Le président français Nicolas Sarkozy a achevé mercredi à Constantine sa visite en Algérie comme il l'avait commencée, avec une condamnation ferme du colonialisme, mais sans présenter d'excuses, et en appelant l'Algérie à se "tourner vers l'avenir".
"Beaucoup de ceux qui étaient venus s'installer en Algérie étaient de bonne foi. Ils étaient venus pour travailler et pour construire, sans l'intention d'asservir ni d'exploiter personne", a-t-ilsouligné, "mais le système colonial était injuste par nature et il ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d'asservissement et d'exploitation".
Répétant le message qu'il a délivré pendant les trois jours de sa visite, le chef de l'Etat français a associé dans son hommage toutes les victimes de la guerre d'indépendance (1954-1962).
"Je n'oublie ni ceux qui sont tombés les armes à la main pour que le peuple algérien soit de nouveau un peuple libre, ni les victimes d'une répression aveugle et brutale, ni ceux qui ont été tués dans les attentats (...) ni ceux qui ont dû tout abandonner", a-t-il souligné.
Et, comme son entourage l'avait laissé entendre mardi soir, il n'a pas prononcé les excuses exigées par les Algériens pour les crimes imputés à la colonisation française, préférant les appeler à "tourner la page".
"Je ne suis pas venu nier le passé, mais je suis venu vous dire que le futur est plus important", a insisté M. Sarkozy. "Les fautes et les crimes du passé furent impardonnables. Mais c'est sur notre capacité à conjurer l'intolérance, le fanatisme et le racisme qui préparent les crimes et les guerres de demain que nos enfants nous jugeront", a-t-il ajouté.
Pour concrétiser cette "nouvelle ère", le président français a proposé, à Constantine à son homologue algérien, de "bâtir l'Union méditerranéenne sur l'amitié franco-algérienne (...) comme la France offrit jadis à l'Allemagne de construire l'Union de l'Europe sur l'amitié franco-allemande".
"L'Union de la Méditerranée, c'est un pari et un défi (...) dicté par l'idéal autant que par la raison (...) qui n'est ni plus, ni moins raisonnable que celui de l'Europe il y a soixante ans", a-t-il jugé.
Cette initiative n'a suscité jusqu'ici qu'un intérêt poli des pays concernés, notamment en Algérie ou dans l'Union européenne.
Comme gage de bonne volonté, M. Sarkozy a salué l'accord de coopération en matière de nucléaire civil signé mardi entre les deux pays, estimant qu'il constituait "la marque de confiance" de la France envers l'Algérie.
Après son discours, il s'est offert dans les rues du centre de Constantine un chaleureux bain de foule avec Abdelaziz Bouteflika, accueilli par les vivats de la foule scandant "Bouteflika, un troisième mandat!" ou "One, two, three, viva Algérie!"
Avant même la fin du voyage du président, l'Elysée l'a qualifié de succès, estimant, selon un de ses hauts responsables, "incontestable qu'une nouvelle page s'est ouverte". "Sur la mémoire, chacun a fait un pas vers l'autre, les choses se sont vraiment stabilisées", a ajouté ce responsable.
Dans la foulée du ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni qui saluait, mardi, un "progrès" mais "insuffisant" de la France, la presse algérienne ne partageait pas mercredi cette opinion. "Encore un effort, monsieur le président, sur le passé colonial de la France", écrivait Liberté, alors qu'El Watan titrait sans détour sur "la dérobade de Sarkozy".
Source: http://fr.news.yahoo.com/
"Beaucoup de ceux qui étaient venus s'installer en Algérie étaient de bonne foi. Ils étaient venus pour travailler et pour construire, sans l'intention d'asservir ni d'exploiter personne", a-t-ilsouligné, "mais le système colonial était injuste par nature et il ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d'asservissement et d'exploitation".
Répétant le message qu'il a délivré pendant les trois jours de sa visite, le chef de l'Etat français a associé dans son hommage toutes les victimes de la guerre d'indépendance (1954-1962).
"Je n'oublie ni ceux qui sont tombés les armes à la main pour que le peuple algérien soit de nouveau un peuple libre, ni les victimes d'une répression aveugle et brutale, ni ceux qui ont été tués dans les attentats (...) ni ceux qui ont dû tout abandonner", a-t-il souligné.
Et, comme son entourage l'avait laissé entendre mardi soir, il n'a pas prononcé les excuses exigées par les Algériens pour les crimes imputés à la colonisation française, préférant les appeler à "tourner la page".
"Je ne suis pas venu nier le passé, mais je suis venu vous dire que le futur est plus important", a insisté M. Sarkozy. "Les fautes et les crimes du passé furent impardonnables. Mais c'est sur notre capacité à conjurer l'intolérance, le fanatisme et le racisme qui préparent les crimes et les guerres de demain que nos enfants nous jugeront", a-t-il ajouté.
Pour concrétiser cette "nouvelle ère", le président français a proposé, à Constantine à son homologue algérien, de "bâtir l'Union méditerranéenne sur l'amitié franco-algérienne (...) comme la France offrit jadis à l'Allemagne de construire l'Union de l'Europe sur l'amitié franco-allemande".
"L'Union de la Méditerranée, c'est un pari et un défi (...) dicté par l'idéal autant que par la raison (...) qui n'est ni plus, ni moins raisonnable que celui de l'Europe il y a soixante ans", a-t-il jugé.
Cette initiative n'a suscité jusqu'ici qu'un intérêt poli des pays concernés, notamment en Algérie ou dans l'Union européenne.
Comme gage de bonne volonté, M. Sarkozy a salué l'accord de coopération en matière de nucléaire civil signé mardi entre les deux pays, estimant qu'il constituait "la marque de confiance" de la France envers l'Algérie.
Après son discours, il s'est offert dans les rues du centre de Constantine un chaleureux bain de foule avec Abdelaziz Bouteflika, accueilli par les vivats de la foule scandant "Bouteflika, un troisième mandat!" ou "One, two, three, viva Algérie!"
Avant même la fin du voyage du président, l'Elysée l'a qualifié de succès, estimant, selon un de ses hauts responsables, "incontestable qu'une nouvelle page s'est ouverte". "Sur la mémoire, chacun a fait un pas vers l'autre, les choses se sont vraiment stabilisées", a ajouté ce responsable.
Dans la foulée du ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni qui saluait, mardi, un "progrès" mais "insuffisant" de la France, la presse algérienne ne partageait pas mercredi cette opinion. "Encore un effort, monsieur le président, sur le passé colonial de la France", écrivait Liberté, alors qu'El Watan titrait sans détour sur "la dérobade de Sarkozy".
Source: http://fr.news.yahoo.com/
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