En 1946, elle a été reprise avec un ajout : «Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances» ett dans celle de 1958 : «Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946...» Depuis cette date, notre république est par ailleurs «indivisible, laïque, démocratique et sociale». De là à conclure que la neutralité affichée des institutions envers les religions est avérée, n'y a-t-il pas encore du chemin ? Les gouvernements font pour le mieux ; les peuples, eux, ont encore du mal à s’accommoder des religions minoritaires (juive, musulmane, …)
C'est probablement ce qui a fait dire aujourd'hui à Manuel Valls, le premier ministre, à l'occasion d'un forum sur l'islam et la république, au ministère de l'intérieur : «Il y a deux manières de débattre» ... «La manière stigmatisante, celle qui consiste en général à dresser les gens les uns contre les autres, de tenir des propos blessants» et celle qui consiste «à avancer, à être constructif» et d'insister : «L'islam est en France pour y rester. C'est la deuxième religion de notre pays. Il faut donc mener le combat des consciences et faire jaillir au grand jour ce qu'est la réalité de l'islam en France.»
En ce début de ramadan, 150 musulmans étaient reçus au ministère de l'intérieur dans le but de relancer le dialogue avec l'islam. De nombreux musulmans, français avant d'être musulmans, la relance du dialogue doit sembler bien inutile. Pourtant, les efforts du gouvernement sont dores et déjà combattus à l'occasion d'un appel de 6 pages adressé aux personnalités et aux musulmans. Dans La Croix, on lit notamment : "Le second volet de l’appel s’adresse aux musulmans « qui n’ont pas encore collectivement fait un effort d’adaptation à la société française ». Il leur demande par exemple de « promouvoir une culture qui renonce à brandir les signes extérieurs de leur foi sous une forme de provocation intransigeante et radicale »." (lien vers l'article : http://www.la-croix.com/Actualite/France/Le-texte-de-l-appel-qui-demande-a-l-islam-de-s-adapter-a-la-societe-2015-06-22-1326539) Ce commentaire, hélas, prête à confusion : il ne permet pas de savoir si l'appel s'adresse à ceux des musulmans qui n'ont pas encore fait un effort d'adaptation ou si c'est l'ensemble des musulmans qui n'ont pas fait un effort d’adaptation. Chacun voyant midi à sa porte, les lecteurs comprendront l'une ou l'autre des versions en fonction de leurs convictions personnelles, s'imaginant, pour la plupart, que tout le monde comprendra la même chose qu'eux.
Quant aux requêtes des musulmans venus Place Beauvau, rien dans la presse... Tel que l'événement est décrit, ils sont venus écouter l'allocution du premier ministre puis s'en sont repartis. De toute évidence, si le Gouvernement se montre volontaire, les relais médiatiques le sont moins. Dommage.
C'est probablement ce qui a fait dire aujourd'hui à Manuel Valls, le premier ministre, à l'occasion d'un forum sur l'islam et la république, au ministère de l'intérieur : «Il y a deux manières de débattre» ... «La manière stigmatisante, celle qui consiste en général à dresser les gens les uns contre les autres, de tenir des propos blessants» et celle qui consiste «à avancer, à être constructif» et d'insister : «L'islam est en France pour y rester. C'est la deuxième religion de notre pays. Il faut donc mener le combat des consciences et faire jaillir au grand jour ce qu'est la réalité de l'islam en France.»
En ce début de ramadan, 150 musulmans étaient reçus au ministère de l'intérieur dans le but de relancer le dialogue avec l'islam. De nombreux musulmans, français avant d'être musulmans, la relance du dialogue doit sembler bien inutile. Pourtant, les efforts du gouvernement sont dores et déjà combattus à l'occasion d'un appel de 6 pages adressé aux personnalités et aux musulmans. Dans La Croix, on lit notamment : "Le second volet de l’appel s’adresse aux musulmans « qui n’ont pas encore collectivement fait un effort d’adaptation à la société française ». Il leur demande par exemple de « promouvoir une culture qui renonce à brandir les signes extérieurs de leur foi sous une forme de provocation intransigeante et radicale »." (lien vers l'article : http://www.la-croix.com/Actualite/France/Le-texte-de-l-appel-qui-demande-a-l-islam-de-s-adapter-a-la-societe-2015-06-22-1326539) Ce commentaire, hélas, prête à confusion : il ne permet pas de savoir si l'appel s'adresse à ceux des musulmans qui n'ont pas encore fait un effort d'adaptation ou si c'est l'ensemble des musulmans qui n'ont pas fait un effort d’adaptation. Chacun voyant midi à sa porte, les lecteurs comprendront l'une ou l'autre des versions en fonction de leurs convictions personnelles, s'imaginant, pour la plupart, que tout le monde comprendra la même chose qu'eux.
Quant aux requêtes des musulmans venus Place Beauvau, rien dans la presse... Tel que l'événement est décrit, ils sont venus écouter l'allocution du premier ministre puis s'en sont repartis. De toute évidence, si le Gouvernement se montre volontaire, les relais médiatiques le sont moins. Dommage.