La Banque du Japon vient de réviser à la baisse ses prévisions de contraction de l’économie (- 3,1 % d’ici à 2010 au lieu de - 2 %). Encore bien optimiste. L’OCDE et le FMI tablent respectivement sur un recul du PIB nippon de - 6,6 % et - 6,2 %. Le taux de chômage atteint 4,8 % et va s’aggraver. «La situation économique au Japon a significativement empiré», avoue la Banque centrale.
Symptômes. L’économie nippone donne le sentiment de s’effondrer. En six mois à peine, les exportations (piliers nationaux) ont fondu de moitié et sont venues plomber la balance commerciale, désormais déficitaire. Le dernier et énième plan de relance de l’impopulaire Premier ministre japonais, Taro Aso, d’environ 70 milliards d’euros, n’y change rien.
Autre certitude, depuis vendredi : la déflation fait son retour. Les prix nippons à la consommation vont reculer jusqu’en 2010. La BoJ annonce une chute de 1,5 % des prix. Le Japon renoue avec les symptômes de la «décennie perdue» (1991-2000). «A Tokyo, le marché immobilier chute depuis janvier de 1 % par mois ; c’est le spectre de la crise des années 90 qui ressurgit et inquiète», explique Anthony Collins, président du courtier IFG Asia à Tokyo. «La situation est très tendue , ajoute un analyste du courtier Global Trade Securities, à Tokyo. Le crédit interbancaire est asséché.
Le sentiment de déclin l’emporte, le moral des patrons de PME est au plus bas.» Certes, le Japon conserve sa suprématie technologique, mais à quoi bon produire en masse quand la demande mondiale ne répond plus ? «Les rares à profiter de cette situation au Japon viennent de Chine, de Hongkong, ou de Singapour, note un économiste. Ils misent sur un marché japonais dévalué pour tenter de racheter des entreprises en difficulté et forcer des alliances».
A Tokyo, logiquement, une seule question intéresse le Keidanren (le syndicat des patrons) : comment sortir de la récession ? Faute de libéraliser davantage l’économie nippone, Taro Aso veut croire aux vertus de la relance par l’endettement de l’Etat. Ces derniers mois, après injection de 575 milliards d’euros, un second plan de 440 milliards d’euros a été adopté…
Chaque Japonais s’est vu, en outre, offrir un chèque de 12 000 yens (92 euros), censé booster la consommation. Au total, 1 040 milliards d’euros ont été injectés pour stimuler une reprise, dont 215 milliards d’euros alloués aux dépenses publiques. Comme General Motors aux Etats-Unis, des entreprises nippones en difficulté (Pioneer, Isuzu) mendient auprès de l’Etat. Japan Airlines (JAL) a ainsi besoin d’1,5 milliard d’euros de deniers publics.
Déficit. Mauvaise stratégie de relance ? C’est l’avis de Yoshi Murasawa, économiste et professeur à l’université de Tokyo. Pour lui, le gouvernement japonais doit investir en priorité dans l’économie verte. «Les problèmes du Japon sont d’abord structurels, confie-t-il.
Or, l’Etat répète les erreurs du passé. Sous pression des lobbys du BTP, il bétonne le pays en faisant construire des routes et des ponts qui ne servent à rien alors qu’il faudrait investir en force dans les énergies renouvelables.» Le Premier ministre Aso tente de parer au plus pressé. Il lui faut ramener la croissance avant les prochaines élections législatives annoncées à l’automne. Il n’y parviendra certainement pas. Mais il aura creusé d’ici là le déficit du Japon. La dette publique du pays pourrait avoisiner sous peu 180 % du PIB. Record planétaire.
Source: Yahoo News
Symptômes. L’économie nippone donne le sentiment de s’effondrer. En six mois à peine, les exportations (piliers nationaux) ont fondu de moitié et sont venues plomber la balance commerciale, désormais déficitaire. Le dernier et énième plan de relance de l’impopulaire Premier ministre japonais, Taro Aso, d’environ 70 milliards d’euros, n’y change rien.
Autre certitude, depuis vendredi : la déflation fait son retour. Les prix nippons à la consommation vont reculer jusqu’en 2010. La BoJ annonce une chute de 1,5 % des prix. Le Japon renoue avec les symptômes de la «décennie perdue» (1991-2000). «A Tokyo, le marché immobilier chute depuis janvier de 1 % par mois ; c’est le spectre de la crise des années 90 qui ressurgit et inquiète», explique Anthony Collins, président du courtier IFG Asia à Tokyo. «La situation est très tendue , ajoute un analyste du courtier Global Trade Securities, à Tokyo. Le crédit interbancaire est asséché.
Le sentiment de déclin l’emporte, le moral des patrons de PME est au plus bas.» Certes, le Japon conserve sa suprématie technologique, mais à quoi bon produire en masse quand la demande mondiale ne répond plus ? «Les rares à profiter de cette situation au Japon viennent de Chine, de Hongkong, ou de Singapour, note un économiste. Ils misent sur un marché japonais dévalué pour tenter de racheter des entreprises en difficulté et forcer des alliances».
A Tokyo, logiquement, une seule question intéresse le Keidanren (le syndicat des patrons) : comment sortir de la récession ? Faute de libéraliser davantage l’économie nippone, Taro Aso veut croire aux vertus de la relance par l’endettement de l’Etat. Ces derniers mois, après injection de 575 milliards d’euros, un second plan de 440 milliards d’euros a été adopté…
Chaque Japonais s’est vu, en outre, offrir un chèque de 12 000 yens (92 euros), censé booster la consommation. Au total, 1 040 milliards d’euros ont été injectés pour stimuler une reprise, dont 215 milliards d’euros alloués aux dépenses publiques. Comme General Motors aux Etats-Unis, des entreprises nippones en difficulté (Pioneer, Isuzu) mendient auprès de l’Etat. Japan Airlines (JAL) a ainsi besoin d’1,5 milliard d’euros de deniers publics.
Déficit. Mauvaise stratégie de relance ? C’est l’avis de Yoshi Murasawa, économiste et professeur à l’université de Tokyo. Pour lui, le gouvernement japonais doit investir en priorité dans l’économie verte. «Les problèmes du Japon sont d’abord structurels, confie-t-il.
Or, l’Etat répète les erreurs du passé. Sous pression des lobbys du BTP, il bétonne le pays en faisant construire des routes et des ponts qui ne servent à rien alors qu’il faudrait investir en force dans les énergies renouvelables.» Le Premier ministre Aso tente de parer au plus pressé. Il lui faut ramener la croissance avant les prochaines élections législatives annoncées à l’automne. Il n’y parviendra certainement pas. Mais il aura creusé d’ici là le déficit du Japon. La dette publique du pays pourrait avoisiner sous peu 180 % du PIB. Record planétaire.
Source: Yahoo News
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