Ce discours crucial devant sénateurs et réprésentants réunis survient alors que la popularité d'Obama est en baisse, que ses adversaires républicains ont retrouvé des couleurs et que ses partisans démocrates sont divisés sur cette réforme.
Mais surtout ce discours aura été un véritable tour de force politique. Aux Américains, Obama a assuré que sa réforme leur donnera davantage de choix tout en permettant d'offrir une couverture sociale à ceux qui n'en ont pas les moyens. Aux républicains, il a proposé de travailler ensemble et s'est engagé de ne pas aggraver le déficit public. Enfin, aux démocrates qui souhaitent le voir plus combatif, il a décoché ses flèches les plus acérées aux opposants à sa réforme qu'il a accusé de jouer sur la peur et les mensonges pour à la fois mettre sa réforme en danger et ébranler sa présidence.
"Je ne suis pas le premier président à embrasser cette cause mais je suis déterminé à être le dernier", a dit Obama en rappelant que "depuis près d'un siècle", depuis la présidence de Theodore Roosevelt (1901-1909), tous les présidents, "qu'ils aient été démocrates ou républicains" et tous les parlementaires avaient "tenté de relever ce défi", qui apportera "plus de sécurité et de stabilité" à ceux qui sont déjà assurés et la possibilité de l'être à ceux qui ne le sont pas.
Acclamé à de nombreuses reprises par les parlementaires présents, il s'est adressé "aux centaines de millions d'Américains", susceptibles de perdre leur couverture maladie s'ils devaient perdre leur emploi ou s'ils tombaient malades au point que leur assurance refuse de continuer à les assurer ou encore ceux qui ne trouvent pas d'assurance, à cause de leurs antécédents médicaux.
Barack Obama a aussi parlé "des dizaines de millions d'Américains", non assurés, parce qu'ils ont perdu leur emploi ou changé d'emploi, parce qu'ils travaillent en indépendants (et qui doivent payer "trois plus que les autres pour s'assurer") ou encore parce qu'ils sont employés par de petites entreprises.
Il a insisté sur le fait que son nouveau projet ne ciblait pas seulement les Américains les plus pauvres mais avant tout "la classe moyenne". Pour la première fois, selon Barack Obama, "une coalition sans précédent de médecins et d'infirmières, d'hôpitaux, de groupes de seniors et de laboratoires" sont venus soutenir le texte, "dont beaucoup s'y étaient opposés par le passé".
Il a aussi souligné que cette réforme permettrait de juguler l'augmentation continue des coûts liés à la santé et "supportés par les familles, les entreprises et le gouvernement".
Le plan proposé par le chef de la Maison Blanche permettra également de limiter les tarifs pour les particuliers et de leur éviter ainsi la faillite. Les assureurs devront "couvrir -sans frais supplémentaires- les check-ups de routine et les examens de dépistage", grâce auxquels on "économise ensuite de l'argent et on sauve des vies".
Il a dénoncé les partisans d'un "spectacle manichéen", qui "n'offre ni espoir ni compromis" et privilégie des "calculs politiciens sur le court-terme", qui ne "résolvent rien à long terme".
Le président américain a averti en guise conclusion qu'en cas de rejet de sa réforme, ses compatriotes s'exposeraient à un "accroissement du déficit" public américain, du nombre de "familles américaines en faillite", du nombre "d'entreprises qui ferment" et du nombre d'Américains non assurés. Et "trop d'Américains comptent sur nous pour réussir -ceux qui souffrent en silence et partagent leurs histoires" dans nos "réunions, des courriels et des lettres".
Il est encore trop tôt pour savoir si Barack Obama a convaincu les parlementaires républicains si l'on en juge par le couac provoqué par le réprésentant républicain de Caroline du Sud Joe Wilson. Alors que le président américain affirmait que sa réforme "ne s'appliquera pas à ceux qui sont entrés illégalement dans le pays", Wilson a lancé un "Vous mentez!" en pointant son doigt vers la tribune présidentielle, contraignant Obama à marquer une brève pause.
Cet acte isolé a été immédiatement fustigé par de nombreux parlementaires dont le sénateur de l'Arizona John McCain, candidat malheureux de la présidentielle 2008 face à Obama, qui a qualifié cette intervention de "tout à fait irrespectueuse".
D'autres adversaires de cette réforme plus discrets ont préféré quitter l'hémicycle peu avant le discours d'Obama tel que le représentant républicain de l'Illinois John Shimkus.
