Saisie record en Italie contre la mafia qui s'est "mise au vert"
La police italienne a saisi mardi des biens immobiliers et des avoirs représentant près de deux milliards de dollars - un butin record - lors d'une opération prouvant que la mafia s'est "mise au vert" en cherchant à blanchir l'argent sale dans les énergies renouvelables. Parmi les biens saisis, d'une valeur de 1,9 milliard de dollars, figurent une quarantaine de sociétés spécialisées dans les énergies alternatives, des centaines de terrains, des immeubles, des usines, des comptes bancaires, des voitures de luxe et de yachts de croisière. La plupart de ces saisies ont été opérées en Sicile, patrie de la Cosa Nostra, et dans le sud de la Calabre où opère la 'Ndrangheta. Au centre de l'enquête se trouve l'homme d'affaires sicilien Vito Nicastri, 54 ans, un brasseur d'affaires spécialisé dans les parcs à éoliennes et arrêté l'an dernier. Le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, a présenté cette opération, menée à partir d'un dossier d'instruction de 2.400 pages, comme "la saisie la plus importante jamais opérée" contre la mafia. Le général Antonio Girone, chef de l'agence nationale anti-mafia DIA, a affirmé que Nicastri était en contact avec Matteo Messina Denaro, qui serait actuellement le "capo dei capi", le numéro un de la mafia. "Ce n'est pas surprenant que la mafia sicilienne ait infiltré des secteurs aussi profitables que les énergies éolienne ou solaire", a déclaré le magistrat de Palerme Francesco Messineo lors d'une conférence de presse.(reuters)
Expérience culinaire et environnementale en Laponie
Accroupi sur des rochers, le chef danois René Redzepi en retire du lichen avec son couteau. "Si les animaux peuvent le manger, nous aussi", explique René Redzepi, un des quatorze chefs les plus influents du monde, réunis en Laponie au début du mois de septembre. Le but de l'expérience était de creuser le sol de leurs mains, afin de préparer un repas avec ce qu'ils trouveraient sur place, un des endroits les plus préservés de la planète. Pour la troisième édition de cet événement baptisé "Cuisinez cru", les chefs ont chassé, péché et cueilli ensemble leurs ingrédients, à chaque fois dans un lieu différent, avant de préparer un repas, en essayant de laisser le moins de traces de leur passage dans l'environnement. A l'origine de cette réunion culinaire originale, deux Italiens, un consultant en restauration et un écrivain culinaire, qui avaient organisé la première édition en prélude de la conférence de l'ONU sur le changement climatique de Copenhague, l'année dernière. A cette occasion, ils avaient demandé aux toques de cuisiner sans énergie conventionnelle ou très peu: d'où les plats avec des crevettes encore vivantes par René Redzepi, ou la soupe "pollution" de Massimo Bottura, qui illustrait un futur où seuls les calamars et les méduses auraient survécu... En janvier de cette année, l'expérience a été renouvelée en Italie, dans la région du Frioul-Vénétie julienne, où ils ont cuisiné du chevreuil cru et la chicorée "Rosa di Gorizia". Cette fois-ci, les chefs ont atterri à Helsinki, avant un voyage de 14 heures de train vers le grand Nord lapon, un endroit reculé mais où la civilisation a cependant déjà pris ses marques. Confrontés au réchauffement climatique, certains chefs donnent dans le 'locavore', optant pour l'utilisation de produits locaux à consommer sur place, nouveau mouvement culinaire, après celui, scientifique, de la gastronomie moléculaire. Un des pionniers de cette tendance est René Redzepi, dont le restaurant Noma de Copenhague a été couronné le meilleur du monde par une revue britannique. En Laponie, il a tout de suite identifié un univers de possibilités gastronomiques dans les mousses et champignons des forêts polaires. Pour son dîner, il a recouvert des carottes avec des aiguilles de pin et les a fait cuire à la vapeur pour que leurs huiles essentielles imprègnent les légumes. "Nous montrons aux autres comment récolter dans la nature, parce que ses ressources seront toujours meilleures que ce qui est cultivé", estime-t-il. "Goûtez ces myrtilles puis celles cultivées sous serre. Vos références changera pour toujours". Quant au célèbre chef David Chang, des restaurants new-yorkais Momofuku, il a été frappé par l'abondance de pousses et de feuilles consommables en Laponie. Il a créé une version lapone de la soupe japonaise dashi, avec du lait de renne et de l'épicéa. Massimo Bottura, le chef conceptuel de l'"Osteria Francescana" de Modène, Italie, a quant à lui préparé des langues de renne qu'il a fait cuire sous vide pendant 22 heures dans sa salle de bains, pour surveiller le processus. "Notre cuisine ne consiste plus à aimer ou ne pas aimer quelque chose. Il s'agit d'essayer d'influencer la vie quotidienne: conjuguer l'esthétique et l'éthique, c'est l'avenir de la cuisine".(AP)
Source: Yahoo Actualités
