Face au dogmatisme occidental, la victoire du pragmatisme chinois
La Chine utilise un pragmatisme hypothétique pour se distinguer de la politique des droits de l’homme qui constitue les normes occidentales. En effet, depuis l’époque de Deng Xiaoping, la Chine a abandonné sa propre idéologie dogmatique et a adopté une attitude plus réaliste pour s’adapter à l’économie ouverte des autres pays. Les échanges avec les partenaires africains sont basés sur une coopération « gagnant-gagnant ». Ainsi, la Chine jouit d’une large résonance parmi les pays africains et s’est imposée comme un substitut crédible de l’Occident. Mais il faut bien admettre que dans la logique de la coopération bilatérale, certains échanges dits « gagnant-gagnant » sont plus équilibrés que d’autres.
La Chine a le monopole de l’exploitation de certaines matières premières dans certains pays que les Occidentaux ont abandonné pour des considérations morales. Cette année, le consortium international Great Nile Petroleum Company, (GNPC) est né. Ses origines sont la société chinoise China National Petroleum Corporation (CNPC, 40 % des parts), la National Petroleum Corporation de Malaisie (30 %), la canadienne Talisman. (25 %) et la société d’État soudanaise Sudapet (5 %). GNPC a construit des oléoducs dans le sud du Soudan et exploite le champ pétrolier de Muglad. Aujourd’hui, la Chine importe 50 % du pétrole de la région, soit 7,7 % de ses importations de pétrole.
La Chine a le monopole de l’exploitation de certaines matières premières dans certains pays que les Occidentaux ont abandonné pour des considérations morales. Cette année, le consortium international Great Nile Petroleum Company, (GNPC) est né. Ses origines sont la société chinoise China National Petroleum Corporation (CNPC, 40 % des parts), la National Petroleum Corporation de Malaisie (30 %), la canadienne Talisman. (25 %) et la société d’État soudanaise Sudapet (5 %). GNPC a construit des oléoducs dans le sud du Soudan et exploite le champ pétrolier de Muglad. Aujourd’hui, la Chine importe 50 % du pétrole de la région, soit 7,7 % de ses importations de pétrole.
La Chine tissant en Afrique
La Chine installe sa technologie numérique et se pose en substitut des Occidentaux, notamment dans le domaine numérique. Par exemple, elle est intervenue en aidant l’Égypte à réaliser sa transformation numérique. Une usine de fibre optique sino-égyptienne à la pointe de la technologie a été achevée au Caire en 2020 pour desservir le marché égyptien. Huawei installera un câble sous-marin pour relier le Pakistan au Kenya et à Djibouti, permettant à la Chine de contrôler les données qui y seront transmises.
De plus, UnionPay est entré sur le marché africain par le biais d’un accord commercial avec la Société Générale ou la Standard Bank. La population cible ici comprend les touristes chinois, les entreprises africaines et les chinois étrangers qui font des affaires avec la Chine. L’objectif est de proposer aux Africains d’autres moyens de paiement électronique pour concurrencer les acteurs historiques du paiement mobile sur le continent africain (Orange Money, Vodafone et Safaricom ou encore Airtel Money). Par conséquent, la Chine dispose d’un avantage stratégique croissant qui peut remettre en cause l’influence de l’Occident dans le secteur bancaire.
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