Source: Associated Presse via Yahoo News
Mais surtout ce discours aura été un véritable tour de force politique. Aux Américains, Obama a assuré que sa réforme leur donnera davantage de choix tout en permettant d'offrir une couverture sociale à ceux qui n'en ont pas les moyens. Aux républicains, il a proposé de travailler ensemble et s'est engagé de ne pas aggraver le déficit public. Enfin, aux démocrates qui souhaitent le voir plus combatif, il a décoché ses flèches les plus acérées aux opposants à sa réforme qu'il a accusé de jouer sur la peur et les mensonges pour à la fois mettre sa réforme en danger et ébranler sa présidence.
"Je ne suis pas le premier président à embrasser cette cause mais je suis déterminé à être le dernier", a dit Obama en rappelant que "depuis près d'un siècle", depuis la présidence de Theodore Roosevelt (1901-1909), tous les présidents, "qu'ils aient été démocrates ou républicains" et tous les parlementaires avaient "tenté de relever ce défi", qui apportera "plus de sécurité et de stabilité" à ceux qui sont déjà assurés et la possibilité de l'être à ceux qui ne le sont pas.
Acclamé à de nombreuses reprises par les parlementaires présents, il s'est adressé "aux centaines de millions d'Américains", susceptibles de perdre leur couverture maladie s'ils devaient perdre leur emploi ou s'ils tombaient malades au point que leur assurance refuse de continuer à les assurer ou encore ceux qui ne trouvent pas d'assurance, à cause de leurs antécédents médicaux.
Barack Obama a aussi parlé "des dizaines de millions d'Américains", non assurés, parce qu'ils ont perdu leur emploi ou changé d'emploi, parce qu'ils travaillent en indépendants (et qui doivent payer "trois plus que les autres pour s'assurer") ou encore parce qu'ils sont employés par de petites entreprises.
Il a insisté sur le fait que son nouveau projet ne ciblait pas seulement les Américains les plus pauvres mais avant tout "la classe moyenne". Pour la première fois, selon Barack Obama, "une coalition sans précédent de médecins et d'infirmières, d'hôpitaux, de groupes de seniors et de laboratoires" sont venus soutenir le texte, "dont beaucoup s'y étaient opposés par le passé".
Il a aussi souligné que cette réforme permettrait de juguler l'augmentation continue des coûts liés à la santé et "supportés par les familles, les entreprises et le gouvernement".
Le plan proposé par le chef de la Maison Blanche permettra également de limiter les tarifs pour les particuliers et de leur éviter ainsi la faillite. Les assureurs devront "couvrir -sans frais supplémentaires- les check-ups de routine et les examens de dépistage", grâce auxquels on "économise ensuite de l'argent et on sauve des vies".
Il a dénoncé les partisans d'un "spectacle manichéen", qui "n'offre ni espoir ni compromis" et privilégie des "calculs politiciens sur le court-terme", qui ne "résolvent rien à long terme".
Le président américain a averti en guise conclusion qu'en cas de rejet de sa réforme, ses compatriotes s'exposeraient à un "accroissement du déficit" public américain, du nombre de "familles américaines en faillite", du nombre "d'entreprises qui ferment" et du nombre d'Américains non assurés. Et "trop d'Américains comptent sur nous pour réussir -ceux qui souffrent en silence et partagent leurs histoires" dans nos "réunions, des courriels et des lettres".
Il est encore trop tôt pour savoir si Barack Obama a convaincu les parlementaires républicains si l'on en juge par le couac provoqué par le réprésentant républicain de Caroline du Sud Joe Wilson. Alors que le président américain affirmait que sa réforme "ne s'appliquera pas à ceux qui sont entrés illégalement dans le pays", Wilson a lancé un "Vous mentez!" en pointant son doigt vers la tribune présidentielle, contraignant Obama à marquer une brève pause.
Cet acte isolé a été immédiatement fustigé par de nombreux parlementaires dont le sénateur de l'Arizona John McCain, candidat malheureux de la présidentielle 2008 face à Obama, qui a qualifié cette intervention de "tout à fait irrespectueuse".
D'autres adversaires de cette réforme plus discrets ont préféré quitter l'hémicycle peu avant le discours d'Obama tel que le représentant républicain de l'Illinois John Shimkus.
Source: Associated Presse via Yahoo News
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