Je suis une nation, Je suis pays, Le Congo démocratique. Cet inconnu aux multiples visages. Tout simplement beau. Cette affirmation est plus que jamais d'actualité. Les explorateurs, les colonisateurs, les habitants et touristes, tous s'accordent et versent dans un torrent d'émotions et d'admiration. Ses multiples tendances ethniques et linguistiques qui confluent dans ses murs en font un puzzle étonnant, hétéroclite et fascinant. Son majestueux fleuve, long de 4800 km qui le traverse pays de bout en bout avec ses multiples affluents et confluents l'irriguent lui garantissent une fraîcheur toutes les saisons. La régularité de son débit, ses 32 chutes, son histoire et tout son cortège de souvenirs consacre son caractère unique au monde. Un pays merveilleux. Sa population unie et diversifiée a une tout autre identité limpide. Sur toute son étendue l'hospitalité de ses habitants est avérée et démontrée depuis des siècles. Sa grande et magnifique forêt équatoriale étincelante, riche en arbres, est d'une verdure étonnante. Ses parcs naturels ; ses plaines et plateaux. Sa particularité est toute aussi symbolique à l'image de l'Okapi, espèce rare et unique au monde. Décoré par toute espèce des pierres précieuses et minéralogiques. Etendue sur 2 345 000 km carrés, bien situé au coeur de l'Afrique dans un cadre géopolitique stratégique. Il est d'une silhouette imposante, d'une élégance épurée. Tout se passe comme dans le regard d'une femme offrant ainsi et toujours des nouveaux rêves et légendes. Force est de reconnaître qu'il n'est pas facile de prendre le Congo en photo, de le fixer sur du papier glacé sous une image unique et unidimensionnelle. Car ses multiples traits lui donne une expression diversifiée et une physionomie mobile. C'est un pays à la fois riche, beau et immense mais aussi et surtout assez flou dans l'esprit de ses habitants eux-mêmes.
En date du 30/06/1960, le Congo est devenu indépendant. Au fil des ans, 44 ans après mon Congo est un pays exsangue; l'idéal de la liberté s'est transformé d'une manière lente mais sûre en un cauchemar. Le grand espoir du grand destin d’un grand peuple fut très vite englouti par une instabilité monstrueuse dès le lendemain de l'indépendance. En plus des tous ces conflits armés et ethniques, les fondements de la nation devenue souveraine sous peu étaient fortement secoués par les conflits institutionnels qui se sont bien identifiées dans la personne des politiciens.
Oh ! Congo, pays dépossédé de son destin dès les premiers instants de son accession à l'indépendance. Toujours marchandé par les puissances impériales, son sort est souvent et toujours décidé dans le concert des nations, très loin de son peuple. Comme cette femme incapable d'initiative qui reste à son mari tout simplement parce que c'est tout ce qu'elle sait faire et la seul chose dont elle est capable ; ainsi le Congo est resté dans toutes ses relations bilatérales et multilatérales
Le Congo a vu des choses que vous ne verrez peut-être pas. Des horreurs qu'il n'ose partager, des monstruosités que l'on ose dire. Il a sa propre histoire, non pas celle écrite en occident par l'occident, mais celle que vit son peuple, celle que connaissent ses frontières. Plus il prend de l'âge, ce poids-là devient insupportable. Tout changement de saison lui insuffle une douleur dans se os. Il ne connaît pas de repos. Oui ! Notre passé nous poursuit. Comme une chenille en fin de métamorphose, notre histoire secoue toute la nation comme une chenille qui s'agite pour quitter sa carcasse. Longtemps a-t-on voulu s'en débarrasser, la laisser sortir. Mais peut-être se veut-on prudent, peut-être même trop, je dirai, choisissant que dire et que ne pas dire. On se veut innocent autant qu'on meurt de se voir perdu, et d'avoir perdu la langue. Jusqu'à quand porterons-nous une conscience agitée ? Jusqu'à quand supporterons-nous d'être secoués et humilier ? Jusqu'à quand détiendrons-nous captive la vérité ? Le jugement est déjà sans pitié. Celui des générations de demain nous effacera.
