Cette reprise serait un "pas essentiel" vers une "paix globale" dans la région, impliquant Israël et ses voisins syrien et libanais, a déclaré l'ancien sénateur démocrate d'ascendance irlando-libanaise après un entretien avec le président israélien Shimon Peres.
Avant même son entrevue avec le prix Nobel de la paix israélien, les espoirs de "percée diplomatique" que pouvait nourrir l'artisan des accords de paix en Irlande du Nord ont été douchés par le controversé chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman.
Alors que Mitchell a jugé qu'il n'y avait "pas d'alternative à un accord de paix global si la région veut la paix", le leader d'extrême droite a estimé qu'un tel accord semblait "impossible à obtenir".
"Ce qu'il est possible de conclure, en revanche c'est un accord intérimaire à long terme qui remettra les questions les plus délicates à une phase bien ultérieure", a-t-il ajouté à propos des noeuds du conflit - frontières, statut de Jérusalem et sort des réfugiés palestiniens.
"Je lui dirai clairement qu'il y a de nombreux cas de conflits dans le monde qui n'ont pas été réglés par une solution générale et où les gens ont appris à vivre avec", a-t-il ajouté avant de recevoir l'émissaire de Barack Obama.
Le ministre de la Défense Ehud Barak a cependant tenu un langage très différent en déclarant à George Mitchell que "le temps est venu d'aller de l'avant d'un pas déterminé" et qu'un règlement de paix global au Proche-Orient serait "gagnant-gagnant" pour toutes les parties.
"Nous sommes déterminés, persévérants, et nous reconnaissons la complexité et les difficultés", a de son côté déclaré Mitchell à des journalistes avant de rencontrer Ehud Barak à Tel Aviv.
Le président américain a fait d'une prompte solution du conflit israélo-palestinien une priorité diplomatique, mais le sommet tripartite qu'il a organisé le mois dernier à New York entre Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu s'est soldé par un échec.
Le climat régional s'est encore assombri avec la brusque bouffée de tension autour de la vieille ville de Jérusalem, où avait débuté il y a exactement neuf ans la seconde intifada, et la nouvelle dégradation des rapports entre le Fatah et le Hamas alors que l'Egypte espérait les réconcilier dès ce mois-ci.
Deux semaines après le début des affrontements à Jérusalem, le Fatah d'Abbas a lancé jeudi un appel à une grève générale de 24 heures vendredi et annoncé de nouvelles manifestations dans la ville sainte et en Cisjordanie occupées.
Le mouvement nationaliste a mis en garde contre de nouveaux affrontements autour de l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, mais la police israélienne qui en contrôle les accès et a renforcé son dispositif a minimisé les risques de violences.
On ignore ce qui a déclenché les premiers troubles dans la vieille ville, mais l'ex-responsable de la sécurité à Gaza Mohamed Dahlan, un proche d'Abbas, a accusé Israël d'avoir "lancé la bataille de Jérusalem". Le négociateur Saëb Erekat a pour sa part reproché à Israël de "jouer avec le feu".
"Je ne crois pas que nous ayons à faire face à une troisième intifada. Quiconque le prétend cherche à instiller la peur", a assuré le vice-Premier ministre israélien Silvan Shalom, au sujet des mises en garde des hauts dirigeants du Fatah.
Le regain d'activisme du Fatah semble partiellement lié à l'affaiblissement politique d'Abbas, à la fois parce que sa démarche de paix n'apporte pas ses fruits et que - son entourage l'admet - il a commis un impair politique qui lui vaut d'être cloué au pilori par le Hamas.
Le successeur de Yasser Arafat a accepté il y a une semaine le report d'un vote au Conseil des droits de l'homme de l'Onu sur le rapport, sévère pour Israël, du juge sud-africain Richard Goldstone portant sur de possibles crimes de guerre lors de l'offensive de Tsahal contre le Hamas à Gaza, l'hiver dernier.
Abbas a déclaré qu'il s'en expliquerait dans un discours au peuple, mais ses détracteurs réclament sa démission et certains leaders du Hamas ont suggéré qu'il soit jugé pour "trahison de nation palestinienne".
Le mouvement islamiste a demandé à l'Egypte le report de la réunion de réconciliation avec le Fatah programmée au Caire du 24 au 26 octobre après des mois d'âpres tractations, affirmant que l'initiative d'Abbas en avait "torpillé le climat".
Contrairement au Fatah, le Hamas a le vent en poupe depuis qu'il a obtenu d'Israël la semaine dernière la libération de 20 Palestiniens en échange d'une simple "preuve de vie" du soldat israélien Gilat Shalit, otage à Gaza depuis juin 2006.
Tout comme Lieberman, le Hamas ne croit pas à une solution globale de paix. Mais, contrairement au leader d'extrême droite israélien, qui prône le Grand Israël, le mouvement islamiste continuer à revendiquer la création d'un Etat sur l'ensemble de la Palestine du mandat britannique.
Dans ce sombre contexte, le roi Abdallah, qui entretient des liens avec Israël et joue traditionnellement un rôle modérateur dans la région, avoue son pessimisme jeudi dans les colonnes du quotidien israélien Haaretz: "Nous retombons dans les ténèbres."
