Le Programme des Nations Unies pour le Développement indique :
« Les obligations vertes peuvent mobiliser des ressources auprès des marchés de capitaux nationaux et internationaux pour l'adaptation au changement climatique, les énergies renouvelables et d'autres projets respectueux de l'environnement. Ils sont différents des obligations conventionnelles, leur caractéristique unique étant la spécification que les bénéfices seront investis dans des projets qui génèrent des bénéfices environnementaux. » Et précise : « par exemple dans les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, la gestion durable des déchets, l'utilisation durable des terres (forestières et agricoles), la biodiversité, le transport ... » (source : undp.org/content/sdfinance/en/home/solutions/green-bonds.html) Or, cette institution n'a pas vocation à réglementer.
De son côté, Marie Viennot, journaliste France Culture, remarquait dans son billet économique du 23/06/2017 (La finance et les green bonds, sauver le climat !!? source: franceculture.fr/emissions/le-billet-economique/la-finance-et-les-green-bonds-sauver-le-climat) :
« -La Chine est le premier émetteur d'obligations vertes dans le monde, mais elle s'en sert pour financer ses centrales à charbon propre... c'est vert.
-En novembre 2016, Mexico a lancé une obligation verte pour financer son aéroport. C'est vert.
-Repsol émet une obligation verte dans le but affiché de financer des installations qui seront plus efficaces, moins consommatrices d'énergie, et donc moins émettrices de CO2, c'est vert.
-Des établissements financiers peuvent-ils s'afficher comme acteurs contre le changement climatique parce qu'ils émettent des obligations vertes, alors que par ailleurs, ils participent au financement de projets dans les énergies fossiles les plus polluantes? Pour le moment oui. »
En 2015, disait-elle encore, la Banque Mondiale estimait que le coût global de la lutte contre le réchauffement climatique était de plus de 90 000 milliards de dollars.
L'annonce d'EDF ne semble pas emballer les marchés. L'investissement pour 30 GW est dérisoire au regard des coûts à engager pour éviter un réchauffement climatique ne dépassant pas 2°. Alors, que conclure ? Il semble que la grande crise à laquelle nous devons nous attendre dépasse largement le cadre du climat. Mais restons positifs...
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