A moins d'un mois des élections européennes, le chef de l'Etat a annoncé qu'il demanderait au gouvernement de déposer des amendements en ce sens au projet de loi sur l'hôpital qui doit être examiné à partir de mardi par le Sénat.
Ces amendements seront rédigés sur la base de propositions sur la réforme des CHU (centres hospitaliers universitaires) qui lui ont été remises lundi.
"La loi hôpital n'est pas une loi anti-médecins", a-t-il déclaré lors d'une intervention devant les membres de la commission sur la réforme des CHU présidée par le professeur Jacques Marescaux.
Parmi les propositions de celle-ci, figure la création autour de chaque directeur général de CHU d'un directoire comprenant trois vice-présidents : le président de la CME (commission médicale d'établissement), le doyen de la faculté de médecine et un chercheur. Les autres membres médicaux du directoire seraient nommés par le directeur général sur proposition du doyen et du président de la CME.
Déjà adopté par l'Assemblée nationale, le projet de loi a suscité de nombreuses critiques dans le monde médical, centrées notamment autour de la nomination d'un directeur général gestionnaire, jugé tout puissant, pour chaque établissement.
Plusieurs milliers de personnes, soutenues par des grands professeurs de médecine, ont défilé le 28 avril à Paris pour protester contre une réforme qui crée, selon eux, un "hôpital-entreprise" inspiré par une logique de rentabilité.
"J'ai bien conscience que, derrière tout ça, il y a un problème de confiance", a reconnu Nicolas Sarkozy.
"Opposer médecins et qualité de gestion est absurde et même blessant pour tout le monde", a-t-il dit, ajoutant que personne n'a jamais dit que "l'hôpital devait devenir une entreprise" mais qu'il n'est pas non plus "condamné à être en déficit".
De même, il a jugé que, s'il n'était pas question de faire du directeur d'un hôpital un "despote absolu", l'existence d'une "capacité d'arbitrage et de décision" dans chaque établissement permise par la loi hôpital était "une bonne nouvelle".
En défendant ce texte en janvier, le chef de l'Etat avait indiqué qu'il avait pour but de renforcer l'autorité du directeur, d'en faire un "patron (...) quelqu'un qui décide, qui est responsable et qui est capable d'arbitrer".
A l'Elysée, on précise que l'évolution de la gouvernance prévue dans les CHU a vocation à être étendue à tous les établissements hospitaliers.
Le professeur Marescaux a souligné à sa sortie de l'Elysée que six réunions avec la ministre de la santé Roselyne Bachelot-Narquin et son directeur de cabinet avaient débouché sur "une adhésion complète avec ce que proposait la commission, c'est-à-dire une médicalisation complète de la gouvernance, une universitarisation complète de la gouvernance, comme tous les modèles étrangers qui marchent".
"On ne peut pas imaginer un directeur général gestionnaire comptable sans l'adhésion des médecins", a-t-il dit, ajoutant : "Je pense que ça va calmer la grogne".
Le professeur Bernard Debré, député UMP et membre de la commission Marescaux, qui était au nombre des manifestants du 28 avril, s'est réjoui de la décision du chef de l'Etat.
"Maintenant, les choses sont clarifiées. On est sorti par le haut, avec un rapport important. Maintenant, les sénateurs vont le mettre en musique puisque le président de la République le leur a demandé", a-t-il indiqué.
Le socialiste Jean-Marie Le Guen a salué "ce qui semble aujourd'hui constituer la première victoire de la communauté hospitalière qui, grâce à sa forte mobilisation, a réussi à faire reculer le gouvernement sur la gouvernance des CHU".
Mais il a ajouté dans un communiqué que, "en ignorant les graves difficultés budgétaires imposées à l'hôpital public, le président ne répond pas aux aspirations de la communauté hospitalière tant en terme d'emploi que d'investissement".
Source: Reuters via Yahoo News
Ces amendements seront rédigés sur la base de propositions sur la réforme des CHU (centres hospitaliers universitaires) qui lui ont été remises lundi.
"La loi hôpital n'est pas une loi anti-médecins", a-t-il déclaré lors d'une intervention devant les membres de la commission sur la réforme des CHU présidée par le professeur Jacques Marescaux.
Parmi les propositions de celle-ci, figure la création autour de chaque directeur général de CHU d'un directoire comprenant trois vice-présidents : le président de la CME (commission médicale d'établissement), le doyen de la faculté de médecine et un chercheur. Les autres membres médicaux du directoire seraient nommés par le directeur général sur proposition du doyen et du président de la CME.
Déjà adopté par l'Assemblée nationale, le projet de loi a suscité de nombreuses critiques dans le monde médical, centrées notamment autour de la nomination d'un directeur général gestionnaire, jugé tout puissant, pour chaque établissement.
Plusieurs milliers de personnes, soutenues par des grands professeurs de médecine, ont défilé le 28 avril à Paris pour protester contre une réforme qui crée, selon eux, un "hôpital-entreprise" inspiré par une logique de rentabilité.
"J'ai bien conscience que, derrière tout ça, il y a un problème de confiance", a reconnu Nicolas Sarkozy.
"Opposer médecins et qualité de gestion est absurde et même blessant pour tout le monde", a-t-il dit, ajoutant que personne n'a jamais dit que "l'hôpital devait devenir une entreprise" mais qu'il n'est pas non plus "condamné à être en déficit".
De même, il a jugé que, s'il n'était pas question de faire du directeur d'un hôpital un "despote absolu", l'existence d'une "capacité d'arbitrage et de décision" dans chaque établissement permise par la loi hôpital était "une bonne nouvelle".
En défendant ce texte en janvier, le chef de l'Etat avait indiqué qu'il avait pour but de renforcer l'autorité du directeur, d'en faire un "patron (...) quelqu'un qui décide, qui est responsable et qui est capable d'arbitrer".
A l'Elysée, on précise que l'évolution de la gouvernance prévue dans les CHU a vocation à être étendue à tous les établissements hospitaliers.
Le professeur Marescaux a souligné à sa sortie de l'Elysée que six réunions avec la ministre de la santé Roselyne Bachelot-Narquin et son directeur de cabinet avaient débouché sur "une adhésion complète avec ce que proposait la commission, c'est-à-dire une médicalisation complète de la gouvernance, une universitarisation complète de la gouvernance, comme tous les modèles étrangers qui marchent".
"On ne peut pas imaginer un directeur général gestionnaire comptable sans l'adhésion des médecins", a-t-il dit, ajoutant : "Je pense que ça va calmer la grogne".
Le professeur Bernard Debré, député UMP et membre de la commission Marescaux, qui était au nombre des manifestants du 28 avril, s'est réjoui de la décision du chef de l'Etat.
"Maintenant, les choses sont clarifiées. On est sorti par le haut, avec un rapport important. Maintenant, les sénateurs vont le mettre en musique puisque le président de la République le leur a demandé", a-t-il indiqué.
Le socialiste Jean-Marie Le Guen a salué "ce qui semble aujourd'hui constituer la première victoire de la communauté hospitalière qui, grâce à sa forte mobilisation, a réussi à faire reculer le gouvernement sur la gouvernance des CHU".
Mais il a ajouté dans un communiqué que, "en ignorant les graves difficultés budgétaires imposées à l'hôpital public, le président ne répond pas aux aspirations de la communauté hospitalière tant en terme d'emploi que d'investissement".
Source: Reuters via Yahoo News
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