Source: Reuters via Yahoo News
Avant même son entrevue avec le prix Nobel de la paix israélien, les espoirs de "percée diplomatique" que pouvait nourrir l'artisan des accords de paix en Irlande du Nord ont été douchés par le controversé chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman.
Alors que Mitchell a jugé qu'il n'y avait "pas d'alternative à un accord de paix global si la région veut la paix", le leader d'extrême droite a estimé qu'un tel accord semblait "impossible à obtenir".
"Ce qu'il est possible de conclure, en revanche c'est un accord intérimaire à long terme qui remettra les questions les plus délicates à une phase bien ultérieure", a-t-il ajouté à propos des noeuds du conflit - frontières, statut de Jérusalem et sort des réfugiés palestiniens.
"Je lui dirai clairement qu'il y a de nombreux cas de conflits dans le monde qui n'ont pas été réglés par une solution générale et où les gens ont appris à vivre avec", a-t-il ajouté avant de recevoir l'émissaire de Barack Obama.
Le ministre de la Défense Ehud Barak a cependant tenu un langage très différent en déclarant à George Mitchell que "le temps est venu d'aller de l'avant d'un pas déterminé" et qu'un règlement de paix global au Proche-Orient serait "gagnant-gagnant" pour toutes les parties.
"Nous sommes déterminés, persévérants, et nous reconnaissons la complexité et les difficultés", a de son côté déclaré Mitchell à des journalistes avant de rencontrer Ehud Barak à Tel Aviv.
Le président américain a fait d'une prompte solution du conflit israélo-palestinien une priorité diplomatique, mais le sommet tripartite qu'il a organisé le mois dernier à New York entre Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu s'est soldé par un échec.
Le climat régional s'est encore assombri avec la brusque bouffée de tension autour de la vieille ville de Jérusalem, où avait débuté il y a exactement neuf ans la seconde intifada, et la nouvelle dégradation des rapports entre le Fatah et le Hamas alors que l'Egypte espérait les réconcilier dès ce mois-ci.
Deux semaines après le début des affrontements à Jérusalem, le Fatah d'Abbas a lancé jeudi un appel à une grève générale de 24 heures vendredi et annoncé de nouvelles manifestations dans la ville sainte et en Cisjordanie occupées.
Le mouvement nationaliste a mis en garde contre de nouveaux affrontements autour de l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, mais la police israélienne qui en contrôle les accès et a renforcé son dispositif a minimisé les risques de violences.
On ignore ce qui a déclenché les premiers troubles dans la vieille ville, mais l'ex-responsable de la sécurité à Gaza Mohamed Dahlan, un proche d'Abbas, a accusé Israël d'avoir "lancé la bataille de Jérusalem". Le négociateur Saëb Erekat a pour sa part reproché à Israël de "jouer avec le feu".
"Je ne crois pas que nous ayons à faire face à une troisième intifada. Quiconque le prétend cherche à instiller la peur", a assuré le vice-Premier ministre israélien Silvan Shalom, au sujet des mises en garde des hauts dirigeants du Fatah.
Le regain d'activisme du Fatah semble partiellement lié à l'affaiblissement politique d'Abbas, à la fois parce que sa démarche de paix n'apporte pas ses fruits et que - son entourage l'admet - il a commis un impair politique qui lui vaut d'être cloué au pilori par le Hamas.
Le successeur de Yasser Arafat a accepté il y a une semaine le report d'un vote au Conseil des droits de l'homme de l'Onu sur le rapport, sévère pour Israël, du juge sud-africain Richard Goldstone portant sur de possibles crimes de guerre lors de l'offensive de Tsahal contre le Hamas à Gaza, l'hiver dernier.
Abbas a déclaré qu'il s'en expliquerait dans un discours au peuple, mais ses détracteurs réclament sa démission et certains leaders du Hamas ont suggéré qu'il soit jugé pour "trahison de nation palestinienne".
Le mouvement islamiste a demandé à l'Egypte le report de la réunion de réconciliation avec le Fatah programmée au Caire du 24 au 26 octobre après des mois d'âpres tractations, affirmant que l'initiative d'Abbas en avait "torpillé le climat".
Contrairement au Fatah, le Hamas a le vent en poupe depuis qu'il a obtenu d'Israël la semaine dernière la libération de 20 Palestiniens en échange d'une simple "preuve de vie" du soldat israélien Gilat Shalit, otage à Gaza depuis juin 2006.
Tout comme Lieberman, le Hamas ne croit pas à une solution globale de paix. Mais, contrairement au leader d'extrême droite israélien, qui prône le Grand Israël, le mouvement islamiste continuer à revendiquer la création d'un Etat sur l'ensemble de la Palestine du mandat britannique.
Dans ce sombre contexte, le roi Abdallah, qui entretient des liens avec Israël et joue traditionnellement un rôle modérateur dans la région, avoue son pessimisme jeudi dans les colonnes du quotidien israélien Haaretz: "Nous retombons dans les ténèbres."
Source: Reuters via Yahoo News
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