siègent les trois fondateurs "qui ont quitté les lieux il y a maintenant bien longtemps et dirigent tous des centres dramatiques nationaux", soupire Ariane Mnouchkine.
Au ministère, on fait valoir la jeunesse de François Rancillac, 43 ans, et "sa capacité à trouver des cofinancements pour abonder un budget modeste", 600 000 euros de subvention. "Et nous avons suivi le conseil d'administration."
Source: Yahoo News
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