La présence de l'ancienne candidate à l'Elysée à une réunion du centre-gauche organisée par son ex-lieutenant Vincent Peillon samedi à Dijon, où elle n'était pas la bienvenue, a spectaculairement scellé la rupture avec ses anciens partisans.
Devant l'étalage de ces dissensions, un an jour pour jour après le congrès délétère de Reims où elle avait été battue par Martine Aubry, certains ont appelé au calme, soucieux de ne pas fragiliser l'entreprise de reconstruction lancée par la direction du PS à quatre mois des élections régionales.
Claude Bartolone, proche du premier secrétaire, Martine Aubry, a souhaité tourner rapidement la page du "mauvais épisode" de Dijon et l'ancien Premier ministre Laurent Fabius a résumé la situation en un seul adjectif: "lamentable".
"L'image de Dijon, c'est: 'les socialistes se re-disputent'. Tout le monde se sent concerné, on est en campagne" électorale, explique un cadre du parti sous le sceau de l'anonymat.
Les torts sont peut-être partagés entre Ségolène Royal et ses opposants, passés ou présents, dit-il. "A force d'avoir comme unique ciment l'anti-royalisme, on accentue son poids à l'extérieur du collectif et son statut de victime" dont elle a déjà beaucoup joué par le passé, estime ce dirigeant.
Même analyse pour Pierre Moscovici. En laissant exploser son mécontentement, Vincent Peillon "a offert à l'ex-candidate l'occasion de se poser en victime, en s'étonnant, non sans fondement, d'être exclue d'un rassemblement de socialistes", écrit le député sur son blog.
Alors qu'elle se tenait éloignée de la vie interne du PS depuis le congrès de Reims, Ségolène Royal a souligné lundi ses "devoirs" envers le courant "Espoir à gauche".
"Je suis là, je suis bien là", a déclaré Ségolène Royal sur France Inter, démentant toute "solitude" au sein du PS. "Qui me lâche ? Où avez-vous vu cela", a-t-elle riposté, se disant "meurtrie" par les "déclarations agressives" du week-end.
Samedi, "je n'ai rien de fait de mal, je suis allée saluer les militants. D'ailleurs, tous ont été ravis de me voir", a ajouté la présidente de la région Poitou-Charentes.
Loin de baisser d'un ton, Vincent Peillon l'a de nouveau accusée de saboter la création d'une alternative à Nicolas Sarkozy sur l'autel de son ambition personnelle.
Pour lui, elle n'a pas les qualités requises pour être candidate à la prochaine présidentielle, en 2012. "Pour gagner, il faut rassembler, avoir des idées et avoir de la constance", a-t-il dit sur LCI.
Manuel Valls, qui fut l'un des plus actifs soutiens de Ségolène Royal, allant jusqu'à menacer le camp Aubry de porter plainte lors du congrès de Reims, a jugé son attitude "absurde et (...) pathétique".
Depuis la fin de l'été, Ségolène Royal a pris les positions socialistes à contre-pied sur nombre de dossiers, de la taxe carbone à l'envoi de renforts militaires en Afghanistan.
Le référendum interne organisé en octobre par Martine Aubry l'a privée en partie de son message politique sur la rénovation et l'organisation de primaires présidentielles au PS.
De plus, Vincent Peillon poursuit sur sa lancée du dialogue avec les centristes et Dominique Strauss-Kahn, qui dirige le Fonds monétaire international, est adoubé par les sondages.
Autant de raisons pour Ségolène Royal pour reprendre place au coeur du PS, avant les régionales de mars 2010, dont elle espère de nouveau faire un tremplin vers la présidentielle.
Sur France Inter, elle a dénoncé "ceux qui peuvent avoir des ambitions personnelles et que je gêne peut-être un peu" au PS.
Elle a surtout laissé entendre qu'elle pourrait ne pas participer aux futures primaires pour désigner un candidat présidentiel. "J'attends de voir comment elles seront organisées", a-t-elle dit, souhaitant un processus "sans fraude".