La police italienne a saisi mardi des biens immobiliers et des avoirs représentant près de deux milliards de dollars - un butin record - lors d'une opération prouvant que la mafia s'est "mise au vert" en cherchant à blanchir l'argent sale dans les énergies renouvelables. Parmi les biens saisis, d'une valeur de 1,9 milliard de dollars, figurent une quarantaine de sociétés spécialisées dans les énergies alternatives, des centaines de terrains, des immeubles, des usines, des comptes bancaires, des voitures de luxe et de yachts de croisière. La plupart de ces saisies ont été opérées en Sicile, patrie de la Cosa Nostra, et dans le sud de la Calabre où opère la 'Ndrangheta. Au centre de l'enquête se trouve l'homme d'affaires sicilien Vito Nicastri, 54 ans, un brasseur d'affaires spécialisé dans les parcs à éoliennes et arrêté l'an dernier. Le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, a présenté cette opération, menée à partir d'un dossier d'instruction de 2.400 pages, comme "la saisie la plus importante jamais opérée" contre la mafia. Le général Antonio Girone, chef de l'agence nationale anti-mafia DIA, a affirmé que Nicastri était en contact avec Matteo Messina Denaro, qui serait actuellement le "capo dei capi", le numéro un de la mafia. "Ce n'est pas surprenant que la mafia sicilienne ait infiltré des secteurs aussi profitables que les énergies éolienne ou solaire", a déclaré le magistrat de Palerme Francesco Messineo lors d'une conférence de presse.(reuters)
Expérience culinaire et environnementale en Laponie
Accroupi sur des rochers, le chef danois René Redzepi en retire du lichen avec son couteau. "Si les animaux peuvent le manger, nous aussi", explique René Redzepi, un des quatorze chefs les plus influents du monde, réunis en Laponie au début du mois de septembre. Le but de l'expérience était de creuser le sol de leurs mains, afin de préparer un repas avec ce qu'ils trouveraient sur place, un des endroits les plus préservés de la planète. Pour la troisième édition de cet événement baptisé "Cuisinez cru", les chefs ont chassé, péché et cueilli ensemble leurs ingrédients, à chaque fois dans un lieu différent, avant de préparer un repas, en essayant de laisser le moins de traces de leur passage dans l'environnement. A l'origine de cette réunion culinaire originale, deux Italiens, un consultant en restauration et un écrivain culinaire, qui avaient organisé la première édition en prélude de la conférence de l'ONU sur le changement climatique de Copenhague, l'année dernière. A cette occasion, ils avaient demandé aux toques de cuisiner sans énergie conventionnelle ou très peu: d'où les plats avec des crevettes encore vivantes par René Redzepi, ou la soupe "pollution" de Massimo Bottura, qui illustrait un futur où seuls les calamars et les méduses auraient survécu... En janvier de cette année, l'expérience a été renouvelée en Italie, dans la région du Frioul-Vénétie julienne, où ils ont cuisiné du chevreuil cru et la chicorée "Rosa di Gorizia". Cette fois-ci, les chefs ont atterri à Helsinki, avant un voyage de 14 heures de train vers le grand Nord lapon, un endroit reculé mais où la civilisation a cependant déjà pris ses marques. Confrontés au réchauffement climatique, certains chefs donnent dans le 'locavore', optant pour l'utilisation de produits locaux à consommer sur place, nouveau mouvement culinaire, après celui, scientifique, de la gastronomie moléculaire. Un des pionniers de cette tendance est René Redzepi, dont le restaurant Noma de Copenhague a été couronné le meilleur du monde par une revue britannique. En Laponie, il a tout de suite identifié un univers de possibilités gastronomiques dans les mousses et champignons des forêts polaires. Pour son dîner, il a recouvert des carottes avec des aiguilles de pin et les a fait cuire à la vapeur pour que leurs huiles essentielles imprègnent les légumes. "Nous montrons aux autres comment récolter dans la nature, parce que ses ressources seront toujours meilleures que ce qui est cultivé", estime-t-il. "Goûtez ces myrtilles puis celles cultivées sous serre. Vos références changera pour toujours". Quant au célèbre chef David Chang, des restaurants new-yorkais Momofuku, il a été frappé par l'abondance de pousses et de feuilles consommables en Laponie. Il a créé une version lapone de la soupe japonaise dashi, avec du lait de renne et de l'épicéa. Massimo Bottura, le chef conceptuel de l'"Osteria Francescana" de Modène, Italie, a quant à lui préparé des langues de renne qu'il a fait cuire sous vide pendant 22 heures dans sa salle de bains, pour surveiller le processus. "Notre cuisine ne consiste plus à aimer ou ne pas aimer quelque chose. Il s'agit d'essayer d'influencer la vie quotidienne: conjuguer l'esthétique et l'éthique, c'est l'avenir de la cuisine".(AP)
Source: Yahoo Actualités
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