Dernier "coup" en date du chef de l'Etat: son voyage éclair, dimanche, au Tchad, d'où il a ramené trois journalistes français et quatre hôtesses de l'air espagnoles, dans le cadre de l'affaire de l'Arche de Zoé.
François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, a demandé à ce sujet la création d'une mission d'information parlementaire.
Depuis son élection, le 6 mai, Nicolas Sarkozy impose son tempo d'homme pressé et volontaire. "Aller encore plus vite, encore plus loin", "je n'ai pas peur", l'entend-on dire lors de ses déplacements. Parfois, il prévient: "je ne vous promets pas de tout réussir", comme s'il voulait à l'avance désamorcer les critiques.
Il se déploie sur tous les fronts, national comme international, quitte à donner l'impression de vouloir tout contrôler en reléguant son Premier ministre au rôle de simple "collaborateur", un terme que François Fillon lui a amèrement reproché.
Des rencontres avec ses pairs, de Moscou à Washington où il se rend cette semaine, à la mise en place d'un nouveau traité européen ou l'ébauche d'une Union méditerranéenne, de l'organisation des petits-déjeuners de la majorité à l'Elysée à l'écoute de parents d'enfants tués par un chien, M. Sarkozy a imposé un style renouvelé de la fonction présidentielle.
Même son divorce, annoncé le 18 octobre, était une innovation, jamais aucun président en fonction ne s'étant officiellement séparé de son épouse.
En six mois, il a piloté plusieurs réformes importantes (heures supplémentaires, service minimum, fusion GDF/Suez, loi antirécidive), que la crainte de mouvements de protestation l'a parfois conduit à édulcorer (autonomie des universités), voire à abandonner pour le moment (TVA sociale, financement du Nouveau centre). Son "Grenelle de l'Environnement" a été jugé comme une réussite, même par certains à gauche.
Le président veut maintenant s'attaquer à la réforme des régimes spéciaux de retraites, "la plus difficile à mener", selon l'un de ses proches.
Autres réformes dans sa besace pour les mois à venir: institutions, fusion Unedic/Anpe, contrats de travail, modernisation de la fonction publique, carte judiciaire...
Un hyperactivisme qui lui attire les foudres de l'opposition - M. Hollande dénonce son "fonctionnement ominiprésidentiel" - mais aussi d'alliés qui n'apprécient guère sa politique d'"ouverture" à gauche ou certaines de ses réformes (franchises médicales, tests ADN pour les immigrés).
Autre souci pour le président: malgré une baisse du chômage et une consommation soutenue en septembre, selon l'Insee, le "choc de confiance" promis aux Français se fait attendre et ceux-ci s'inquiètent de plus en plus pour leur pouvoir d'achat, alors que le prix des carburants est à nouveau à la hausse.
Dans ce contexte, l'annonce d'une augmentation de 140% de son salaire a été fortement critiqué par la gauche.
Novembre s'annonce morose. De nombreuses grèves sont prévues: cheminots à partir du 13, fonctionnaires, professeurs et étudiants le 20, magistrats le 29.
Plusieurs sondages récents montrent un effritement de sa popularité. Selon un sondage Ifop pour le JDD du 4 novembre, 59% des Français jugent que l'action de M. Sarkozy n'a pas permis d'améliorer leur situation.
Paradoxe: si c'était à refaire, 55% d'entre eux voteraient pour lui... soit 2 points de plus que le 6 mai.
http://www.edicom.ch
François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, a demandé à ce sujet la création d'une mission d'information parlementaire.
Depuis son élection, le 6 mai, Nicolas Sarkozy impose son tempo d'homme pressé et volontaire. "Aller encore plus vite, encore plus loin", "je n'ai pas peur", l'entend-on dire lors de ses déplacements. Parfois, il prévient: "je ne vous promets pas de tout réussir", comme s'il voulait à l'avance désamorcer les critiques.
Il se déploie sur tous les fronts, national comme international, quitte à donner l'impression de vouloir tout contrôler en reléguant son Premier ministre au rôle de simple "collaborateur", un terme que François Fillon lui a amèrement reproché.
Des rencontres avec ses pairs, de Moscou à Washington où il se rend cette semaine, à la mise en place d'un nouveau traité européen ou l'ébauche d'une Union méditerranéenne, de l'organisation des petits-déjeuners de la majorité à l'Elysée à l'écoute de parents d'enfants tués par un chien, M. Sarkozy a imposé un style renouvelé de la fonction présidentielle.
Même son divorce, annoncé le 18 octobre, était une innovation, jamais aucun président en fonction ne s'étant officiellement séparé de son épouse.
En six mois, il a piloté plusieurs réformes importantes (heures supplémentaires, service minimum, fusion GDF/Suez, loi antirécidive), que la crainte de mouvements de protestation l'a parfois conduit à édulcorer (autonomie des universités), voire à abandonner pour le moment (TVA sociale, financement du Nouveau centre). Son "Grenelle de l'Environnement" a été jugé comme une réussite, même par certains à gauche.
Le président veut maintenant s'attaquer à la réforme des régimes spéciaux de retraites, "la plus difficile à mener", selon l'un de ses proches.
Autres réformes dans sa besace pour les mois à venir: institutions, fusion Unedic/Anpe, contrats de travail, modernisation de la fonction publique, carte judiciaire...
Un hyperactivisme qui lui attire les foudres de l'opposition - M. Hollande dénonce son "fonctionnement ominiprésidentiel" - mais aussi d'alliés qui n'apprécient guère sa politique d'"ouverture" à gauche ou certaines de ses réformes (franchises médicales, tests ADN pour les immigrés).
Autre souci pour le président: malgré une baisse du chômage et une consommation soutenue en septembre, selon l'Insee, le "choc de confiance" promis aux Français se fait attendre et ceux-ci s'inquiètent de plus en plus pour leur pouvoir d'achat, alors que le prix des carburants est à nouveau à la hausse.
Dans ce contexte, l'annonce d'une augmentation de 140% de son salaire a été fortement critiqué par la gauche.
Novembre s'annonce morose. De nombreuses grèves sont prévues: cheminots à partir du 13, fonctionnaires, professeurs et étudiants le 20, magistrats le 29.
Plusieurs sondages récents montrent un effritement de sa popularité. Selon un sondage Ifop pour le JDD du 4 novembre, 59% des Français jugent que l'action de M. Sarkozy n'a pas permis d'améliorer leur situation.
Paradoxe: si c'était à refaire, 55% d'entre eux voteraient pour lui... soit 2 points de plus que le 6 mai.
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