Rutshuru, important centre administratif de la province congolaise du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC, était ainsi occupée jeudi par l'armée congolaise, qui en avait perdu le contrôle fin octobre au profit de la rébellion congolaise de Laurent Nkunda, a t-on constaté. Cette localité est située à 75 km au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu.
La veille, l'armée de Kinshasa avait déjà affirmé avoir repris Rumangabo et Kiwanja, situées respectivement à environ 50 et 80 km au nord de Goma. Ces localités stratégiques étaient aussi occupées depuis fin octobre par la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), fondée par M. Nkunda.
Le CNDP, qui avait infligé en fin d'année dernière de lourdes défaites à l'armée congolaise dans le Nord-Kivu, a implosé la semaine dernière. Les principaux commandants du mouvement, dont le chef d'état-major Bosco Ntaganda, ont annoncé le 16 janvier "la fin de la guerre" et leur ralliement à l'armée congolaise.
Jeudi matin, des soldats rwandais et congolais se dirigeaient depuis Rutshuru vers la localité de Bunangana, fief de M. Nkunda situé 30 km plus à l'est, a t-on constaté.
Un bataillon de fantassins de l'armée rwandaise, drapeau rwandais en tête, et équipé d'armes individuelles, de lance-roquettes et de groupes électrogènes, était en route, suivi de soldats congolais.
Les forces rwandaises sont entrées mardi dans l'est de la RDC, région frontalière du Rwanda, pour traquer, conjointement avec les soldats de Kinshasa, les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) réfugiés en RDC et estimés à environ 6.000.
Dans les rangs de ces derniers, figurent des personnes qui ont participé au génocide de 1994 au Rwanda contre la minorité tutsi. Les FDLR sont considérés comme une des causes de l'instabilité chronique dans la région.
Le CNDP - majoritairement tutsi et à qui le Rwanda apporte un soutien multiforme, selon un rapport d'experts de l'ONU rendu public en décembre - a toujours exigé la neutralisation des FDLR.
Au total, au moins 3.500 soldats de Kigali, où le régime est dominé par les Tutsi, se trouvent actuellement dans le Nord-Kivu, frontalier du Rwanda, selon la Mission des Nations unies en RDC (Monuc).
Jeudi, la Monuc a indiqué que ses véhicules, bloqués mercredi par l'armée congolaise à 6 km au nord de Goma, étaient désormais autorisés à passer les barrières en direction du nord.
"Il n'y a plus de blocage", a assuré le porte-parole militaire de la Monuc à Kinshasa, le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich.
L'entrée de troupes rwandaises a suscité inquiétude et interrogation parmi les populations locales, éprouvées par les précédentes interventions de Kigali (1996-97 et 1998-2002) en RDC en appui à des rébellions congolaises hostiles aux régimes en place à l'époque à Kinshasa.
"Nous sommes inquiets de voir les FARDC (Forces armées de RDC) venir avec les militaires rwandais qui nous combattaient auparavant", a réagi Adeline, 30 ans et mère de cinq enfants, à la sortie de Rutshuru.
"Les FDLR sont dans la brousse. Comment les soldats rwandais vont-ils différencier les civils des FDLR", s'est interrogé Gaspard, 40 ans, agriculteur. "C'est encore nous qui serons victimes."
Timothée, 23 ans et habitant de Rutshuru, s'est lui réjoui de la présence de l'armée congolaise: "Je suis très content de voir les FARDC. Nous étions en train de souffrir parce qu'il y avait des vaches du CNDP qui abîmaient les semences dans nos champs".
Source: Yahoo News
La veille, l'armée de Kinshasa avait déjà affirmé avoir repris Rumangabo et Kiwanja, situées respectivement à environ 50 et 80 km au nord de Goma. Ces localités stratégiques étaient aussi occupées depuis fin octobre par la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), fondée par M. Nkunda.
Le CNDP, qui avait infligé en fin d'année dernière de lourdes défaites à l'armée congolaise dans le Nord-Kivu, a implosé la semaine dernière. Les principaux commandants du mouvement, dont le chef d'état-major Bosco Ntaganda, ont annoncé le 16 janvier "la fin de la guerre" et leur ralliement à l'armée congolaise.
Jeudi matin, des soldats rwandais et congolais se dirigeaient depuis Rutshuru vers la localité de Bunangana, fief de M. Nkunda situé 30 km plus à l'est, a t-on constaté.
Un bataillon de fantassins de l'armée rwandaise, drapeau rwandais en tête, et équipé d'armes individuelles, de lance-roquettes et de groupes électrogènes, était en route, suivi de soldats congolais.
Les forces rwandaises sont entrées mardi dans l'est de la RDC, région frontalière du Rwanda, pour traquer, conjointement avec les soldats de Kinshasa, les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) réfugiés en RDC et estimés à environ 6.000.
Dans les rangs de ces derniers, figurent des personnes qui ont participé au génocide de 1994 au Rwanda contre la minorité tutsi. Les FDLR sont considérés comme une des causes de l'instabilité chronique dans la région.
Le CNDP - majoritairement tutsi et à qui le Rwanda apporte un soutien multiforme, selon un rapport d'experts de l'ONU rendu public en décembre - a toujours exigé la neutralisation des FDLR.
Au total, au moins 3.500 soldats de Kigali, où le régime est dominé par les Tutsi, se trouvent actuellement dans le Nord-Kivu, frontalier du Rwanda, selon la Mission des Nations unies en RDC (Monuc).
Jeudi, la Monuc a indiqué que ses véhicules, bloqués mercredi par l'armée congolaise à 6 km au nord de Goma, étaient désormais autorisés à passer les barrières en direction du nord.
"Il n'y a plus de blocage", a assuré le porte-parole militaire de la Monuc à Kinshasa, le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich.
L'entrée de troupes rwandaises a suscité inquiétude et interrogation parmi les populations locales, éprouvées par les précédentes interventions de Kigali (1996-97 et 1998-2002) en RDC en appui à des rébellions congolaises hostiles aux régimes en place à l'époque à Kinshasa.
"Nous sommes inquiets de voir les FARDC (Forces armées de RDC) venir avec les militaires rwandais qui nous combattaient auparavant", a réagi Adeline, 30 ans et mère de cinq enfants, à la sortie de Rutshuru.
"Les FDLR sont dans la brousse. Comment les soldats rwandais vont-ils différencier les civils des FDLR", s'est interrogé Gaspard, 40 ans, agriculteur. "C'est encore nous qui serons victimes."
Timothée, 23 ans et habitant de Rutshuru, s'est lui réjoui de la présence de l'armée congolaise: "Je suis très content de voir les FARDC. Nous étions en train de souffrir parce qu'il y avait des vaches du CNDP qui abîmaient les semences dans nos champs".
Source: Yahoo News
A lire également:
-
Gabon : Lancement de la campagne pour le référendum constitutionnel
-
Guerre au Proche-Orient : Les frappes israéliennes frappent maintenant l'ensemble du Liban
-
Les tensions croissantes autour de la communauté libanaise en Côte d’Ivoire
-
Problèmes judiciaires de Benyamin Netanyahu
-
Niamey change ses rues et efface les références françaises