De faibles disponibilités de céréales dans le monde après des accidents climatiques dans plusieurs régions pourraient enflammer les prix tant que le marché ne sera pas rassuré quant à l'importance des prochaines récoltes. Les cours mondiaux des céréales sont redescendus, pics atteints cet été, après que la pire sécheresse depuis plus de 50 ans aux Etats-Unis a ravagé la récolte de maïs et de soja. Les craintes des Nations Unies relatives à une crise alimentaire mondiale imminente se sont d'ailleurs quelque peu apaisées. Mais les conditions météorologiques restent préoccupantes, ont souligné mercredi des analystes et traders, lors du séminaire international Global Grain qui s'est tenu à Genève. Dans l'hémisphère Sud, les récoltes de blé sont pénalisées par le mauvais temps tandis qu'en Europe de l'Ouest et aux Etats-Unis, c'est les semis de blé d'hiver qui souffrent de mauvaises conditions météo, ont-ils noté, n'excluant pas un risque prolongé de tensions alimentaires. Une flambée des prix alimentaires peut avoir de vastes implications pour l'économie mondiale, l'inflation qui en découlerait pouvant contraindre les banques centrales à relever leurs taux d'intérêt, alors que la crise affecte des consommateurs déjà aux prises avec le chômage. "On est sur le fil du rasoir en termes de disponibilités en céréales", a estimé Dan Basse, président d'AgResource lors d'une conférence."Il serait bien que nous ayons du beau temps l'an prochain. Si ce n'est pas le cas, on ne sait pas où mettre le curseur", a-t-il ajouté. Le maïs, aliment de base de l'alimentation animale, est cette année sous la pression de la maigre récolte américaine et son prix pourrait atteindre un nouveau record en attendant l'arrivée de la récolte sud-américaine en 2013.(fr.reuters.com) Pour résumer, le consommateur n'est en aucun cas impliqué dans les grandes décisions de ce monde. Même lorsqu'il vote. Car sa voix n'est ni entendue ni requise dans ces circonstances alors qu'une crise alimentaire mondiale toucherait tous les humains, même ceux qui ne se nourrissent pas de céréales en crise ou les animaux nourris via ces denrées en pénurie.
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