Qui es-tu O Congo ? Qui suis-je ? Je suis le coeur de l'Afrique. Tout simplement je partage son sort, celui d'un destin qui n'aboutit pas. " Je suis atteint d'une maladie rare dont je ne guérirai peut-être pas ". J’ai longtemps vécu dans l'illusion et l'erreur. J’ai longtemps pensé avoir conquis l'Occident sans m'être conquis moi-même au préalable, ainsi que mes fils et mes filles avec moi. Je suis un pays qui n'a jamais eu sa propre vie. Depuis longtemps je ne vit que la vie des impérialistes, se livrant sans jamais être délivré ; enrichissant tout en m'appauvrissant, bâtissant tout en me démolissant. Il ne s'agit pas de pointer le doigt accusateur ou de tirer la couverture ; C'est très facile ! Plus que jamais je porterai mon histoire. Je ne saurai échapper à mes souvenirs. Dans la conscience je porterai les remords d'un destin manqué. Esclaves, je l’aurai été si je n’ai pas payé de mon sang, celui des fils et filles. Quelle leçon dois-je tirer ? 44 ans dans la nuit, au fil du noir dans attente incertaine : humiliation, déshonneur, souffrance, misère etc. Je porte sur mes vielles épaules fatiguées une histoire, lourde de honte et du sang, chargé de misère et de déchirement.
bombaybeya@yahoo.com
En date du 30/06/1960, le Congo est devenu indépendant. Au fil des ans, 44 ans après mon Congo est un pays exsangue; l'idéal de la liberté s'est transformé d'une manière lente mais sûre en un cauchemar. Le grand espoir du grand destin d’un grand peuple fut très vite englouti par une instabilité monstrueuse dès le lendemain de l'indépendance. En plus des tous ces conflits armés et ethniques, les fondements de la nation devenue souveraine sous peu étaient fortement secoués par les conflits institutionnels qui se sont bien identifiées dans la personne des politiciens.
Oh ! Congo, pays dépossédé de son destin dès les premiers instants de son accession à l'indépendance. Toujours marchandé par les puissances impériales, son sort est souvent et toujours décidé dans le concert des nations, très loin de son peuple. Comme cette femme incapable d'initiative qui reste à son mari tout simplement parce que c'est tout ce qu'elle sait faire et la seul chose dont elle est capable ; ainsi le Congo est resté dans toutes ses relations bilatérales et multilatérales
Le Congo a vu des choses que vous ne verrez peut-être pas. Des horreurs qu'il n'ose partager, des monstruosités que l'on ose dire. Il a sa propre histoire, non pas celle écrite en occident par l'occident, mais celle que vit son peuple, celle que connaissent ses frontières. Plus il prend de l'âge, ce poids-là devient insupportable. Tout changement de saison lui insuffle une douleur dans se os. Il ne connaît pas de repos. Oui ! Notre passé nous poursuit. Comme une chenille en fin de métamorphose, notre histoire secoue toute la nation comme une chenille qui s'agite pour quitter sa carcasse. Longtemps a-t-on voulu s'en débarrasser, la laisser sortir. Mais peut-être se veut-on prudent, peut-être même trop, je dirai, choisissant que dire et que ne pas dire. On se veut innocent autant qu'on meurt de se voir perdu, et d'avoir perdu la langue. Jusqu'à quand porterons-nous une conscience agitée ? Jusqu'à quand supporterons-nous d'être secoués et humilier ? Jusqu'à quand détiendrons-nous captive la vérité ? Le jugement est déjà sans pitié. Celui des générations de demain nous effacera.
Qui es-tu O Congo ? Qui suis-je ? Je suis le coeur de l'Afrique. Tout simplement je partage son sort, celui d'un destin qui n'aboutit pas. " Je suis atteint d'une maladie rare dont je ne guérirai peut-être pas ". J’ai longtemps vécu dans l'illusion et l'erreur. J’ai longtemps pensé avoir conquis l'Occident sans m'être conquis moi-même au préalable, ainsi que mes fils et mes filles avec moi. Je suis un pays qui n'a jamais eu sa propre vie. Depuis longtemps je ne vit que la vie des impérialistes, se livrant sans jamais être délivré ; enrichissant tout en m'appauvrissant, bâtissant tout en me démolissant. Il ne s'agit pas de pointer le doigt accusateur ou de tirer la couverture ; C'est très facile ! Plus que jamais je porterai mon histoire. Je ne saurai échapper à mes souvenirs. Dans la conscience je porterai les remords d'un destin manqué. Esclaves, je l’aurai été si je n’ai pas payé de mon sang, celui des fils et filles. Quelle leçon dois-je tirer ? 44 ans dans la nuit, au fil du noir dans attente incertaine : humiliation, déshonneur, souffrance, misère etc. Je porte sur mes vielles épaules fatiguées une histoire, lourde de honte et du sang, chargé de misère et de déchirement.
bombaybeya@yahoo.com
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