Visiblement, on attend de nous une réaction. C'est là qu'est tout le problème. Qui est donc ce « on » qui cherche à nous sensibiliser ? Est-ce le Gouvernement ? Est-ce la société civile ? L'Histoire démontre que l'on n'a jamais rien obtenu des peuples en les incitant à « bien » réagir. Les peuples n'obtempèrent que sous la contrainte et les lois et règlements pour organisés dans ce sens. S'ils refusent de se soumettre, ils font la révolution. Entre l'obéissance passive et le soulèvement, qu'y a-t-il ? Théoriquement, il y a toute une palette d'outils, certains démocratiques, d'autres subversifs.
Dans nos sociétés de l'information, il devient extrêmement difficile de mobiliser les foules. Nous avons tous conscience de ne représenter qu'une goutte d'eau dans l'océan de l'humanité. La preuve : on n'écoute que ceux qui détiennent une certaine notoriété. On n'écoute pas l'illustre inconnu qui s’époumone dans sa sphère d'influence.
Quant au gouvernement, s'il veut obtenir un comportement spécifique de telle ou telle catégorie de la société, il n'a qu'à légiférer. Et il ne se prive pas de le faire sans nous consulter préalablement. Nous sommes même si habitués qu'il prenne des décisions importantes sans nous consulter que nous sommes devenus apathiques. La question de savoir qui attend de nous une réaction continue de se poser.
En admettant que nous ayons identifié ceux qui attendent notre réaction, quels sont nos moyens d'action et qu'allons-nous décider ? Nos moyens d'actions se limitent à ce que les médias voudront bien mettre en évidence : nombre d'initiatives demeurent inconnues du public et sombrent dans l'oubli.
Si l'on est pas rebuté par tout cela, comment allons-nous participer à la lutte contre le réchauffement climatique ? Nous pourrions, par exemple, choisir un habitat à énergie positive. Nous pourrions renoncer aux énergies fossiles. Nous pourrions, chacun à notre niveau, accomplir de petits gestes dans notre quotidien. Pour ma part, si je rêve d'habiter un logement à énergie positive, je n'ai pas la possibilité de me l'offrir. Je n'ai pas les moyens non plus de n'utiliser que des transports en commun dits propres car ils réduiraient mon rayon d'action ou ma liberté.
De plus, il me revient à l'esprit que je suis qu'une goutte d'eau dans l'océan de l'humanité. Mon action n'aura pas d'effet si des millions, voire des milliards d'autres ne se décident pas à agir. Enfin, la COP 21 ne se dotera vraisemblablement pas d'outils coercitifs. Si tel était le cas, pourrait-elle les mettre en œuvre ?
Comme vous, je souhaite préserver la planète. Comme vous, je constate qu'aucun moyen d'action n'est mis à ma disposition. Par exemple, je n'ai pas mon mot à dire à propos des blue-jean qui parcourent plusieurs milliers de kilomètres, au nom de la libre concurrence non faussée, avant que je les achète ? Et cela parce que je ne peux pas acheter un jean fabriqué localement au même prix. Il me reste la débrouille : acheter une fripe. Je n'ai rien contre les fripes et rien contre la débrouille, mais si c'est avec la débrouille qu'on espère changer le monde, il est évident qu'on n'y parviendra pas. Alors de deux choses l'une, soit le monde n'est pas véritablement en danger, soit nos dirigeants sont impuissants à protéger les populations.
Dans nos sociétés de l'information, il devient extrêmement difficile de mobiliser les foules. Nous avons tous conscience de ne représenter qu'une goutte d'eau dans l'océan de l'humanité. La preuve : on n'écoute que ceux qui détiennent une certaine notoriété. On n'écoute pas l'illustre inconnu qui s’époumone dans sa sphère d'influence.
Quant au gouvernement, s'il veut obtenir un comportement spécifique de telle ou telle catégorie de la société, il n'a qu'à légiférer. Et il ne se prive pas de le faire sans nous consulter préalablement. Nous sommes même si habitués qu'il prenne des décisions importantes sans nous consulter que nous sommes devenus apathiques. La question de savoir qui attend de nous une réaction continue de se poser.
En admettant que nous ayons identifié ceux qui attendent notre réaction, quels sont nos moyens d'action et qu'allons-nous décider ? Nos moyens d'actions se limitent à ce que les médias voudront bien mettre en évidence : nombre d'initiatives demeurent inconnues du public et sombrent dans l'oubli.
Si l'on est pas rebuté par tout cela, comment allons-nous participer à la lutte contre le réchauffement climatique ? Nous pourrions, par exemple, choisir un habitat à énergie positive. Nous pourrions renoncer aux énergies fossiles. Nous pourrions, chacun à notre niveau, accomplir de petits gestes dans notre quotidien. Pour ma part, si je rêve d'habiter un logement à énergie positive, je n'ai pas la possibilité de me l'offrir. Je n'ai pas les moyens non plus de n'utiliser que des transports en commun dits propres car ils réduiraient mon rayon d'action ou ma liberté.
De plus, il me revient à l'esprit que je suis qu'une goutte d'eau dans l'océan de l'humanité. Mon action n'aura pas d'effet si des millions, voire des milliards d'autres ne se décident pas à agir. Enfin, la COP 21 ne se dotera vraisemblablement pas d'outils coercitifs. Si tel était le cas, pourrait-elle les mettre en œuvre ?
Comme vous, je souhaite préserver la planète. Comme vous, je constate qu'aucun moyen d'action n'est mis à ma disposition. Par exemple, je n'ai pas mon mot à dire à propos des blue-jean qui parcourent plusieurs milliers de kilomètres, au nom de la libre concurrence non faussée, avant que je les achète ? Et cela parce que je ne peux pas acheter un jean fabriqué localement au même prix. Il me reste la débrouille : acheter une fripe. Je n'ai rien contre les fripes et rien contre la débrouille, mais si c'est avec la débrouille qu'on espère changer le monde, il est évident qu'on n'y parviendra pas. Alors de deux choses l'une, soit le monde n'est pas véritablement en danger, soit nos dirigeants sont impuissants à protéger les populations.