Source: Reuters via Yahoo News
Devant l'étalage de ces dissensions, un an jour pour jour après le congrès délétère de Reims où elle avait été battue par Martine Aubry, certains ont appelé au calme, soucieux de ne pas fragiliser l'entreprise de reconstruction lancée par la direction du PS à quatre mois des élections régionales.
Claude Bartolone, proche du premier secrétaire, Martine Aubry, a souhaité tourner rapidement la page du "mauvais épisode" de Dijon et l'ancien Premier ministre Laurent Fabius a résumé la situation en un seul adjectif: "lamentable".
"L'image de Dijon, c'est: 'les socialistes se re-disputent'. Tout le monde se sent concerné, on est en campagne" électorale, explique un cadre du parti sous le sceau de l'anonymat.
Les torts sont peut-être partagés entre Ségolène Royal et ses opposants, passés ou présents, dit-il. "A force d'avoir comme unique ciment l'anti-royalisme, on accentue son poids à l'extérieur du collectif et son statut de victime" dont elle a déjà beaucoup joué par le passé, estime ce dirigeant.
Même analyse pour Pierre Moscovici. En laissant exploser son mécontentement, Vincent Peillon "a offert à l'ex-candidate l'occasion de se poser en victime, en s'étonnant, non sans fondement, d'être exclue d'un rassemblement de socialistes", écrit le député sur son blog.
Alors qu'elle se tenait éloignée de la vie interne du PS depuis le congrès de Reims, Ségolène Royal a souligné lundi ses "devoirs" envers le courant "Espoir à gauche".
"Je suis là, je suis bien là", a déclaré Ségolène Royal sur France Inter, démentant toute "solitude" au sein du PS. "Qui me lâche ? Où avez-vous vu cela", a-t-elle riposté, se disant "meurtrie" par les "déclarations agressives" du week-end.
Samedi, "je n'ai rien de fait de mal, je suis allée saluer les militants. D'ailleurs, tous ont été ravis de me voir", a ajouté la présidente de la région Poitou-Charentes.
Loin de baisser d'un ton, Vincent Peillon l'a de nouveau accusée de saboter la création d'une alternative à Nicolas Sarkozy sur l'autel de son ambition personnelle.
Pour lui, elle n'a pas les qualités requises pour être candidate à la prochaine présidentielle, en 2012. "Pour gagner, il faut rassembler, avoir des idées et avoir de la constance", a-t-il dit sur LCI.
Manuel Valls, qui fut l'un des plus actifs soutiens de Ségolène Royal, allant jusqu'à menacer le camp Aubry de porter plainte lors du congrès de Reims, a jugé son attitude "absurde et (...) pathétique".
Depuis la fin de l'été, Ségolène Royal a pris les positions socialistes à contre-pied sur nombre de dossiers, de la taxe carbone à l'envoi de renforts militaires en Afghanistan.
Le référendum interne organisé en octobre par Martine Aubry l'a privée en partie de son message politique sur la rénovation et l'organisation de primaires présidentielles au PS.
De plus, Vincent Peillon poursuit sur sa lancée du dialogue avec les centristes et Dominique Strauss-Kahn, qui dirige le Fonds monétaire international, est adoubé par les sondages.
Autant de raisons pour Ségolène Royal pour reprendre place au coeur du PS, avant les régionales de mars 2010, dont elle espère de nouveau faire un tremplin vers la présidentielle.
Sur France Inter, elle a dénoncé "ceux qui peuvent avoir des ambitions personnelles et que je gêne peut-être un peu" au PS.
Elle a surtout laissé entendre qu'elle pourrait ne pas participer aux futures primaires pour désigner un candidat présidentiel. "J'attends de voir comment elles seront organisées", a-t-elle dit, souhaitant un processus "sans fraude".
Source: Reuters via Yahoo News
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