Comme un couperet de guillotine, le froid est tombé hier soir sur la cour d'honneur de l'Elysée. Serait-ce pour réchauffer les relations franco-suisses que Micheline Calmy-Rey a été reçue en visite officielle à Paris par Nicolas Sarkozy?
En tout cas, le président français a réservé à sa consoeur helvétique les honneurs d'une compagnie de Gardes républicains en grand uniforme commandée par un capitaine arborant une paire de moustaches en croc tout à fait impériale. Et sur le perron du palais présidentiel, un Sarkozy souriant a congratulé Micheline Calmy-Rey. Malgré la grève des transports qu'il suit à la loupe, le président a donc trouvé une heure pour discuter avec elle.
Lors du point de presse à l'ambassade de Suisse, la présidente a décrit les trois dossiers chauds abordés par les deux chefs d'Etat. Chassons tout d'abord le sujet qui fâche: la fiscalité. «Cet aspect n'a pas été évoqué car il concerne uniquement les relations entre la Suisse et l'Union européenne», avertit d'emblée la présidente.
Bien entendu, l'entente -franco-suisse confine à la perfection, nous dit-on. Pourtant sous le vernis diplomatique, il apparaît que la Suisse a fait sentir sa petite différence sur les trois sujets.
Nucléaire iranien:
Tout d'abord, le nucléaire iranien. On sait que le président Sarkozy et le ministre des -Affaires étrangères Bernard Kouchner qui était présent pour accueillir Micheline Calmy-Rey ont tenu des propos plutôt guerriers à l'encontre de la politique atomique de l'Iran. Sur ce point, Micheline Calmy-Rey fait résonner un bémol pacifique qui contredit la fanfare belliqueuse: «La Suisse est résolue à promouvoir la voie diplomatique pour résoudre ce problème. Il faut tout faire pour qu'il en soit ainsi. Nous n'avons pas épuisé toutes les possibilités de la diplomatie», souligne la présidente.
Autre dossier brûlant: Ingrid Betancourt et les otages détenus par la guérilla colombienne. Micheline Calmy-Rey en a longuement discuté avec Nicolas Sarkozy, la Suisse faisant partie avec la France et l'Espagne du trio chargé de faciliter un accord humanitaire avec les FARC, l'une des armées rebelles en Colombie. «Pour l'instant, le canal que nous privilégions pour aboutir est celui qu'établit actuellement le président vénézuélien Chavez et la sénatrice colombienne, Mme Cordoba», relève la présidente.
En réponse à une question relative à Nicolas Sarkozy qui s'est lancé dans des déclarations claironnantes à propos des otages colombiens, elle répond en souriant: «Je crois qu'il est efficace de démontrer que l'on veut s'emparer d'un problème. Sur ce dossier, M. Sarkozy apporte un regard nouveau et... rafraîchissant! Mais notre rôle en Suisse est de s'en tenir à la discrétion.»
Troisième sujet: TV5. La chaîne d'information internationale France 24 créée durant la fin du règne de Chirac menaçait d'avaler TV5, la chaîne des pays francophones. Or, la Suisse monte au créneau pour défendre «cette réussite de la francophonie». La présidente de la Confédération a donc redit au président français tout l'attachement que voue la Suisse à TV5. Après l'entretien, alors que Micheline Calmy-Rey avait déjà pris place dans la Mercedes de l'ambassade, Bernard -Kouchner a encore retenu la présidente. Pour, semble-t-il, parler vacances en Suisse. Cherche-t-il une bonne adresse?
En tout cas, le président français a réservé à sa consoeur helvétique les honneurs d'une compagnie de Gardes républicains en grand uniforme commandée par un capitaine arborant une paire de moustaches en croc tout à fait impériale. Et sur le perron du palais présidentiel, un Sarkozy souriant a congratulé Micheline Calmy-Rey. Malgré la grève des transports qu'il suit à la loupe, le président a donc trouvé une heure pour discuter avec elle.
Lors du point de presse à l'ambassade de Suisse, la présidente a décrit les trois dossiers chauds abordés par les deux chefs d'Etat. Chassons tout d'abord le sujet qui fâche: la fiscalité. «Cet aspect n'a pas été évoqué car il concerne uniquement les relations entre la Suisse et l'Union européenne», avertit d'emblée la présidente.
Bien entendu, l'entente -franco-suisse confine à la perfection, nous dit-on. Pourtant sous le vernis diplomatique, il apparaît que la Suisse a fait sentir sa petite différence sur les trois sujets.
Nucléaire iranien:
Tout d'abord, le nucléaire iranien. On sait que le président Sarkozy et le ministre des -Affaires étrangères Bernard Kouchner qui était présent pour accueillir Micheline Calmy-Rey ont tenu des propos plutôt guerriers à l'encontre de la politique atomique de l'Iran. Sur ce point, Micheline Calmy-Rey fait résonner un bémol pacifique qui contredit la fanfare belliqueuse: «La Suisse est résolue à promouvoir la voie diplomatique pour résoudre ce problème. Il faut tout faire pour qu'il en soit ainsi. Nous n'avons pas épuisé toutes les possibilités de la diplomatie», souligne la présidente.
Autre dossier brûlant: Ingrid Betancourt et les otages détenus par la guérilla colombienne. Micheline Calmy-Rey en a longuement discuté avec Nicolas Sarkozy, la Suisse faisant partie avec la France et l'Espagne du trio chargé de faciliter un accord humanitaire avec les FARC, l'une des armées rebelles en Colombie. «Pour l'instant, le canal que nous privilégions pour aboutir est celui qu'établit actuellement le président vénézuélien Chavez et la sénatrice colombienne, Mme Cordoba», relève la présidente.
En réponse à une question relative à Nicolas Sarkozy qui s'est lancé dans des déclarations claironnantes à propos des otages colombiens, elle répond en souriant: «Je crois qu'il est efficace de démontrer que l'on veut s'emparer d'un problème. Sur ce dossier, M. Sarkozy apporte un regard nouveau et... rafraîchissant! Mais notre rôle en Suisse est de s'en tenir à la discrétion.»
Troisième sujet: TV5. La chaîne d'information internationale France 24 créée durant la fin du règne de Chirac menaçait d'avaler TV5, la chaîne des pays francophones. Or, la Suisse monte au créneau pour défendre «cette réussite de la francophonie». La présidente de la Confédération a donc redit au président français tout l'attachement que voue la Suisse à TV5. Après l'entretien, alors que Micheline Calmy-Rey avait déjà pris place dans la Mercedes de l'ambassade, Bernard -Kouchner a encore retenu la présidente. Pour, semble-t-il, parler vacances en Suisse. Cherche-t-il une bonne adresse?
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